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Critique de Andromeda06


« Quand le temps va et vient ; On ne pense à rien ; Malgré ses blessures ; Car le temps de l'amour ; C'est long et c'est court ; Ça dure toujours ; On s'en souvient »

C'est en 1962 que la célèbre chanson de Françoise Hardy est sortie mais ce n'est qu'à l'été 1971 que Pierre la découvre, grâce à Béatrice venue campée aux Vernhes avec ses parents. Pour ma part, elle a rythmé toute ma lecture. D'ailleurs, je la chantonne encore en écrivant ces mots.

Mais reprenons au début... Ce n'est qu'après avoir fini "Un été d'herbes sèches", en allant zieuter la bibliographie de l'auteur, que je me suis rendu compte qu'il avait écrit une suite. Ni une ni deux, je me rends illico sur 'En voiture Simone' (c'est le nom du réseau de bibliothèques de chez moi) en croisant les doigts pour qu'il y soit. Et là, bingo ! Il y est et disponible en plus, mais pas dans ma bibliothèque. Alors hop, c'est parti pour une petite demande de réservation et de transfert, et après un petit peu d'attente, je reçois le fameux mail me prévenant qu'il est arrivé. À peine récupéré, sitôt ma lecture en cours terminée, je le commence, trop impatiente de retrouver les Vernhes et le bon air de la campagne aveyronnaise.

On y rejoint Pierre (dont on ne connaissait pas encore le prénom) un an après, en 1971, de nouveau partant pour donner un coup de main à sa tante, désormais veuve, pendant ses vacances d'été. Prêt pour son second estivage, il prend plaisir à retrouver les Vernhes, le travail de la ferme, l'air vivifiant et les bruits de la campagne. Mais cet été est bien différent de l'année précédente. D'abord, Kléber n'est plus là, mais son souvenir est partout. Puis cette année, Auguste et sa femme ne viennent pas seuls, et ils en ramènent du monde... Sans compter les travaux de réaménagement afin que Marie puisse avoir enfin l'eau courante, ainsi que les provocations, menaces et insultes des voisins à ne plus prendre à la légère...

Pierre passe un été bien différent. Il se rapproche de sa tante. On lui confie un peu plus de responsabilités. Et surtout, il va connaître l'amour...

J'ai retrouvé la même ambiance qui m'avait tant plu : une ferme sans mécanisation, un lieu isolé où l'on peut admirer les animaux, un dur labeur satisfaisant, une existence en toute simplicité.

Et puis les personnages également, tels que je les avais laissés : Pierre le passionné, Marie la douce, Raymond le fidèle. Et quelques nouveaux, dont Béatrice, le premier amour de Pierre.

Bercée par le rythme de vie à la ferme et les chansons de l'époque ("Le temps de l'amour" bien évidemment, mais aussi les Beatles, Johnny, Hugues Aufray, ou encore Ferrat, Brel et Moustaki), j'ai été plongée dans une jolie histoire. Là encore, on n'est pas dans un livre d'action, il s'y passe des choses bien évidemment mais tout se déroule assez lentement, le temps pour nous, lecteurs, d'admirer les paysages, d'observer les personnages dans leurs besognes, de voir leurs relations évoluer. Dans ce roman, on y parle avant tout d'adolescence et de premier amour, mais aussi de relations familiales, du souvenir des êtres chers, de conflits de voisinnage et de rancunes, du changement qui s'opère dans le milieu agricole, de solidarité et de fraternité.

J'ai aimé, le temps d'un été, vivre une vie en toute simplicité auprès de Pierre et de tous les autres. J'ai aimé cette quiétude, cette tranquillité avec en bruit de fond le chant des oiseaux et le meuglement des vaches. J'ai aimé, le temps d'un bal, danser un slow sur "Yesterday" et "Mourir de plaisir". J'ai aimé, le temps d'un amour, revivre les premiers émois adolescents, les picotements dans le ventre, le premier baiser et les promesses qu'on se fait quand arrive la fin de l'été ... une en particulier... Une promesse d'été...
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