Je vous présente un roman d'
Emilie Courts –
Paranoïa : le jour où la pluie commença. J'ai terminé ce roman le 23 octobre mais j'avoue avoir eu besoin de temps pour trouver les mots justes afin de rédiger ma chronique.
***Marie – avril 2007***
Marie est passionnée de philosophie et de neurologie, elle est spécialisée dans les troubles cognitifs et rédige un essai au titre ronflant, espérant ainsi sortir de l'ombre. Sa vie conjugale est rompue, elle se prépare à rejoindre ses responsabilités professionnelles à Paris.
Sur une petite table de la terrasse d'un café, elle fait le tri entre ses magazines scientifiques et ses notes, écoutant un artiste de rue. Mais son téléphone la renvoie à l'instant présent et son collègue, Francis, a besoin d'elle pour ce qu'il nomme un “cas particulier”.
Un prologue intrigant, n'est ce pas ?
***Souvenir ?***
Un roman en deux partie dont la première nous invite en janvier 2008, un dimanche pluvieux qui rappelle un évènement survenu quelques années auparavant : avril 2005.
Une prise médicamenteuse, une visite aux urgences détaillée et très réaliste, les visites, le “connard” de psychiatre et la blouse d'hôpital ouverte dans le dos.
La visite d'Hélène sort notre protagoniste, Sarah, de ses rêveries. Hélène écoute Sarah qui lui parle de ses études à Verdun en 2002, et puis des hommes de sa vie en version trash. Sarah évoque aussi des actes pédophiles avec son père dans son bloc note, celui dans lequel elle invente des histoires. Nous découvrons une jeune femme perdue entre ses obsessions et ses troubles alimentaires. D'ailleurs, le pharmacien la nomme Sophie, ce qui provoque sa colère.
Un récit dans lequel Sarah se dévoile ? Où sommes-nous donc d'ailleurs ?
***Fin 2004***
Les années 2003, 2004, Hélène écoute le récit mais en 2007, Sarah se sent trahie et abandonnée de tous. Les années précisées nous embarquent dans le temps et les faits, nous évitant ainsi de perdre pieds dans les méandres du doute.
Sur les sentiments d'abandon de Sarah, nous abordons la deuxième partie du roman. Un jeune couple heureux dans trente-cinq mètres carrés parisien. Alexandre et Sophie rêvent d'avoir des enfants… C'est alors que, page après page, les pièces du puzzle se mettent en place.
Vous retrouverez Marie dans l'épilogue dont l'issu vous laissera quelques sueurs froides et le besoin de reprendre votre lecture à la première page.
***Ma lecture***
Un thriller psychologique mené de main de maitre par
Emilie COURTS. le style narratif plonge le lecteur dans la profondeur d'un esprit perturbé. La plume est addictive, pourtant, au cours de la première partie, j'ai souhaité abandonner ma lecture à plusieurs reprises.
ECHO Editions indique un roman “tout public” alors que le texte comporte des scènes sexuellement violentes très (trop) détaillées. Il est arrivé un moment où les mots, la construction des phrases, offraient une visualisation inacceptable. Je l'avoue, la première partie du roman m'a choquée. La thématique est beaucoup plus centrée sur la violence sexuelle et le stress post-traumatique que sur un délire paranoïaque, et je pose donc un bémol sur le “tout public”.
Je remercie ECHO Editions pour ce service presse et pour la confiance qu'ils m'ont accordée
Lien :
https://lescrinsdubarde.net/..