AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,1

sur 126 notes
5
12 avis
4
15 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Cette BD joliment dessinée commence par un événement assez tragique à savoir un vieil homme veuf qui met fin à ses jours en sautant du 17ème étage de son immeuble. Son dernier geste : remplir la gamelle du chat afin qu'il ne manque de rien. Il a également laissé des instructions pour confier par exemple une plante verte à l'une de ses voisines.

Bref, cela fait tout de suite très mal au coeur même si par la suite, cela aura tendance à aller vers de la BD feel-good.

Le décor est celui d'une grande tour HLM qui s'inspire du quartier des Coteaux dans la ville alsacienne de Mulhouse où l'auteur a passé son enfance. Il y avait de grands ensemble d'immeubles qui regroupaient 15.000 habitants. Dans une tour, il y avait 400 habitants ce qui représentent presque un village où tout le monde se connaît en se rencontrant chaque jour.

A noter également une dimension interculturelle du quartier où se regroupaient plusieurs nationalités dans une expérience de vivre ensemble de la France des années 90. On peut se dire que les temps ont bien changé.

Certes, cela ne fera pas rêver les gens qui aiment la campagne ou les maisons des beaux quartiers résidentiels mais il y a beaucoup de solidarité dans ces immeubles. Aujourd'hui, ils sont tous voués à disparaître sous un dynamitage obligatoire. Il est vrai que cela entraîne beaucoup de nostalgie pour des habitants qui y ont vécu toute leur vie avec de multiples anecdotes à raconter.

Plein ciel est une très jolie chronique qui met en valeur les vies de ces habitants de quartier, de grands immeubles qui ont appris à vivre ensemble dans la joie et la bonne humeur. Certes, il y a parfois des drames humains mais c'est constitutif de la vie en général. Je dirai au final que cette oeuvre constitue un vrai remède à la morosité ambiante actuelle.
Commenter  J’apprécie          853
Emile, 78 ans, se jette par la fenêtre de son appartement au 17e étage de la tour « Plein Ciel », semant la consternation parmi ses voisins et surtout chez Martine, sa voisine de palier. Pourquoi a-t-il fait ça ? Bientôt, son appartement est de nouveau occupé par Loïc, le petit-fils d'Emile, et Mickaël, ce qui va soulever d'autres questions. ● L'histoire est originale et touchante et montre les solidarités à l'oeuvre dans le monde des grands ensembles si décriés aujourd'hui mais qui dans les années soixante faisaient la fierté des architectes et des urbanistes, dans la lignée de le Corbusier. Les personnages ne sont pas seulement des voisins mais des amis. ● Les dessins sont magnifiques avec des couleurs chatoyantes. Michaël Crosa arrive à donner de la beauté à ces tours et ces barres. ● Un bel album que je conseille.
Commenter  J’apprécie          520
J'ai beaucoup aimé les dessins et l'ambiance colorée de Plein Ciel. C'est à la fois doux et lumineux.

L'histoire est assez triste car elle s'ouvre sur le suicide d'un vieil homme qui laisse tous ses voisins abasourdis. Nous les suivons pendant les semaines et les mois qui suivent. le fantôme plane sur toute la B.D. même si le livre se propose plutôt d'illustrer la "vie de village" qui règne dans l'immeuble : amitiés, solidarités et bons moments (sauf pour le suicide) semblent faire tout le quotidien des habitants.

Une lecture sympathique, mais qui, à mon goût, se disperse entre de trop nombreux personnages. J'aurais préféré suivre de plus près un ou deux personnages seulement.
Commenter  J’apprécie          350
Emile, 78 ans, vient de se jeter du 17ème étage de la tour Plein Ciel, au grand désarroi de ses voisins.
Cet événement tragique va nous permettre de faire connaissance avec toute une brochette de personnages attachants qui vivent tous dans cette tour qu'on pourrait croire impersonnelle, mais où les habitants ont réussi à créer des liens solides les uns avec les autres.
Une bande dessinée chorale aux dessins sublimes et pleine d'empathie.
Commenter  J’apprécie          350
L'histoire d'une tour et d'une cité avec ses malheurs ( la Bd commence par la chute volontaire d'un locataire âgé) et ses bonheurs. Histoire qui montre comment les liens se sont tissés dans ce lieu qui semble inhumain au fil des années. L'histoire d'Emile et de sa voisine Martine se déroule au fil des pages avec de riches doubles pages ouvertes sur les locataires dans leur appartement.
Jolie chronique de vies, où le petit-fils d'Emile nous fera découvrir un peu de la vie de son grand-père.
Une bande dessinée généreuse et touchante avec une galerie de personnages attachants. Un regard aussi sur une cité qui vit au rythme de ses arrivants. Plein ciel, une fenêtre grande ouverte sur une histoire où les questions sont nombreuses et l'émotion à fleur de peau.
Un carnet crayonné nous raconte la genèse de cette histoire que l'auteur situe dans un quartier de Mulhouse, où il a vécu, avec quelques personnages bien réels.
Un joli hommage, agréable à lire autant pour le dessin que le scénario pour raconter une époque révolue.
Commenter  J’apprécie          190
Un immeuble au milieu d'une cité, un vieil homme dans son appartement parmi les plantes avec son chat qui réclame ses croquettes. Un scène bien ordinaire, jusqu'à ce que le vieil homme ne saute dans le vide du 17ème étage de la résidence.

