Mais la vie fait ça. Elle arrache votre cœur et le laisse saigner partout sur le sol, puis elle s'attend à ce que vous ramassiez les morceaux et que vous continuiez.
Je ne voulais pas qu'on me traite comme si j'étais en verre, comme une fille qui marchait sur la corde raide entre faire face et s'effondrer. Je voulais ressentir, vivre.
Chapitre 4 :
« …
— Monte dans la voiture, Londres.
— Arrête de m’appeler comme ça ! Ce n’est pas mon nom. Je m’appelle Eloise. Ou Lo. Pas Londres.
Il eut l’air agacé. Cela ne fit que me rendre encore plus furieuse et me mis nez à nez avec lui, redressant mon cou pour rencontrer son regard impitoyable.
— Tu peux mener tes amis et ta famille à la baguette, mais rappelle-toi branleur, que je ne suis ni l’un ni l’autre.
Il haussa les sourcil, un éclair momentané d’amusement dans les yeux.
— Branleur ?
— Oui, tu sais idiot… imbécile… connard.
— Tu penses que je suis un branleur ? Dit-il d’une voix douce empreinte d’un soupçon d’agacement.
Je l’agaçais ?
Très bien.
— Eh bien, tu en es un, n’est-ce pas ?
Ce fut son tour de froncer les sourcils.
— Monte dans la foutue voiture, Londres, dit-il comme un grognement sourd.
... »
Chapitre 2 :
«… Dans tous les cas, aucun d’entre eux ne dit au revoir.
Refusant de montrer des signes de faiblesse, je mis mon sac sur mon épaule et suivis Summer vers le bâtiment. Mais une voix m’arrêta.
— Hé ! Londres, attends.
Je me tournai lentement, regardant Maverick à travers mes lunettes. Il jeta un coup d’œil vers ses amis qui observaient avec un mélange de curiosité et d’amusement.
— Ne te perds pas, lâcha-t-il.
Les coins de sa bouche se soulevèrent pour former un sourire suffisant et je serrai mes poings à mes côtés en essayant de contenir ma colère.
Et puis merde.
Qu’il aille se faire foutre.
Peut-être pensait-il que j’étais la même fille timide et douce de l’été dernier. Une cible facile. Quelqu’un avec qui jouer, pour rire avec ses amis. Mais cette fille était partie depuis longtemps. Je levai la main et lui fit un doigt d’honneur... »
Nous souffrions tous les deux. Nous étions tous les deux en colère. Nous étions tous les deux en train de combattre nos propres démons.
J’avais mes démons, Maverick avait les siens. Mais perdus l'un dans l’autre, tout avait été oublié. Mis de côté. A présent, dans le calme de l'obscurité, tout revenait. Plus réel que jamais.
Les parties endommagées chez lui appelaient les parties endommagées cassées en moi. Elles avaient reconnu quelque chose à l’intérieur de lui et gravitaient vers lui.
“Gentil”, c’est chaleureux, confortable et sûr. Mais cela ne fait pas battre le coeur plus vite et ne fait pas chauffer d’autres endroits.
Les gens disent que le temps guérit tout. Mais c'est un mensonge. Le temps ne guérit pas, il ne fait que masquer.