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Citations sur La promesse de l'oasis (30)

Les plus sévères diront que les histoires d’amour entre Français et Algériens étaient rarissimes à l’époque. Certes, et c’est bien pour cela que les romans existent, pour embellir l’Histoire, cultiver l’optimisme!
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C'était presque vingt-cinq ans auparavant, en 1930.L'un d'eux se souvenait du sentiment de honte et d'humiliation qu'il avait ressenti en fêtant le sang versé de ses aïeux. Comment avaient-ils pu célébrer le pillage de leur terre ? Les européens avaient construit Alger à leur image. Elle dominait la mer, comme eux dominaient les autochtones.
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Puisque la France et l’Algérie s’aiment aussi fort qu’elles se détestent, ce paradoxe rejaillit dans les relations actuelles entre ces deux pays : repentance, relent de communautarisme, difficultés d’intégration… sûrement dû à de nombreux non-dits dans le passé. Même si les meurtrissures sont encore présentes, si les séquelles de l’Histoire ne s’effacent pas, je pense que notre nouvelle génération doit avancer, regarder vers l’avenir pour reconstruire une nouvelle relation, porteuse d’apaisement et d’espoir.
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Petite, je me sentais comme un rejeton, une sorte de greffe qui n’avait pas pris. Sans parents, je m’étais construite à la manière d’un rosier, supportée par un grand-père tuteur, et la vie m’avait dotée d’une repartie aussi vive que des épines de ronces. Pour atteindre mon cœur, il fallait braver maints obstacles. On me disait souvent que j’étais une fille insondable car aucun sentiment ne transparaissait. En définitive, j’extériorisais toutes mes émotions en dansant. Ma voie. Mon salut.
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J’aurais aimé pouvoir remonter le temps, empêcher que mon grand-père ne vieillisse. Chaque minute qui passait était, tout compte fait, une minute de moins dans sa vie. Depuis toute petite, je rêvais de rencontrer un homme à son image, fort, rassurant, compréhensif. Je pensais avoir trouvé en Aurel ces qualités. M’étais-je noyée dans l’illusion de la vie ? Comment pourrais-je survivre sans lui, sans eux ? J’étais comme un félin à qui on avait coupé les moustaches. Sans repères. Torturée. Meurtrie.
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Pour compenser la perte de mes parents, Papé ne m’avait jamais rien refusé. « Crois en tes rêves, c’est le meilleur chemin pour qu’ils se réalisent », ne cessait-il de me dire. Il me répétait que j’étais douée, que j’avais le rythme dans la peau. Ainsi, je me sentais invulnérable. Même mes échecs n’arrivaient pas à me mettre à terre. C’était à lui que je devais mon entière réussite. Il me poussait toujours à aller plus loin, à rechausser mes pointes lorsque j’avais les pieds en sang. Il avait endossé le rôle du père que j’aurais voulu avoir. Même à l’adolescence, lorsque je lui avais fait comprendre d’une voix froide, insensible et quelque peu rebelle, que je pouvais voler de mes propres ailes, il avait invoqué le destin.
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Depuis, Tahar est adulé par les enfants du village. Il leur a également appris à distinguer les espèces inoffensives des venimeuses. La vipère à cornes du Sahara. Le cobra de Biskra. Des noms dignes de légendes de sorciers.
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Raconte-moi encore un peu l'Algérie. Elle évoqua des lieux que je ne connaissais pas mais qui prenaient, entre ses lèvres, des airs de contrées lointaines et ensoleillées. Les primeurs de Relizane, les clémentines de Misserghin, les raisins de Mascara, les oranges de Perrégaux....
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Planter la vie pour vaincre la mort, déplacer des dunes pour rendre sa peine plus supportable, sauver des gens qui avaient des raisons d’exister ; tout cela avait un sens. À l’image d’un roseau, seul et fragile, elle pliait sous le poids de la tristesse mais ne rompait pas malgré la tempête. Elle avait fait preuve d’une grande force. La résistance face à l’adversité, à la brutalité, au désordre.
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Sa phrase me rappela la phrase de la première calligraphie : « du chaos triomphe l’amour »… À l’image du jardin, l’Algérie avait refleuri sur la terre des massacres. L’harmonie des fleurs s’était répandue dans les cours de la kasbah, dans les anciennes maisons des pieds-noirs. Comme un trait d’union entre l’histoire et la poésie sacrée.
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