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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce roman captivant, j'ai été vite séduite par les aventures de ces gamins et de leurs compagnons de route, relatant la vie texane au 19ème siècle, une vie rude pour les gens dans ce territoire violent et sauvage.
Un peu compliqué d'entrer dans la narration au début car le narrateur Benjamin Shreve est un jeune garçon issu d'une famille pauvre qui s'applique à raconter son histoire à un juge en prenant toutes sortes de précautions textuelles pour être bien compris mais surtout pour être le plus honnête dans son récit. Mais dès le rythme pris, on entre dans les pensées de Benjamin avec plaisir et je me suis immergée dans cette belle histoire. J'ai beaucoup apprécié l'amour qu'il a pour sa demi-soeur, Sam, et le respect envers son père. Ils sont tous deux orphelins très jeunes et doivent se débrouiller vaille que vaille. Mais la nature est redoutable et la vie terrible à cette époque, pris entre la terreur sesesh, la faim et la peur de cet animal épouvantable, la panthère, qui décime hommes et troupeaux, ils vont rencontrer des hommes plus ou moins bons sur leur chemin : un mexicain dresseur de chevaux, un sesesh violent ou encore un pasteur paternel, accompagné de son chien traqueur. Cette panthère est un personnage entier dans ce roman et son regard reste marqué dans l'esprit de quiconque la rencontre ou lit ce roman. Elle est responsable de nombreux malheurs dans cette famille.
C'est un roman original tant par son écriture que son histoire et ses rebondissements. Les personnages sont très travaillés et j'ai pris un grand plaisir à rencontrer Benjamin, grand bonhomme pour son âge.
Je remercie Babélio et les éditions 10/18 pour ce cadeau reçu dans le cadre d'une masse critique.
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Un grand merci aux éditions 10/18 et à Babelio pour cette lecture. 


Des meurtres ont été commis à Julian Creek. Comme seul témoin, un jeune homme du nom de Benjamin Shreve. Interrogé par le juge Carlton, il explique ce qu'il a vu, mais ne peut s'empêcher d'expliquer les événements en détails. Le juge ayant fort à faire, demande à Benjamin de rédiger son témoignage par écrit et de le remettre à la poste qui veillera à les lui faire acheminer. Benjamin reprend alors l'histoire depuis le début : la vie avec son père à la ferme, la vie avec sa belle mère et sa demi soeur, Samantha, la panthère qui a défiguré le visage à cette dernière, ce qui l'a amené à Julian Creek, et enfin, comment il a pu reconnaître le suspect. L'histoire dans l'histoire.


Une lecture délicieuse, où l'on plonge dans le Texas post guerre de Sécession. Elizabeth Crook nous fait vivre le voyage et la chasse à la panthère avec précision et dynamisme. L'objet livre est superbe, une couverture reprenant les personnages principaux de l'histoire avec en toile de fond, cette panthère qui devient un personnage à part entière de l'histoire.


L'écriture est agréable, la lecture rapide et fluide. L'organisation en lettre est appréciable, on a l'impression que Benjamin se livre à nous, lecteur. Avant chaque lettre, il explique un peu de son quotidien. Un lien se crée durant les échanges entre lui et le juge, avec un lien que j'ai trouvé affectueux. 


Durant ma lecture, j'ai repensé au livre de Steinbeck, "des souris et des hommes" qui m'avait beaucoup marqué. J'y retrouve cette humanité qui m'a fait aimer cette histoire. 

Benjamin fait face aux épreuves, à ses responsabilités face à sa demi soeur Samantha.
Les différents personnages que l'on va rencontrer sont entiers, à l'état brut, sans chichi. De Pacheco, mexicain qui accompagne l'aventure et protège Benjamin et sa soeur, en passant par l'homme d'église qui s'est repenti de ses mauvaises actions, on retrouve un panel de personnalités. On s'attache à eux et comme ils ne sont pas nombreux, on les identifie avec facilité tout au long du livre.

L'un des aspects du livre que je retiens, c'est cette quête de vengeance. Samantha à été défigurée par la panthère qui a tué sa mère. Elle ressent la présence de cette dernière, et c'est par la volonté de se venger que l'histoire prendra par moments des tournures dramatiques. Je n'ai, par contre, pas trouvé qu'il s'agisse d'un conte drôle. Benjamin est particulièrement attachant et on passe un très bon moment à lire ses lettres. 

En bref : une lecture pleine d'humanité et intemporelle dans sa quête de vengeance. 

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Mille mercis à Babelio pour cette masse critique privilégiée et aux éditions 10/18 pour l'envoi de ce premier roman d'Elizabeth Crook traduit en français, Les huit morts de Julian Creek… Une très belle et intéressante découverte !

