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J'ai ce roman dans ma PAL depuis noël 2013…d'après la dédicace en tout cas! Merci à Miss Bouquinaix en tout cas pour ce cadeau.
Je voulais lire un grand format pour changer après deux poches et je l'ai donc choisi complètement par hasard. Je n'avais absolument jamais entendu parlé de cette auteure, ce fut donc une découverte.

Ce fut une lecture agréable sans le moindre doute, mais j'en suis ressortie dégoûtée, voir même agacée. Oui, je peux combiner ces deux contraires!

L'écriture est belle, soignée et agréable à lire. Ce qu'elle raconte est tout de même assez violent et réaliste.

C'est une histoire d'amour destructrice, légèrement malsaine et mauvaise (je l'ai terminé le jour de la Saint Valentin en plus^^), du à un environnement pauvre et malsain.

Ce ghetto en Italie a été complètement abandonné par la société (et il n'est certainement pas le seul…) : la police n'y va plus, la loi est celle des gangs, il n'y a pas de travail, pas d'avenir…c'est un néant.

Quand les parents sont honnêtes, ils triment toute la journée dans des boulots mal payés et ne sont pas là pour voir et surveiller leurs enfants. Forcément, des enfants laissés à eux-même ne travaillent pas à l'école, ne font rien et attendent.
Quoi? Rien, quelque chose…ils ne le savent pas eux-même. Les jours se ressemblent dans un ennui profond que rien de change jamais. Alcool, tabac, drogue, ils touchent un peu à tout, plus pour faire passer le temps qu'autre chose.

C'est joyeux n'est-ce pas? Mais je pense qu'il s'agit d'une réalité catastrophique non seulement des banlieues dans ce roman en Italie, mais dans une partie des nôtres aussi.

L'incipit est attirant, puisqu'on assiste à l'enterrement d'un des personnages. Pourquoi? Que c'est-il passé? Comment est-ce qu'on en est arrivé à enterrer un jeune de 19 ans?

Beatrice a de la force, de l'énergie. Elle a une certaine rage en elle, qui lui donne envie de se battre, de s'en sortir, d'aller voir ailleurs. Cela reste très difficile pour elle, elle a arrêté ses études très tôt, elle est caractérisée « ghetto » (et donc voyou)dès qu'elle mentionne son adresse, mais elle veut se battre.

Alfredo lui, est ce qu'on appelle un « mou ». Il est gentil, il suit le mouvement, il n'a pas trop d'énergie, trop d'envie. Cet environnement-là (avec son père bien évidemment qui a une immense part de responsabilité) le tue à petit feu et il est incapable de s'en sortir seul.

On les voit donc grandir dans cet environnement nocif, essayer de devenir adulte, se prendre des coups et surtout s'ennuyer. S'ennuyer profondément.

Et finalement, je suis sortie un peu dégoûtée de cette histoire…Tout ça pour ça quoi…Quel gâchis. Et cela me fait peur de penser à nos banlieues à nous..

[Attention, je dévoile la fin]


————————————-

Un beau roman et une jolie découverte d'une auteure italienne. Même si ce livre m'a bien énervée, les thèmes sont intéressants et puissants et je le retiendrais comme une lecture agréable et je vous le conseille.
Lien : https://writeifyouplease.wor..
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Je viens de tourner la dernière page du roman de Valentina D'Urbano « le bruit de tes pas » et je suis K.O debout. Sonnée comme un boxeur sur un ring qui vient de se prendre une droite dans la figure.

L'histoire, s'étalant sur une période de 15 ans se déroule en Italie, durant les années 70/80, surnommées plus particulièrement les « années de plomb », en raison d'une vague de violence sans précédent (attentats, assassinats...).
Le lieu, La Forteresse, un quartier entier d'immeubles délabrés dans lesquels vivent tous les laissés pour-compte , dans une banlieue sordide en périphérie d'une grande ville, où la misère sociale et l'exclusion sont le lot quotidien de la population.

Là, vivent Béatrice et Alfredo. Inséparables, on les surnomme les jumeaux. Lui est aussi blond qu'elle est brune.
Elle est issue d'une famille pauvre et unie qui se construit une vie à peu près normale. Lui est élevé avec ses deux frères par un père dépressif depuis la mort de sa femme, alcoolique et extrêmement violent. Deux jeunes enfants qui vont grandir ensemble liés l'un à l'autre envers et contre tout, tiraillés par un sentiment d'amour/haine.

