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Dès le début, on sait et pourtant...

Valentina d'Urbano nous raconte l'histoire de jumeaux, Bea et Alfredo, qui grandissent à la Forteresse, un quartier pauvre en périphérie d'une grande ville. Depuis leur enfance, ils sont inséparables et pourtant, impossible pour eux de ne pas se disputer constamment. Les mots sont durs, les coups sont rudes.

 Dans ce premier roman, l'autrice nous fait vibrer à l'unisson avec le quotidien peu joyeux de ses personnages. Plusieurs fois, j'ai eu envie de jeter le livre loin de moi, je ne pouvais pas me résoudre à lire ce qu'il se passait. Un tourbillon d'émotions s'est emparé de moi et les larmes me sont plus d'une fois montées aux yeux. 

J'ai entièrement plongé dans cette magnifique histoire d'amour. Bea et Alfredo m'ont touché en plein coeur mais aussi la mère, Massimiliano, Arianna...tous ces personnages que la vie n'a pas gâté mais qui trouve toujours de la joie. 

Je me rends compte en écrivant cet avis, qu'il ne m'est pas facile de mettre des mots sur cette histoire sans trop en dire. Il y a une forme de poésie dans ce qui est vécu mais jamais dit. 

C'est vrai coup de coeur. Je vais le garder précieusement dans ma bibliothèque après l'avoir prêté autour de moi. 

J'ai déjà "Aquanera", de la même autrice  qui m'attend dans ma pal. 
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Lecture terminée

Retour sur un livre découvert grâce à @la_coccinelle_des_livres et sa chronique convaincante.

Quand je commence une lecture, je n'aime pas découvrir la fin dès les premières pages. C'est ce qu'a choisi l'auteure @valentina_durbano de nous exposer à la douleur d'une fin tragique.
En poursuivant ma lecture, les chapitres se sont enchaînés, j'étais devenue accro, dépendante des mots à la fois directs et romanesques de l'auteure.

Nous sommes plongés au coeur de la cité où vivent Béa et Alfredo, les deux personnages principaux, surnommés les jumeaux. Ils sont prisonniers de ce ghetto qui porte le nom évocateur de "La Forteresse".
Entre haine et passion les personnages sont ballottés dans leurs sentiments, ils restent inséparables malgré tout, même dans la douleur.

A chaque page, nous sommes saisis par la dureté des mots balancés entre ces deux enfants qui ont grandi trop vite, par la violence qui règne dans ce quartier défavorisé, par la douceur des sentiments grandissants mais gardés cachés et par la détermination de parvenir à ses fins.

Quand j'ai lu le dernier chapitre j'ai immédiatement relu le premier, une façon de mettre un point final à ce roman bouleversant.
C'était hier soir, j'avoue avoir eu des difficultés à trouver le sommeil, Béa et Alfredo trottaient dans mon esprit comme pour me demander de ne pas les lâcher.

Gros coup de coeur !

A vous maintenant ! Vous l'avez lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
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La critique de Ladybirdy m'avait convaincue de lire ce roman.
C'est fait, et quelle lecture !
La Forteresse, quartier d'un ville italienne est un immense squat. Des familles s'y installent sans autorisation.
Béa vit là, au sein d'une famille pauvre mais aimante. A l'étage du dessus arrive un père de famille et ses trois fils. La mère est morte d'une septicémie dans un bidonville où les habitants sont encore plus pauvres que ceux de la Forteresse.
Le père est un alcoolique violent. Un soir Alfredo, le cadet, est affreusement amoché. La famille de Béa le recueille. Ce jour-là naît une amitié entre Béa et Alfredo, une amitié amoureuse forte, trop forte. On les surnomme les jumeaux.
Dans la première partie c'est leur adolescence qui nous est racontée. Malgré la violence, la misère, la drogue, le sexe, la vie s'écoule presque doucement.
Jusqu'au jour du drame où tout bascule pour Alfredo. Si Béa est une fille forte, Alfredo est fragile et influençable.
L'amour inconditionnel de Béa suffira-t-il a sauvé Alfredo.
Un roman bien écrit, dur, émouvant, bouleversant.
J'ai eu bien du mal à lire les dernières pages.
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Valentina D'Urbano livre, ici, dans son premier roman, un récit bouleversant et d'une poésie acide.

Dans la banlieue d'une ville italienne jamais citée, que l'on devine être Rome, elle raconte la jeunesse de Bea et Alfredo, dans les années 80. Cet endroit, nommé "La forteresse", fait de béton et de misère abrite la famille aimante de Bea et celle d'Alfredo dont le père veuf est un ivrogne violent. Là, au milieu de la drogue, du banditisme et de la prostitution, les jeunes tentent de ne pas sombrer, de survivre.

Le récit s'ouvre sur l'enterrement d'Alfredo.
Bea est amère, en colère et pourtant immensément triste, amputée d'une partie d'elle-même, son jumeau de coeur, pas de sang. Mais quoi de plus fort que les sentiments, même non dits, même excessifs ! Une histoire d'amitié et d'amour indéfectible. Une relation exclusive qui s'étiole, se meurt quand l'addition à l'héroïne s'invite dans le couple.

Bea raconte son combat déterminé et nourri de la puissance de l'amour pour sortir Alfredo de l'enfer...

