Il importe donc que l'aspirant à une spiritualité vivante et authentique soit quelque peu préparé, bien que cette «préparation» soit la plupart du temps faite par la vie elle-même. Le chercheur spirituel débute son chemin lorsqu'il est intérieurement prêt pour celui-ci, même si, en théorie, nous sommes tous déjà cette Conscience ou cette paix. Cette Conscience est déjà présente en nous. Mais le chercheur, par définition, va bien sûr chercher à l'extérieur de lui une voie, un maître pour lui indiquer le chemin du Retour à la Maison.
Il y a deux possibilités pour montrer un chemin spirituel : mettre en avant l'état de souffrance, de sommeil, du samsara qui est le départ de la recherche spirituelle ; ou au contraire, parler dès le début de l'amour, de la paix, du nirvana, etc.
Évidemment, les deux manières sont vraies et justes. Tout dépend de la façon dont elles sont enseignées, transmises et reçues. Tout dépend donc aussi de la qualité de conscience de l'élève qui reçoit les enseignements.
Accepteriez-vous de porter un poids lourd sur votre dos si l'on venait à vous dire qu'il est inutile de le porter ? Non, vous l'ôteriez de vos épaules et le poseriez naturellement pour continuer à marcher libre et léger. Il en est ainsi sur la voie. Puissiez-vous, un jour, avoir la bénédiction de ne plus porter le poids de votre existence.