Tous les habitants sont sidérés, aucun n'avait rien remarqué d'anormal chez Émile. Il a laissé quelques instructions : il demande à Martine de s'occuper de ses plantes et au jeune vétérinaire de l'immeuble de prendre en charge son jeune chaton.

La plupart des habitants se connaissent depuis très longtemps. Martine était très proche d'Émile et voudrait comprendre surtout quand on découvre que l'appartement du vieil homme était en vente. Elle apprend comme les autres résidents que les nouveaux occupants de l'appartement vont emménager, ce sont deux hommes. L'imagination des habitants va bon train.

L'un des deux est Loïc, le petit-fils d'Émile. Il est photographe. Son ami est architecte, en charge de l'opération de rénovation urbaine sur la cité. Les habitants se lient d'amitié avec eux. L'architecte explique que l'une des barres doit être détruite. Tous assisteront à la démolition par explosion et seront sidérés de la technicité de l'opération.

Pierre-Roland Saint-Dizier et Michaël Crosa nous invite à découvrir la vie d'un immeuble de l'intérieur. Ils nous font partager la vie des habitants mais aussi découvrir leur vie à l'intérieur des appartements. Ils présentent le rôle de chacun, la connaissance et la connivence qui peuvent exister entre les personnes, ainsi que la solidarité qui les unit. Un immeuble, c'est comme un village à la verticale. Les auteurs décrivent une époque où les personnes avaient encore des relations entre elles, où elles se connaissaient, où elles s'entraidaient.

Les deux auteurs abordent le problème de la restructuration des cités des années soixante, soixante-dix au temps des Trente Glorieuses où il fallait loger les gens, époque du béton, du préfabriqué, des cités avec des tours. Mais ces cités ont vieilli, elles ne répondent plus tout à fait aux besoins de la population. Il est nécessaire d'améliorer les conditions d'habitation de la population mais il aussi nécessaire d'introduire de la mixité sociale pour éviter des cites de relégation. Pour cela, il faut faire avec la population et les deux auteurs nous montrent la limite des ces politiques quand elles cherchent à mettre les choses en place sans tenir compte de l'avis de la population concernée..

Pierre-Roland Saint-Dizier et Michaël Crosa cherchent à montrer que derrière ces grands murs de béton, il y a des personnes qui vivent avec leurs histoires, leurs parcours, leurs vies, leurs souvenirs. J'i adoré le graphisme de Michaël Crosa et le choix de ses couleurs. Les personnages sont criants de vie. On a l'impression que les intérieurs d'appartement ont été réalisés à partir de photos. On al'impression d'instantanés pris sur le vif. Les plans proposés sont très cinématographiques. J'aime la légèreté du trait renforcé par la légèreté des couleurs.

Je vous invite à admirer les planches montrant l'immeuble en coupe : les scènes du quotidien sont un vrai bonheur.

Merci à Pierre-Roland Saint-Dizier d'avoir voulu laisser une trace du bâtiment et de la cité où il a vécu. Il rend aussi hommage à des personnes qu'il a croisé dans son enfance en les intégrant dans son histoire.

