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Critique de LiliGalipette


Après la mort de ses parents, Robert Shannon quitte l'Irlande pour l'Écosse et s'installe chez les parents de sa mère. Sous ce toit vivent aussi son jeune oncle et sa jeune tante, son intenable arrière-grand-père et sa stricte arrière-grand-mère. La famille Leckie n'est pas riche, mais accueille de son mieux le petit garçon. « Un bel enfant, ma foi. Ce ne sont pas les difficultés qui lui manqueront ou je me trompe fort. » (p. 30) En effet, le jeune Robie peine à trouver sa place au collège et dans ce pays de protestants. Heureusement, il a son ami Gavin, fils du maire, et aussi excellent élève que lui. Robert se passionne pour la nature et voudrait suivre des études scientifiques pour étudier les animaux. Ses projets sont malheureusement contrariés à de nombreuses reprises, et notamment par le manque d'argent. « Toute mon enfance à Lomond View fut dominée par une règle monstrueuse : économiser à tout prix, même au détriment du strict nécessaire. Ah ! si Papa n'avait pas été hanté par l'argent ! S'il n'avait pas été la proie de cette avarice “écossaise” qui lui faisait préférer l'argent en banque à un bon repas, qui détruisit en lui toute générosité, véritable malédiction qui pesait sur notre foyer, comme tout aurait été différent. » (p. 224 & 225) Quel sera donc l'avenir du malheureux Robert Shannon, toujours partagé entre exaltation et morosité ?

Le récit est celui de Robert Shannon adulte qui, entre bienveillance et mépris, dresse le portrait du garçon qu'il a été. « Pourquoi devrais-je épargner cet adolescent, ce Robert Shannon, puisque mon dessein est de vous en donner un portrait fidèle ? Analyser devant vous ses rêves, ses aspirations, ses folies avec le même et impitoyable sang-froid qu'il apporte à disséquer la malheureuse grenouille Rana temporaria. » (p. 238) En se constituant l'objet de son étude, le narrateur se veut honnête, jusqu'à l'extrême : pas une pensée, pas un tourment ne sont gardés secrets. On découvre les aspirations religieuses du jeune garçon, puis sa farouche désillusion théologique, ses rêves de science et de gloire et ses amours plus ou moins réciproques avec la jolie Alison. Et en se renseignant sur la vie de l'auteur, on comprend que ce roman est pour partie autobiographique, ce qui ne le rend que plus touchant.
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