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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cinq femmes, cinq deuils, cinq solitudes.
Ce roman soulève le problème d'une civilisation du paraître, déconnectée aux autres, où la famille est absente et qui rejette ce qui gêne : la mort, la maladie,la vieillesse. Si je n'ai pas aimé le début du roman avec le docteur Daudron, j'ai adoré la fin de l'histoire. Les masques tombent et Arielle, Messaline, Pauline, Syrène, Maude finissent par s'accepter telles qu'elles sont avec leurs imperfections et leur culpabilité car perdre quelqu'un c'est se dire j'aurais pu, j'aurais dû...
Elles ne vont pas se créer une nouvelle vie mais elles vont avoir une vie différente et leur petit groupe deviendra "leur famille". La mort de leurs êtres chers va les motiver, les soutenir, les faire aller de l'avant et n'aura pas été inutile.
Un très beau roman magnifiquement écrit par Albane Corti dans un style épuré. Merci à l'autrice pour sa confiance.








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Voici l'histoire de cinq femmes qui n'ont rien en commun en dehors du deuil qui les frappe. Et pourtant, leur amitié, improbable de prime abord, constituera la pierre angulaire de leur vie « d'après ». Une vie riche de rencontres et d'espoir. C'est un roman qui conte le vide creusé par la mort, la vie de ceux qui restent, et l'amitié … saupoudré d'un zeste d'humour et de beaux voyages.
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« Le Diable n'a pas de corne » est le deuxième roman de cette auteure découverte par hasard sur Amazon.

A la lecture des premières pages, le lecteur peut penser avoir affaire à un chick lit de par la narration à la première personne et le ton décalé. Mais ce n'est pas du tout le cas. Je suis passé par toutes la palette des émotions en lisant ce roman.

Je trouve que le style de l'auteure a mûri, s'est affirmé.

Elle relate les destins mêlés de cinq femmes d'âge et de milieu différents. Elles ont toutes perdu un être cher, et ensemble elles remontent la pente et réapprennent à vivre.

Une écriture moderne, toute en sensibilité sans jamais verser dans la sensiblerie.

Un livre que je conseille.
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J'adore la couverture tout à fait dans le thème du roman !
Dans la première partie, l'auteur nous entraine, avec beaucoup de pudeur, dans l'histoire de cinq femmes qui ont perdu une personne proche. Comme dans son premier roman, l'auteur adapte son style et son écriture aux différentes narratrices. C'est assez bluffant, sans être lassant ou répétitif. Gardez quand même vos kleenex à portée de main !
La deuxième et la troisième partie sont plus gaies, nous menant sur le chemin de l'amitié et de la reconstruction. Mais elles n'en sont pas moins riches en émotion et en rencontres.
Et l'auteur ne se prive pas d'égratigner au passage la société moderne… Et j'y ai appris beaucoup de choses sur l'histoire, les civilisations …
Je crois que tu as trouvé ton renouveau pour après, Albane…
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Est-ce le deuil qui est au coeur de ce roman, ou est-ce la vie ?
La vie de ceux qui ont quitté leurs proches, hante ces femmes qui un jour se rencontreront. Il faut construire une histoire expliquer les évènements récents. le deuil qui vous frappe fait parti du cycle même de la vie, comme le fredonne cette fulgurance, "ton visage est parsemé de taches de rousseur, les baisers d'un soleil qui ne te caressera plus.
.

C'est une jeune Maman Albane Corti, ou une femme qui endosse cette réalité, pour mieux exprimer leurs angoisses.
N'avons nous pas à un moment donné, posé les mains sur notre visage en se disant et si demain lui, moi, elle ou il n'était plus là, à rire et enchanter notre famille ?


Ce roman explore tout simplement notre monde de tous les jours, dans sa banalité et ses sautes de joies ou de chagrins, avec le coeur d'une femme d'aujourd'hui sans truquage, magnifique de délicatesse aussi : "un lieu, un mot, un objet, un parfum avaient la faculté de rapatrier la douleur à la surface".


Mais parfois les événements vous heurtent, car ils ne trouvent pas un cheminement normal, c'est un accident, c'est un suicide, ou pire un meurtre.
Alors toute une machinerie se met en oeuvre et l'éperon de la culpabilité, trouve un terrain sur lequel il va s'épanouir attaquant vos souvenirs, les plus nobles comme les plus sombres. le doute alors s'installe.
Le diable a-t-il besoin de cornes pour se délecter de vos souffrances et de vous réveiller la nuit pour imaginer tout ce que vous auriez dû faire, ou pu faire pour éviter le drame.


Que peut-on imaginer pour disperser ces pensées noires et destructrices.
"Le diable a l'allure de monsieur tout le monde; il se camoufle dans le moindre recoin sans que sa ramure ne l'incommode. Il égraine ses semences dans le terreau fertile de chaque être, cultive la jalousie, l'insouciance, le désespoir".


Arielle, Maude, Pauline, Syrène et Messaline sont en survie avec ce chagrin qui les tenaille. Chacune d'elle vient de connaître un drame pour lequel nous lecteur percevons que leur culpabilité ne peut être justifiée. Pourtant.


