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Critique de ileana


ileana
31 décembre 2016
Les portraits des parents, le milieu social, l'obsession de la réussite, les psychodrames et les tics – cela est convaincant dans la première partie ; la justesse du ton et l'absence de mièvrerie me font penser à Annie Ernaux. Cependant, dans la deuxième moitié, l'écriture devient parfois (souvent) schématique, comme s'il s'agissait de faits rapportés. Surtout le chapitre sur la guerre ne fait pas le poids à mon sens.

Sur l'ensemble, un récit écrit par une femme pour les femmes ; la relation mère-fille se déploie au fil des pages, c'est plutôt réussi ; le titre est trompeur. En fait c'est de la haine et de la tendresse, comme dans toutes les familles. le Noeud des vipères de Mauriac, par exemple, est beaucoup plus amer, si mon souvenir ne me trompe pas.

Extrait : « Elle explose : Il n'a qu'à partir s'il veut, je m'en fiche ! Il n'a qu'à me quitter ! Je vais crever seule ! […] On se tait. On baisse la tête. « Crever » n'appartient pas à son vocabulaire. C'est un mot qui la rend semblable à une bête, à l'un de ces vieux chevaux tourangeaux [ ] et qui montre, comme dans un cliché radiographique, le futur cadavre de maman, son corps ratatiné de vieillarde, sa peau fripée, sa bouche sans dents. Je sais qu'elle a atrocement peur de vieillir ». p115
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