Béa aime Alfredo à en mourir, d'un amour exclusif. Alfredo aime Béa mais il y a trop de souffrances et de désespoir en lui pour qu'il puisse l'assumer. Et puis, une différence fondamentale les sépare. Béatrice est forte, Alfredo est faible. Beaucoup trop faible pour lutter contre un destin qui est écrit d'avance.
Car à l'intérieur de « La Forteresse » où règne la misère va s'ajouter un fléau bien plus destructeur : la drogue. Celle qui détruit tout sur son passage : le corps, l'esprit, la confiance et même l'amour.
Mais Béatrice croit plus que tout en la force de son amour pour Alfredo. Elle est persuadée pouvoir le sauver de cette descente aux enfers et surtout pouvoir le sauver de lui-même. Elle refuse de croire qu'il est irrémédiablement perdu. En ne voulant pas renoncer, elle s'épuisera en vain.

Ce roman, c'est l'histoire d'un amour indéfectible et inconditionnel qui fait que l'on est prêt à tout affronter pour l'être aimé, que l'on croit que tout est possible, que rien n'est insurmontable.
Mais comment se battre pour quelqu'un qui refuse catégoriquement d'être sauvé.

Valentina D'Urbano nous livre un roman intense, poignant, magistralement beau en nous décrivant avec justesse le portrait d'une génération perdue, totalement sacrifiée par le pouvoir italien de ces années-là. Sachant dès les premières lignes que cette histoire finit mal, nous nous laissons malgré tout happés par elle pour ne plus la lâcher jusqu'au dernier mot de la dernière page.
Mais c'est aussi une magnifique histoire sur la survie lorsque l'on est amputé de cet être si sauvagement aimé et qui en s'en allant va entrainer avec lui tout une partie de nous-mêmes. Et enfin sur cette rage de vivre enfouie au fond des êtres qui laisse entrevoir malgré tout un tout petit rayon de soleil.

Alors oui, nous ne sortons pas tout à fait indemne d'une telle lecture, et je vous l'avoue humblement quelques larmes ont fini par couler sur mes joues mais qu'il est bon aussi de pouvoir lire un si beau roman et de garder en soi une telle histoire d'amour entre ces deux êtres, Béatrice et Alfredo !
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Un roman social et réaliste qui relate la relation passionnelle et fusionnelle de deux adolescents italiens dans l'Italie des années de plomb. Violence, drogue, exclusion, promiscuité, manque d'avenir côtoient amitié entre filles, solidarité familiale, soirées tranquilles et petites joies de l'enfance.

Béatrice et Alfredo vivent dans la Forteresse, quartier déshérité que la police et l'administration ont ignoré pendant des années.
Les adolescents passent leurs journées, oisifs, à traîner. Ils fument, cigarette ou herbe, se disputent, se battent, attendent que le temps passe.
Un couple de protagoniste à fleur de peau, aux sentiments exacerbés qui se déchirent alors qu'ils ne peuvent se passer l'un de l'autre depuis l'enfance, à tel point qu'on les surnomme les Jumeaux.
Ils m'ont fait penser au couple des "Hauts de Hurlevents" dans leur intransigeance et leur méconnaissance de leur coeur.

La narratrice est Béatrice qui tente de faire le deuil du compagnon de toute sa jeune vie en évoquant tout ce qui les liait et les séparait à la fois.
Le cadre chronologique, la fin des années 70 et les années 80 est bien fixé mais le monde extérieur à la Forteresse semble lointain, les nouvelles arrivent assourdies par les préoccupations personnelles. Béa dit, par exemple, qu'ils ne connaissaient même pas le nom du premier Ministre. Lorsqu'il y a une intervention du dehors, elle est toujours dramatique que cela soit une descente de police ou l'arrivée des secours. Elle raconte la déchéance progressive d'Alfredo qui sombre dans la drogue malgré tous ses efforts. Elle dévoile son désir de fuir un être qu'elle hait autant qu'elle l'aime, cette vie qui la remplit de rage et de tristesse. C'est sombre et désespéré sans être larmoyant, ni pathétique, à l'image de l'âme des protagonistes.

J'ai trouvé le roman très fort, âpre et bien écrit et n'ai pu le lâcher alors que je suivais l'intrigue à l'issue certaine avec le coeur gros. On espère malgré le premier chapitre qu'Alfredo s'en sortira mais le désespoir, le désoeuvrement, l'histoire familiale vont être les plus forts.