Si l'on en croit la quatrième de couverture ce roman raconte la chasse à la panthère (oui, au Texas, les pumas sont appelés ainsi) menée par Samantha, dite Sam, une jeune métisse farouche, attaquée par le fauve et sauvée par le sacrifice de sa mère. Défigurée, déterminée, elle va vouer sa vie à son désir de vengeance et à la traque de l'animal qui terrorise la région.
C'est aussi le récit à la première personne de Benjamin, le demi-frère de Samantha, interrogé par un juge itinérant au début du livre et qui doit fournir par courrier le témoignage détaillé et écrit des faits dont il a été témoin autour d'une enquête sur la mort par pendaison de huit hommes près de Julian Creek, un ruisseau qui passe non loin de chez eux.
Nous avons donc un récit de vengeance sur fond de roman épistolaire. Tels quels les deux arguments paraissent bien distincts… C'est compter sans le style, la truculence, les digressions et l'application de Benjamin qui va développer son long témoignage en un certain nombre de lettres et de chapitres. À la question très simple de savoir si le dénommé Clarence Hanlin est coupable et toujours vivant, Benjamin apporte une foule de réponses qui l'amènent à raconter sa vie et celle de sa famille, l'existence rude et ordinaire de simples fermiers, transformée en véritable odyssée en cette fin de XIXème siècle dans le Comté de Bandera, au Texas, à la fin de la guerre de Sécession.
On peut lire également ce livre comme un roman d'apprentissage, comme le parcours semé d'embûches et de dangers de deux orphelins dans un pays à la géographie périlleuse, peuplé de fauves, de soldats patibulaires et de comanches vindicatifs. Les deux enfants vont faire toute une série de rencontres dont un drôle de desperado et un pasteur inspiré, partager leurs aventures avec des animaux dévoués comme un chien de chasse et des chevaux remarquables.
Enfin, ce roman est une histoire d'arbres. Je me suis longtemps interrogée sur le sens du titre original, The Which Way Tree, la voie indiquée par l'arbre où quelque chose d'approchant. Heureusement, une note de la traductrice a dissipé mes doutes, parlant d'arbre boussole… Cette notion n'a pas été gardé en français, même pas comme arbre pour les pendus de Julian Creek ; pourtant, les arbres sont présents tout au long du récit, arbre où a grimpé la petite Sam pendant que sa mère se faisait dévorer par la panthère, arbre au sommet duquel Sam et son frère se trouvaient quand ils ont rencontré Clarence Hanlin, arbre où se juche la panthère quand le chien la rattrape, arbres emportés par le tourbillon des eaux en crue, arbres dont on fait les bardeaux, les meubles ou les cercueils…
Autant de clés de lecture possible…

Ce livre est tout cela et plus encore : c'est aussi une ode à la lecture et à l'écriture avec en filigrane un parallèle constant entre la poursuite de la panthère par Sam et la figure du Capitaine Achab aux trousses de la baleine ; car Benjamin a lu Moby Dick…
L'évolution de ce jeune homme se mesure dans le récit de la chasse à la panthère mais aussi et surtout à l'aune de sa démarche épistolaire ; il est conscient que le juge n'attend pas une relation aussi détaillée des évènements, mais écrire donne un sens à sa vie. Son témoignage est factuel, parce que le juge va s'appuyer sur des faits et des preuves tangibles, et digressif parce qu'un détail en emmène un autre et ainsi de suite : tout se tient, l'échafaudage est solide et bien construit.
La naïveté du début se change peu à peu en maturité au fur et à mesure que le jeune homme écrit, raconte, se perd, se retrouve et se livre sans retenue mais avec pudeur. Sans les enjoliver, il donne de la puissance aux évènements retranscrits.
L'économie des personnages condense les émotions. Je ne peux pas trop en dire sur la manière dont Elizabeth Crook entrecroise les destins de ses héros, les relie dans le temps et l'espace, sous peine de trop divulgacher…

Ce livre m'a fait voyager, m'a émue.
Une réussite.
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Je remercie Babelio d'avoir bénéficié de la lecture de cet excellent roman dans le cadre de l'opération Masse critique. Une découverte qui fut plus que plaisante, de la première à la dernière page, et qui incite à les faire partager. Ce que j'ai d'ailleurs fait, le livre est passé dans d'autres mains, qui ont également tourné les pages avec un plaisir manifeste.

Elizabeth Crook nous convie à un voyage épique dans le grand ouest américain, à un grand et superbe parcours, aux effluves picaresques, en compagnie de personnages aussi singuliers qu'attachants. L'auteur a connu ici une bien belle inspiration, les huit morts de Julian Creek (titre français) est un récit d'une grande profondeur, mais écrit avec le ton de la légèreté, qui sied parfaitement à une histoire où l'enfance et la sauvagerie se côtoient en une sorte de farandole endiablée.

