Le dernier lapon (BD)

J'ai lu le roman de Olivier Truc il y a 5 ans, et à l'époque, je m'étais ennuyée en dépit d'un lieu original, la Laponie, et d' une intrigue prometteuse, à savoir une histoire de tambour chamanique volé ainsi qu'un meurtre.
Qu'en est-il de la bande dessinée adaptée du roman ?
J'ai tout de suite accrochée avec les dessins, l'emploi du noir et blanc seulement agrémenté de bleu m'a beaucoup plu et donne une atmosphère très singulière à cette histoire.
Pour le reste, tout comme dans le roman d'origine, je me suis rapidement lassée, j'ai eu l'impression que tout était assez prévisible.
J'aurais aimé en apprendre davantage sur la culture des Samis et sur le travail de la police des rennes (ce qu'on ne voit quand même pas partout), mais tout ça n'est que brièvement survolé.
Une lecture pas désagréable bien qu'un peu longue car manquant de suspense et de surprise.

Adaptation du livre d'Olivier Truc plutôt bien faite, l'histoire reste comme dans le livre original multiple et passionnante. Multiple car s'il s'agit d'un thriller, nous avons aussi un sujet ethnologique sur un peuple assez mal connu, les Samis autrefois appelé lapons, la rencontre des deux enquêteurs que tout sépare a priori, l'une fille des villes, jeune diplomée, l'autre Sami, fils des campagnes, méprisé par une partie de la population. L'histoire est bien repris mais je dois avouer être un peu déçue par le dessin, limite caricatural.

Je n'ai pas lu le roman d'Olivier Truc, mais cette bande dessinée m'a tout de suite attirée à cause du lieu où elle se déroulait. En effet Kautokeino, ville réputée la plus froide de Norvège, est un important centre de la culture des Samis, située dans des paysages merveilleux et reculés de la Laponie.
J'ai vraiment aimé plonger dans cette région, et y découvrir les rapports assez tendus qui existent entre les Samis (peuples de Laponie) et les Norvégiens. L'intégration d'un Sami à l'équipe policière qui mène les recherches était à mon avis une bonne idée. J'aurais aimé, peut-être, que les coutumes des Samis et leur intégration à la société norvégienne soient un peu plus évoquées.
Le choix des couleurs, le bleu, le noir et le blanc sont les seules qui apparaissent dans ce récit, est assez judicieux. En effet, il vise à reproduire l'ambiance de la Laponie plongée dans l'hiver et la nuit permanente.
Je n'ai pas vraiment accroché aux dessins, mais cela ne m'a pas empêchée de me plonger dans ce récit policier (qui est peut-être un peu simple et prévisible par moments).