Un premier roman magnifique et sans concession qui donne envie de suivre les futures oeuvres de cette jeune romancière.
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Une prison.
La Forteresse, cette cité délabrée, décatie, squattée par les laissés-pour-compte de la société italienne, où il n'y a ni école, ni pharmacie, ni commerces. Seulement une église, parce qu'on y prie parfois. En vain. Et un cimetière parce qu'on y meurt. Souvent. Et vite. Et violemment.

Une prison.
Celle de la violence: le père d'Alfredo bat ses enfants comme il boit. A fond, à mort. Parce qu'ils ressemblent à leur mère, si blonde, disparue si tôt. Pour s'évader de cette prison -là, il faut une telle violence qu'on y retourne, en prison.

Une prison.
Celle de la drogue où se perdent les enfants battus, où se débattent les enfants perdus. La blanche qui ronge la peau, qui mange les bras, qui étrécit les pupilles, qui dilue la volonté, qui détruit la confiance, qui corrode l'amitié. Et même l'amour.

Une prison.
Celle de l'amour. de l'amour-amitié qui triche avec les mots et les sentiments. de l'amour-haine qui est la seule façon d'aimer dans un monde sauvage, la seule façon de respirer dans un monde asphyxié.

Une prison emprisonnée dans une prison.

Bea aime Alfredo
qui aime la blanche
qui anesthésie la violence
qui enferme dans la cité
qui isole du dehors.

Dans une mise en abyme vertigineuse, Valentina d'Urbano, en cercles concentriques, trace le portrait d'une génération perdue, d'un ghetto social tellement implacable que les années de plomb, si pesantes pour l'Italie, n'eurent aucun effet sur lui.

Une seule lueur d'espoir: l'amour de ses parents, de son frère, de cette famille pauvre mais généreuse, aimante, confiante, courageuse, qui permet à Bea, jumelle amputée de son ombre, de fuir loin de la Forteresse dans une ville normale, auprès d'une amie normale, vivre une vie normale.

Ou du moins le tenter. Loin d'eux.

Un beau récit, poignant et vibrant de colère, où la tendresse se cache derrière les coups de poing ou les coups de gueule.

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Qu'ajouter de plus aux excellentes critiques postées sur ce site ? En ce qui me concerne, il m'a bouleversée, et je n'ai pas pu le lâcher... la question qui me vient à l'esprit : que peut-on faire pour ceux que l'on aime lorsqu'ils refusent de s'en sortir... jusqu'à l'inéluctable ? Reste cependant une toute petite note d'espoir, à cultiver et à transmettre aux générations futures...
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Dans les années soixante-dix, Beatrice et Alfredo grandissent au sein d'un quartier abandonné d'une grande ville, surnommé la « Forteresse ». Véritable personnage du récit de Valentina D'Urbano, la Forteresse enferme ceux qui y vivent dans une sorte de ghetto qui les marque à jamais. Beatrice y grandit avec son frère Francesco, entourée de ses parents, pauvres mais présents. Dans l'appartement au-dessus, trois frères qui tentent d'esquiver les coups de leur père alcoolique. L'un d'eux, Alfredo, trouvera refuge dans la famille de Beatrice qui va nouer avec lui une relation forte au point que tous les appellent les jumeaux. Ils grandissent ensemble, se chamaillent sans cesse et s'aiment sans le savoir eux-mêmes. le bruit de tes pas raconte cette histoire particulière, unique et désolante sur fond de misère sociale contemporaine.
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Un livre cru, violent, heurtant, saisissant !
Ayant adoré son dernier livre Acquanera, je me suis plongée dans son premier roman.
On y découvre Béatrice qui nous narre l'histoire de son "jumeau" d'adoption venant de mourir.
Éduqués dans une région italienne pauvre, violente où l'alcool et drogue circulent facilement, ces deux jeunes grandissent sous le regard, de chacun, qui peut-être violent, tendre et aimant.
Un livre très bien écrit et qui ne laisse pas le lecteur sans heurt.
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24 juin 1987. A force de se côtoyer, ils étaient devenus le portrait l'un de l'autre. Telles deux gouttes d'eau inséparables. On les appelait les jumeaux. Alfredo et Beatrice, Beatrice et Alfredo. Comment vont-ils l'appeler, elle, maintenant que son jumeau est mort ?
Les années de plomb en Italie. Un quartier infect d'immeubles délabrés. Des rues sales et poussiéreuses. Des antennes illégales. C'est dans cette terrible cité, la Forteresse, qu'a grandi Bea, entourée de ses parents et son frère, Francesco. Une famille pauvre mais aimante. Au-dessus de leur appartement vivent Alfredo, ses deux frères et son père. Alcoolique dépressif depuis la mort de sa femme, il ne cesse de battre ses enfants. Les cris et les larmes résonnent dans tout l'immeuble. Les deux gamins se rencontrent en 1974. Elle a 9 ans, lui 8. Salement amoché par les coups de son père, Alfredo trouve refuge chez Bea. Une forte amitié se noue aussitôt entre eux. Inséparables, ils font tout ensemble, se disputent aussi mais ne restent jamais bien loin l'un de l'autre, s'aimant plus qu'ils ne le pensent...

