« Les Anglais ont adoré ». C'est une mention présente sur la quatrième de couverture de ce nouveau thriller publié chez Slatkine & Cie qui pourrait être bon signe (ou pas). En tout cas, Lettres it be est allé découvrir
le Collectionneur, le premier livre de la journaliste et désormais auteure
Fiona Cummins. Vous avez dit glaçant ?
# La bande-annonce
Le Collectionneur mène une double vie. Monsieur Tout-le-monde dans l'une, il est, dans l'autre, le gardien d'un musée secret qu'ont constitué son père et son grand-père avant lui, une collection d'ossements humains.
Les collectionneurs cherchent toujours la rareté, l'objet unique. Et il y a à Londres deux enfants atteints d'une maladie génétique orpheline qui fait se dédoubler les cartilages puis pousser les os jusqu'à l'étouffement, la maladie de l'homme de pierre.
Avec un style-cutter aussi efficace que glaçant,
Fiona Cummins plonge dans l'âme du psychopathe. Les Anglais ont adoré.
# L'avis de Lettres it be
« Maladie de l'homme de pierre (fibrodysplasie ossifiante progressive) : maladie rare et paralysante provoquant chez les personnes atteintes l'apparition d'un second squelette qui les enferme littéralement à l'intérieur d'une prison d'os. » Ce petit point médical passé en guise de prologue, la lecture de ce Collectionneur peut démarrer. Journaliste de métier,
Fiona Cummins nous engage très vite sur les traces d'un tueur en série qui nourrit un petit penchant pour une collection bien particulière… Tout se met en place rapidement, à l'aide de chapitres vifs et extrêmement courts. le rythme y est, d'emblée. Une bien belle lecture se profile.
Le Collectionneur est un thriller de longue haleine. 101 chapitres en tout pour voir se développer une intrigue somme toute classique mais efficace. Mention spéciale à la critique du journalisme à sensation façon Gone Girl qui est faite dans le livre, un clin d'oeil (acide) à la première profession de l'auteure. Sinon, rien de bien surprenant…
Fiona Cummins a inventé le thriller écrit au scalpel… et qui devient rasoir. Quelques regrets effectivement avec un ouvrage qui débute sur les chapeaux de roue mais ne parvient pas à tenir le cap. Les quelques 500 pages perdent progressivement en consistance et en rythme, l'intrigue ne parvenant plus à nourrir la tension nécessaire à ce type de thriller. L'aspect « page-turner » de l'ouvrage ne parvient pas à s'étendre dans tout le livre et les techniques d'écriture faciles s'enchaînent faisant apparaître une ficelle narrative devenue trop grosse. Et pourtant, les qualités sont nombreuses, la trame générale solide et bien pensée. Mais tout s'essouffle. A regret.
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