« La poésie, c'est le joli surnom qu'on donne à la vie. »
Jacques Prévert
C'est bien de la vie dont nous parle
Cécile Coulon dans ce beau recueil de poésie, les choses simples de la vie. Un kebab avec une barquette de frites, la première cigarette, la table du petit déjeuner, la course à pied, les troupeaux les rivières, l'enfance qui s'éloigne, Dieu. Comme elles sont belles les choses de la vie sous la plume de
Cécile Coulon.
« Ne garde rien de ce qui t'a fait tant de mal, les lettres, les photos, les listes de courses, les partitions, les marque-pages,
ne garde rien, ne jette rien non plus,
fais-en cadeau à quelqu'un qui trouvera ça beau. »
L'amour tient une grande place dans ces quelques pages, l'amour pour une grande dame, sa grand-mère, la difficulté d'aimer, l'absence, l'amour qui s'en va, est-ce que tu m'aimes encore ? Mais aussi l'amour de sa terre Eyzahut, la maison, son âme, sa montagne, son volcan, son pays.
« Je fus aimée si longtemps qu'aujourd'hui mon coeur,
chanceux cavalier, vit chichement de ses rentes. »
J'ai fait la connaissance de la beauté de l'écriture de
Cécile Coulon avec «
Trois saisons d'orage », ensuite ce fut ces quelques poèmes parsemés de temps en temps sur sa page Facebook. Quel bonheur de les voir aujourd'hui réunis dans un recueil ! Il n'est pas facile de parler de poésie, car la poésie, ça ne se raconte pas, ça s'écoute avec son coeur. Alors laissez-vous porter par les mots de
Cécile Coulon une jeune femme libre, amoureuse et attachée à ses racines.
« Un poème c'est quelque chose
d'éphémère et joli
comme la signature d'un doigt
sur la buée d'une vitre. »