De quelle nature est la relation qui unit Bea et Alfredo ? de l'amitié ? de l'amour ? de la passion ? Ce qui est sûr, c'est que chacun est lié à l'autre. Etroitement. Inexorablement. Beatrice, la narratrice, nous raconte les années passées avec son jumeau. Les petits bonheurs, les disputes, les déchirures et les retrouvailles qui rythment leur quotidien dans cette Forteresse, cité plus que jamais sombre et déchue. Avec cette impression d'être enfermé et réduit à peu de choses, chacun tente de s'en sortir. Valentina D'Urbano nous livre un roman social intense et poignant et nous décrit avec force cette jeunesse vulnérable mais volontaire. Bea et Alfredo, désireux d'une autre vie, sont terriblement touchants. Porté par une écriture à la fois amère et poétique, ce roman d'une grande justesse dresse avec noirceur le portrait d'une société miséreuse.

J'entends encore et toujours le bruit de tes pas...
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Une découverte agréable que ce roman, qui s'ouvre pourtant sur l'enterrement de l'être aimé, du "jumeau" tant ils sont inséparables. Béatrice raconte Alfredo et leur Forteresse, du nom de ce quartier de la périphérie romaine, durant les années de plomb, où plus aucun pan de la société ne met les pieds. C'est ici que se construit cette fusion entre deux enfants que tout oppose (que tous opposent), à commencer par un étage. Alfredo, battu au sang par un père ivrogne, tente d'apprivoiser son espiègle voisine Béa. L'amour commence avec les coups, avec cette part de haine nécessaire à la passion et cette violence cruelle et froide des enfants, qui dit tout leur amour dans la construction.

Des personnages particulièrement touchants, qui se démènent contre leur fatalité (c'est Bourdieu romancé). La bataille est perdue d'avance mais chacun tend les poings et reconstruit son abîme, un monde dans le monde, une Forteresse hors la ville. L'écriture rapide, saccadée, fluide mais acide de Valentina d'Urbano donne un rythme effréné à son roman, qui perd parfois, alors on se force à s'arrêter au début, pour cueillir quelque chaleur d'une scène, un non dit dans un dialogue, au risque de perdre la montre. Et puis on se laisse porter, sans plus alors être aussi proche des personnages.

C'est le seul petit reproche que je fais à ce livre : il faut choisir entre le rythme de l'histoire et sa profondeur, l'articulation des deux étant souvent antinomique. C'est un détail bien sûr, c'était une belle découverte.
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Il n'y a pas tant de livres que ça qui me tirent des larmes… Celui-ci en fait partie.

Quelle écriture ! Quelle histoire !



Les années de plomb en Italie, les années 70 et 80, la misère sociale et l'exclusion et une terrible histoire d'amitié, d'amour, de survie et de mort.

La Forteresse n'est pas décrite au lecteur, elle s'impose à lui. On y vit, on y est, on fait partie des personnages qui hantent ce lieu.

D'ailleurs, ces fameux personnages ont une force de vérité qui les rend vivants. Ils existent, ils sont faits de chair et de sang, ils ne sont pas des êtres de papier et d'encre. On les côtoie, on les comprend, on les supporte, on les aime. On souffre, on rit avec eux, on a envie de les frapper, on crie, on jure. Et en même temps, ils gardent leurs secrets parce qu'on ne connaît des gens que ce qu'ils veulent bien nous offrir d'eux.

Ce roman nous remue parce qu'à la fois le quotidien décrit ici nous paraît invivable (à nous petits bourgeois nés dans le bon quartier), et à la fois on s'attache (non sans douleur) à ce lieu sordide et à ses habitants.

Une construction en boucle (le roman s'ouvre sur la fin, sur la terrible fin) mais une dernière surprise malgré tout aux dernières pages, une écriture qui mêle poésie et âpreté, et la voix de la narratrice aussi bien capable d'humour que de violence, une voix qui ne me quittera pas de sitôt…
Lien : http://krolfranca.wordpress...
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