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Citations sur Les filles de Caleb, tome 1 : Le chant du coq (Emilie) (34)

Un enfant, c'est la seule véritable garantie d'éternité.
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«-C'est à nous autres, cette pouliche-là, Émilie? demanda Napoléon.

Émilie acquiesça. Les enfants se groupèrent autour de leurs parents. La pouliche freina sa course et changea brusquement de direction. L'étalon en fit autant. Leur galop était impressionnant.

- Avez-vous vu ça? cria Caleb. On dirait des ch'vaux sauvages.

La pouliche se retourna et se leva sur ses pattes postérieures. Elle commença à marteler l'étalon de ses sabots. L'étalon se défendit. Elle se calma enfin et l'étalon, renâclant, se plaça derrière elle. La pouliche trépignait. Enfin, l'étalon lui monta ses pattes sur le dos et la mordit au cou. Émilie frémit quand elle sentit la main d'Ovila exercer une toute petite pression sur sa nuque. Elle tourna la tête, le temps de se rendre compte qu'il la regardaot intensément.
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"Ca fait six ans, Ovila Pronovost, que je regarde tes épaules, ton cou, tes jambes, pis tes cuisses. Le seul talent que j'ai, c'est d'avoir eu la patience de les attendre." Elle émit un petit rire victorieux et moqueur.
- Pis moi, ça fait six ans que je trouve que tu vieillis plus vite que moi. Que j'ai peur que tu oublies de me regarder. Ca fait six ans que je rêve à toi toutes les maudites nuits en trouvant que tu es la plus belle. Ca fait six ans que j'ai peur que tu trouves quelqu'un à ton goût. Pis là, ça fait un jour que je veux pas me réveiller parce que j'ai trop peur d'être encore en train de rêver. "
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A leur arrivée à l'école, Emilie lui demanda d'ouvrir la porte. Pendant qu'il s'exécutait, elle s'empressa de retirer la toile, après s'être assurée qu'il n'y avait personne en vue. Ovila revint vers la calèche. Il aperçut le coffre de cèdre. Il le regarda, regarda Emilie, puis le coffre. Il ne savait que dire. Emilie était émue.
"Ma foi du Bon Dieu, Ovila, si tu avais un chapeau sur la tête, tu te serais découvert comme devant une église.
- Entre toi pis moi, Emilie, c'est pas un coffre que je vois, c'est toute une cathédrale.
- Fais attention, faudrait pas que tu attrapes la folie des grandeurs.
- Inquiète-toi pas pour moi. La folie, ça fait longtemps que je l'ai. Pis la grandeur, tu viens juste de me la donner."
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Accepter de dépendre de quelqu'un c'est accepter sa faiblesse, c'est s'accepter, c'est accepter d'aimer assez fort.
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La vie fait de tous des comédiens.
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Caleb revint de l’étable. La vache avait mis bas, mais il avait dû passer plusieurs heures à l’aider. Une taure vêlait habituellement assez rapidement. Grazillia, elle, avait semblé décider qu’elle prendrait tout son temps, au grand dam de Caleb qui, malgré la chaleur qui régnait dans le bâtiment, avait commencé à sentir l’humidité lui ronger les os.Il referma rapidement la porte de la cuisine d’été de crainte que le vent ne s’y engouffre, enleva ses caoutchoucs et se contenta de délacer ses mitons. Il soupira d’aise. Il entra dans la cuisine principale sans dire un mot, se dirigea vers la pompe, fit couler l’eau dans le bassin de métal et se savonna les mains. Célina lui jeta un coup d’œil inquiet, prête à répondre à son regard dès qu’il remarquerait sa présence. Son mari avait l’air préoccupé. Elle ressentait toujours un pincement au cœur lorsqu’il affichait cet air annonciateur d’une saute d’humeur, ou d’une déception, ou d’un grand trouble. Ce soir, elle ne voyait pas comment le vêlage de Grazillia avait pu le mettre dans un pareil état.

Caleb s’essuya méthodiquement les mains comme il le faisait toujours avant de se mettre à table, passant la serviette entre chaque doigt, frottant deux fois chacune des paumes et chacun des dessus de main. Émilie, l’aînée des enfants, fit comprendre à ses frères et sœurs qu’ils avaient avantage à baisser le ton. Elle sentait que c’était une de ces soirées où chacun devait être le plus discret possible.
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Il aimait bien le chant des ponts de bois. Les sabots de sa jument résonnaient comme si dans chacun il y avait eu un vallon permettant un écho.
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Un enfant, c’était la seule véritable garantie d’éternité.
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À son grand étonnement, Célina lui répondit qu’il n’en était pas question. Qu’Émilie avait besoin de l’école comme lui, Caleb, avait besoin de regarder le soleil et d’écouter la pluie. Caleb essaya de lui faire comprendre qu’il y avait toute une différence entre la terre et les livres. Célina demeura intraitable. Émilie devait continuer de fréquenter l’école. Émilie, il le savait, voulait être institutrice.
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