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Critique de allard95


Cécile Coulon s'affirme, et si la promotion de ce livre s'appuie sur le succès du précédent - Une bête au paradis -, c'est le plus récent qui paraît le plus consistant.
Bien sûr, on sent que l'intrigue est un peu fabriquée, et il y a des invraisemblances. Mais l'on apprécie au moins deux qualités.
La première est l'inscription du récit dans la vie rurale (ici: le Jura), et les moeurs de ces villages de campagne où voisinent riches propriétaires et familles d'ouvriers de fermes. La connaissance de l'auteure de cette vie, de ces régions, ajoutée à un gros travail d'écriture, lui permettent d'en faire des descriptions saisissantes, pour notre intérêt et notre plaisir.
La deuxième est le fait d'avoir su construire un suspens efficace: dans la deuxième partie du livre, nous ne sommes plus du tout dans le roman pastoral, mais face à une véritable enquête policière (sans policiers: nous sommes dans un monde de taiseux). Pour cela, il aura fallu introduire un personnage étonnant, professeur de flûte traversière aux curieuses méthodes, qui va secouer la morne vie de la pauvre Aimée, seconde femme, mal mariée à l'austère maître des lieux, Candre.
Belle lecture, par conséquent. Avec cette caractéristique: la façon de parler des choses du sexe, dans un roman moderne, s'apparente désormais à celle qui était réservée, il y a cinquante ans, à une littérature (?) érotique très spécialisée, qu'alors, bien peu osaient approcher. C'en est ainsi. Imaginons que Cécile Coulon réécrive Madame Bovary. La scène du fiacre en serait plus colorée. Gagnerait-on au change?
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