Plutôt que de donner un résumé de cette très belle histoire, je vous invite à plonger dans celle-ci en funambule, le lecteur -quel que soit son âge et ses tropismes littéraires, devrait franchir le passage avec quelques bons fous-rires et quelques serrements de coeur. Benjamin et Sam, les deux jeunes héros du roman, ont su suivre les traces et faire la leur, nul doute que ce roman en laissera.
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Sous le prétexte de témoigner dans l'affaire des huit morts retrouvés sous un arbre à Bandera au Texas en 1863, Benjamin, un jeune garçon de 14 ans, se lance dans une correspondance qui durera 3 ans, avec le juge chargé de l'instruction.
Le récit alterne les digressions et parenthèses du jeune garçon sur sa vie quotidienne avec l'histoire romanesque et farfelue de l'affaire elle-même et c'est un vrai régal !
On apprend ainsi comment sa petite soeur de 12 ans et lui, blessés et traqués par une panthère, ont été contraints de survivre seuls après la mort de leurs parents, dans une ferme délabrée perdue au milieu d'une région peuplée de comanches, de mexicains et de soldats sécessionnistes.
On assiste à la traque extravagante de cette panthère tueuse par une troupe, non moins extravagante de quatre personnages, un pasteur méthodiste, un voleur de chevaux mexicain et les deux jeunes texans, accompagné par un vieux chien chasseur de fauves.
C'est épique, drôle et très bien écrit. Je me suis attachée à ces deux enfants déterminés et courageux et j'ai suivi avec jubilation le récit de leur étonnante histoire.
Les paysages de ce Pays des collines sont grandioses et les éléments qui s'abattent sur l'équipée vengeresse, sont aussi excessifs que les tempéraments de chacun.
Un roman débordant d'humour et d'aventure qui m'a réjouie et procuré un grand plaisir plein d'enthousiasme et d'émotion.
Merci à Babelio et aux Editions 10/18 pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique privilégiée.
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Quand Babelio m'a proposé ce roman en Masse Critique privilégiée (merci à eux), je suis allé voir les références de Mme Crook et j'ai eu la surprise de constater qu'elle était assez peu prolifique dans son propre pays (trois romans à 60 ans) et a priori pas très connue. J'étais donc curieux de savoir pourquoi les éditions 10-18 (que je remercie également au passage) avaient choisi de miser sur ce cheval – la métaphore du western est de circonstance – pour une première traduction. Le synopsis et la – superbe – couverture ont fait le reste du travail.
Le moins qu'on puisse dire est que je ne regrette pas d'avoir saisi cette opportunité, et en refermant ce bouquin, je comprends mieux l'enthousiasme de l'éditeur français.
Très rapidement en effet, la voix savoureuse et originale du jeune narrateur rallume sous nos yeux les grands espaces poussiéreux et sauvages de l'Ouest américain, et évoque les grands westerns des années 50-60, mais avec une touche d'humour se rapprochant du western spaghetti.
Quelle trouvaille que ce Benjamin Shreve, en effet ! Avec son parler naïf et obséquieux, on croit revoir ces gardiens de vaches modestes et ces garçons de ferme qui parlent au shérif avec respect, en retirant leur Stetson et en émaillant leurs phrases de "Monsieur", dans les films de John Ford ou de Clint Eastwood. C'est d'ailleurs le moment de féliciter la traductrice qui a dû se biberonner aux western pour réussir aussi bien son coup. Je n'oublie pas, bien sûr, les vérités de la Pallice que notre Benjamin sort avec un aplomb de philosophe, et les quémandages à peine voilés balancés adroitement et mine de rien. Autant de choses qui m'ont fait sourire, à défaut de me faire rire, mais tel n'était pas je crois le but de l'auteure.
L'histoire en elle-même est assez simple, mais ce n'est pas grave. La puissance de ce livre est dans son phrasé et dans ses personnages qui suscitent tous la sympathie à un moment ou l'autre, même l'odieux Clarence Hanlin. Même la panthère !
On regrettera juste peut-être une scène peu crédible, quand les quatre personnages principaux s'enfuient au nez et à la barbe de trois hommes armés qui les braquent, ainsi que le choix du titre qui n'est pas représentatif du livre, les 8 morts étant pour le moins secondaires dans l'intrigue. Traduire plus littéralement le titre original m'aurait semblé un meilleur choix.
On regrettera aussi un peu ce choix de l'auteure de révéler le dénouement dès le départ, retirant une bonne part de suspense de façon à mon avis un peu inutile, même si elle ménage derrière un second dénouement avec la panthère, le vrai sujet du livre comme en témoigne très bien la couverture.
On pardonnera sans peine quelques rebondissements parfois un peu improbables en les mettant sur le compte d'un hommage – très réussi – aux grands western.
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