Ce Plein Ciel m'en a mis plein les yeux.
Commenter  J’apprécie          141
C'est l'incompréhension dans la tour de la Résidence Plein Ciel. Emile, 78 ans, a sauté du 17ème étage. Même Martine, sa voisine de palier, sa confidente, n'a pas compris son geste d'autant qu'il n'a semble-t-il même pas laissé un mot. Quel secret cachait-il ?
L'arrivée de deux nouveaux locataires, dont Loïc, le petit-fils d'Emile, va bousculer à nouveau le quotidien de la résidence et relancer le questionnement autour d'Emile. Des interrogations qui rejoignent celles qui alimentent la réflexion autour de l'avenir du quartier. Alors qu'on abat une autre tour toute proche, les habitants s'inquiètent.
J'ai un point commun avec Pierre Roland Saint-Dizier. J'ai tout comme lui vécu toute mon enfance dans un quartier de grands ensembles, dans une grande tour, comme celle de l'album. Autant dire que ce récit m'a rappelé de nombreux souvenirs: l'ascenseur, les voisins âgés, les jeunes couples, la mixité dans toutes ses dimensions. 
L'intrigue s'inspire donc d'un vécu et exprime une certaine forme de nostalgie pour un mode de vie qui ne fait peut-être pas rêver mais qui à l'époque était "l'aboutissement d'une utopie d'urbanistes". le joli dessin en couleurs directes de Michaël Crosa renforce cette nostalgie, celle d'une époque révolue.
"Plein ciel" est un très bel album, plein d'humanité. Une histoire simple qui fige le temps, qui laisse des traces pour se souvenir, comme une boîte que j'irai ouvrir de temps en temps.
Commenter  J’apprécie          120
On entend souvent parler des cités et des banlieues françaises comme des enfers, ravagés par la drogue et la violence…

Mais il y a aussi une autre facette de ces barres d'immeubles, c'est les vrais gens qui les habitent, ensemble.

Si l'histoire débute mal avec le suicide d'un des résidents, elle se développe très rapidement autour des autres habitants et des nouveaux arrivants. Une bande dessinée qui montre les relations humaines, l'entraide, la solidarité, la vie.

Sans oublier, bien sûr, l'urbanisme délirant, la démolition des tours ou la réhabilitation des quartiers.

Une histoire chou inspirée d'un quartier de Mulhouse et de quelques personnages bien réels. Un dessin très architectural tout en restant doux et naïf avec des pleines pages puissantes et imaginatives mises en valeur par les aquarelles de Michaël Crosa.
On a envie d'y croire !
Lien : https://www.noid.ch/plein-ci..
Commenter  J’apprécie          110
Très chouette BD sur une barre d'immeuble et ses habitants. Empreinte de nostalgie, elle témoigne de la vie de toute une petite communauté cosmopolite et multigénérationnelle liée par le voisinage, la solidarité et l'amitié (voire l'amour!). C'est émouvant et plein de bonnes ondes, je recommande !
Commenter  J’apprécie          110
Si une personne âgée a toute sa tête et la forme physique lui permettant de continuer à vivre chez elle, pourquoi passer outre son libre-arbitre et la traiter en personne mineure ?

Émile Fernandez, 78 ans, mène une vie paisible au sein de la tour Plein Ciel, entouré de charmants voisins tels que Martine, une vieille dame dont il est épris depuis longtemps. Mais un jour c'est la stupéfaction qui s'abat au sein de la tour : Émile s'est jeté de sa fenêtre. L'arrivée de nouveaux occupants dans l'appartement d'Émile conduit ses voisins, très ébranlés par sa disparition, à essayer de comprendre les raisons de son geste.

Plein Ciel est un bel album-témoignage d'une histoire dans l'Histoire : le scénariste s'est en effet inspiré de son enfance dans la résidence Plein Ciel au coeur du quartier des Coteaux à Mulhouse.

Si le lieu géographique du drame n'a donc pas été choisi au hasard, on peut également dire qu'il y a un émouvant parallélisme entre les deux : une tour vouée à une probable démolition alors que ses habitants s'y sentent bien et un homme âgé qui aspire à rester chez lui et ne souhaite pas partir.

Le scénario lève le voile avec pudeur et délicatesse sur les non-dits entre les personnages. Martine (et son secret) m'a beaucoup touchée.

Cette BD ne laisse pas indifférent. À titre personnel, j'ai bien du mal à comprendre pourquoi certains descendants bafouent le droit de leurs aînés en décidant pour eux. Dans la vie, on nous apprend qu'on a toujours le choix : mais apparemment, quand on vieillit, cela ne semble plus possible. Il y aurait donc quelque chose de pourri au royaume du crépuscule de la vie.

Le graphisme immersif, jamais intrusif, est superbe. Certaines planches en double page montrent ce qui se passe dans les différents appartements en simultané : c'est splendide ! le dessin à l'aquarelle, vif et lumineux, fait ressortir la solidarité, le vivre-ensemble et la vie qui "repart" chez les habitants de Plein Ciel.

Un album intime qui prouve que malgré les aléas de la vie, il faut à tout prix se parler.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (231) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5241 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}