Une forme de complicité s'installe alors parmi ces femmes qui ne se connaissaient pas le matin même. En effet à l'occasion d'un séminaire susceptible de les faire réfléchir sur leur drame, nous allons peu à peu découvrir que leurs questionnements sont proches.


"Cet endroit n'est pas réel. Elle glisse, cheveux au vent, sur les courbes d'un arc-en-ciel dans une ambiance de fête foraine", le temps de disperser un orage et les filles réinventent leur passé, le redessine.


Ainsi Arielle, Maude, Pauline, Syrène et Messaline avaient inventé une eurythmie, qui tel un échafaudage précaire, élaboré avec minutie autour de leur chagrin, une demeure vacillante.


Cette bouffée de vie, faite de rires, étreigne leurs larmes, disperse le chagrin, imagine un futur où le mari le fils, l'amie pourront se détacher, pour faire revivre les éclats de bonheurs anciens , partagés entre 5 copines nées ces jours de pluies et de brouillards.


Un beau roman, une fiction juste, un prémisse à d'autres incursions dans l'âme des femmes pour en apaiser les regrets.
Laissons Albane Corti nous porter.
"Elle mord à pleines dents dans l'écharpe de vénus qui se révèle mousseuse comme de la barbe à papa, acidulée comme les bonbons que lui offrait sa grand-mère quand elle était enfant. Des bonbons oblongs aux teintes irisées. Elles virevolte sur les pentes moirées".

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Le livre s'ouvre, comme une scène cinématographique, sur un cimetière bondé où les derniers hommages sont rendus au mari d'Arielle, qui a fini tragiquement dans un accident de la route le jour de leurs vingt-cinq ans de mariage. Blessée et rongée par la jalousie, Arielle nous avoue qu'elle a revêtu sa robe noire sensuelle pour provoquer celle qu'elle nomme la Greluche, une assistante intérimaire de son mari, qu'elle soupçonne d'infidélité. Cette séquence, pour le moins cocasse, nous permet d'affronter ce premier deuil. Arielle revient sur les éclats de son amour, né dans une pension d'un quartier pittoresque de Rome que l'on entr'aperçoit dans une jolie description enchanteresse.
Ne pouvant gérer la douleur de cette perte, elle assiste à un séminaire visant à affronter les différentes phases d'un deuil afin d'atténuer les souffrances et ne plus s'emmurer dans une culpabilité invalidante. Plutôt hautaine et drapée dans sa certitude de l'inutilité de cette réunion, elle rechigne à l'idée de devoir former un groupe avec quatre autres femmes ébranlées par leurs propres pertes d'un être cher.

L'auteure nous livre une première partie éprouvante sur ces pertes et ces douleurs mais avec beaucoup de retenue et de sensibilité, sans s'enliser dans le chagrin qui va être apprivoisé par la suite.
Progressivement et avec beaucoup de talent Albane Corti lève ce rideau de brouillard pour laisser passer les éclaircies d'un avenir possible, un avenir sûrement différent de ce qu'il aurait dû être sans ces blessures, mais un avenir en accord avec un nouveau départ.

Arielle, Maude, Pauline, Syrène et Messaline sont vous et moi, des portraits de femmes d'âges, de caractères et de styles bien différents, dont les aléas de la vie ont provoqué la rencontre. Une rencontre qui va les mener sur les beautés de l'entraide et de l'ouverture à autrui pour se reconstruire. Elles vont, par leurs faiblesses et leurs forces combinées, émousser la lame de la douleur provoquée par ces deuils.

Émotions, sentiments, lieux et décors fusionnent dans de jolies phrases difficiles à quitter.
J'ai également eu du mal à me séparer de ces cinq femmes, dissemblables et attachantes, et garde en mémoire la chaleur d'un repas partagé dans une brasserie lyonnaise.

La dernière page tournée, je renouvelle mes remerciements à Albane Corti pour m'avoir offert l'univers de son roman. À vous de le découvrir à présent !
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La préface du livre indique :
« A toutes les femmes, épouses, mères, filles et amies du monde,
Et à tous les hommes qui les accompagnent. »
Donc je suis un des hommes qui accompagnent ces femmes. Et j'ai été subjugué. Une écriture fluide, qui vous remue les tripes. Des histoires bouleversantes racontées sans mièvrerie.
Albane Corti raconte la VIE.
Lecture à recommander aux femmes mais aussi aux hommes …
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J'ai pris plaisir à lire ce livre. J'ai accroché très vite et n'ai pu lâcher la lecture avant la dernière page. L'écriture est fluide, la croisée de plusieurs parcours bien amenée. La vie de chaque personnage trouve à coup sûr un résonance dans l'histoire personnelle de chacun d'entre nous. Une lecture qui participe à alimenter notre réflexion sur la vie, son sens, nous, les autres, ainsi plutôt une belle lecture !
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Merci pour cette lecture. Des rencontres improbables qui transforment nos vies...
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