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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il est toujours étonnant de voir quelqu'un qu'on connait plus ou moins sous un autre jour. Surtout quand les réflexions que cette personne couche sur le papier font étrangement écho aux nôtres. Teresa Cremisi a eu une vie atypique, un parcours inhabituel, parsemés de triomphes aussi inattendus qu'inexplicables et de déceptions parfois. Ce qui frappe dans cette lecture, c'est sa liberté d'être, et de s'assumer telle qu'elle est, après avoir été obligée de cacher sa vraie personnalité pendant tant d'années de sa vie. On sent que l'auteure a une conscience aiguë d'elle-même, de ses forces et de ses faiblesses, de sa différence et de sa volonté finalement vaine de se plier aux codes imposés par les autres. Elle nous donne une leçon de vie en nous livrant sa façon de voir les choses, sa façon de concevoir sa liberté et celle des autres, tout particulièrement au sein d'une relation amoureuse.

Teresa Cremisi n'est pas seulement une figure de l'édition française, elle a aussi un véritable talent d'écriture, un style envoutant qui, à l'image de son histoire, vacille sur la faille entre l'Orient et l'Occident.
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Je l'ai commencé sans trop y croire, ce roman. Les premières pages ne m'ont pas emballées plus que ça et puis, chemin faisant, cette femme racontant son histoire m'a apprivoisée, captivée. J'ai aimé le regard critique qu'elle porte sur elle-même, la modestie qui la caractérise, sa malléabilité (ou son adaptabilité ?) face à la société.
L'écriture est fluide et le récit nous transporte d'Alexandrie à Paris en passant par Antibes et l'Italie. On voyage, on sent les odeurs de ces différents pays, on traverse le temps en compagnie de cette déracinée qui s'interroge sur les langues et ce qu'elles engendrent comme identité.
Bref, je l'ai lu d'une traite et la narratrice m'accompagnera sans doute un moment dans mes réflexions sur l'existence.
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Quelle vie que celle de Térésa et néanmoins quelle modestie, quel effacement, c'est troublant dans notre époque ou tout s'affiche, ou tout doit être partagé. Cette grande dame a attendu le soir de sa vie pour livrer son histoire peu ordinaire, pour dire ce monde sans cesse en mouvement, avec élégance et un plume d'une grande finesse elle est passée sur ce monde sans faire de vague. Elle porte un regard plein de douceur, sans regret et pertinent sur ce qu'est une vie, ce que l'on en fait et ce qu'il en restera.
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Un récit de femme forte comme je les aime. Une autobiographie à la plume fictionnelle. Deux pays, mes préférés : l'Italie et la France. Ce récit avait tout pour me plaire, ça a d'ailleurs été le cas, puisqu'il a réussi à me sortir d'une panne de lecture. Et il m'a tellement plu que j'ai bien du mal à vous en parler. Il m'est impossible de poser des mots qui décrivent cette ambiance qui m'a transportée, cette humilité de l'auteure. J'ai beaucoup aimé, et j'ai envie de le relire, pas de le chroniquer. C'est un récit peu connu, que je voudrais vous transmettre, que vous lisiez à votre tour, que vous puissiez vous imprégner de cette plume, de cette vie difficile, déchirée, mais vécue simplement. L'auteure a su prendre ce qu'il y avait a prendre, elle affiche un affecte désaffecté. C'est très beau, revigorant, encourageant. Un texte noble. C'est l'éditrice qui prend la plume à son tour, pour nous raconter sa vie, son apparente simplicité. Je n'en parle pas plus, le mieux est de vous faire votre propre idée. Je le recommande très fortement !
Lien : https://librairieenfolie.wor..
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Un texte au ton de conversation intime à l'hiver d'une vie. Retour sur une enfance étrangère, avec des airs d'autodérision j'ai apprécié de très jolis passages qui signent l'amour des belles-lettres. Je me suis imprégnée du personnage finalement peu conventionnel aux fêlures troublantes, très éloignées de « l'executive woman » qu'elle fut peut-être pour en arriver là. Avant Flammarion, Gallimard, une trajectoire étrangère dans l'ellipse historique de FV ? Être bien née fait beaucoup pardonner, aussi dans l'édition parisienne. Pourtant, aborder les rivages de l'octante avec cette élégance libertaire vaut bien une leçon au ramage plus intéressant à lire qu'à écouter sur le lien plus bas. Laisser la personnification pour entendre la musique d'une voix singulière qui dit aussi notre déconfiture quant au rejet d'une reconnaissance nationale.
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L'éditrice Teresa Cremisi (Gallimard & Flammarion) raconte dans son premier roman autogiographique ses rêves d'enfance en Egypte, son exil en Italie et en France.
Teresa Cremisi est une exilée à perpétuité en quête d'identité.
Elle qui est née d'une mère britannique et d'un père italien, grandit dans une famille cosmopolite dans laquelle on parle quatre langues. Elle qui devient très tôt éditrice, puis directrice littéraire en Italie, intègre les éditions Gallimard à la fin des années 1980 et vit à cheval entre Paris et Venise.
Son l'ambition a toujours été contrariée par un sentiment d'illégitimité. Après plusieurs démarches infructueuses, Teresa Cremisi obtient récemment la nationalité française.
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