Sublime !
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Totalement fascinant ! Merci @thehappyfamily_voyage_et_lit
Grâce à toi, Virginie, je découvre cette autrice italienne, ce roman que, j'avoue, n'avoir jamais vu passer ou entendu parler, pourtant cette écriture, l'atmosphère particulière de cette histoire complexe mérite largement d'être lu !
La Repubblica, en 4ème de couv, souligne que "Le bruit de tes pas attire l'attention et force l'admiration par sa construction habile et la capacité de l'auteur d'incarner ses personnages et leur milieu" C'est on ne peut plus vrai ! C'est un premier roman remarquable.
Alfredo et Béa sont voisins, dans le même immeuble. Lorsque la violence du père d'Alfredo devient insupportable, il se réfugie dans la famille de Béa. Enfants, ils grandissent ensemble, dorment dans le même lit, inséparables à tel point qu'on les appelle Les Jumeaux. A la forteresse, quartier zonaire et délabré d'une Italie des années 70, Valentina D'Urbano dépeint sur une quinzaine d'années l'histoire d'amour-amitié, de tendresse-violence entre ses deux adolescents.
Alfredo dont la mère est morte, dont le père alcoolique tabasse à bout de bras ses gamins, qui trouve un semblant de sérénité auprès de Béa qu'il aime mais conspue. Béa, pauvre, descolarisée, d'une famille aimante qui rêve de liberté, de s'affranchir de cet amour poison qui la lie à Alfredo balance entre haine et abnégation.
Le roman commence par la mort mais finit par la vie et entre les deux : c'est absolument bouleversant !
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Deux enfants au soleil...
Les deux enfants, ce sont Béa et Alfredo.
Le soleil, ils l'ont, chaud et étouffant l'été, si triste et si froid l'hiver...
Le soleil de l'Italie, celle des "années de plomb", avec ses violences, ses attentats, l'Italie des Brigades rouges et des milices d'ultra droite.
Et au coeur de ces tourments, la Forteresse, le quartier de Béa et d'Alfredo, avec ses barres d'immeubles miteux et squattés, où circulent drogues et trafics en tous genres; mais où l'on se connait tous, où l'on s'épaule, où l'on règle ses comptes et se castagne et où la police ne s'aventure pas. Une zone de non-droit où tout va vite, la vie comme la mort !
Béa et Alfredo s'y rencontrent à l'âge de 8 ans, ces "jumeaux" de coeur, "tellement plus" qu'un frère ou qu'une soeur de sang...
Béa et Alfredo qui pendant une bonne dizaine d'années ensuite seront prisonniers de ce mauvais côté de la barrière où ils sont nés et prisonniers de leurs émois. Ils passeront leur temps à se chercher, dans la violence parfois, les souffrances morales souvent; car comme le dit Alfredo " quand on aime les gens, on les fait pleurer"
Ces deux-là, c'est "je t'aime, moi non plus", c'est" fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve "..Et avec quel talent Valentina d'Urbano nous entraîne dans les tourments de ces deux adolescents oscillant sans cesse entre rêves, espoir et désillusions.
Avec réalisme souvent et poésie aussi, elle nous fait partager cette période trouble et déterminante de leur adolescence, à l'explosion et l'inquiétude des corps, au bouillonnement de leurs hormones. Cette période si paradoxale, entre un désir de liberté et la peur de la séparation ou de la perte.
"La même innocence les faisait trembler
devant le merveilleux,
le miraculeux
voyage de l'amour"...Aïe, aïe, Monsieur Ferrat, non, ce n'est pas tout à fait ça!!
Et l'on s'attache si fort à ces deux personnages, à leur famille et même à leurs potes qui se shootent parfois, mais qui nous arrivent si désespérément émouvants en plein coeur...
Il y a du Zola là-dedans, dans le déterminisme social; du Shakespeare dans le désenchantement amoureux.
Et l'on assiste, impuissants, à une marche trop certaine vers le drame.
Car enfin, aimer, ce n'est pas souffrir, et se défaire de la passion peut devenir la seule façon d'être libre, même si de façon douloureusement bancale.
"Et c'était comme si tout recommençait,
La vie, l'espérance et la liberté,
Avec le merveilleux,
Le miraculeux
Voyage de l'amour".
Aïe, aïe, Monsieur Ferrat...non, ce n'est pas vraiment ça !!

A lire...absolument !

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Quel roman ! J'en sors bouleversée. Mon coup de coeur d'Acquanera m'a menée à ce premier livre de Valentina D'Urbano, et c'est une claque !
La quatrième de couverture décrit parfaitement l'oeuvre : « Avec son incipit foudroyant, le bruit de tes pas attire l'attention et force l'admiration par sa narration fluide et ses personnages incarnés. »

Béatrice et Alfredo sont comme un duo maudit à la Roméo et Juliette dans les années 70 en Italie, au sein d'un immeuble défavorisé appelé La Forteresse. La brutalité paternelle, la misère palpable... Dès leur jeune âge, Bea et Alfredo deviennent inséparables.

L'auteure dépeint quinze années de ces deux êtres fragilisés oscillant entre haine et amour avec une touche réaliste troublante.

Le ton est donné dès les premières pages : « La facilité avec laquelle on s'habitue à la mort d'un être est épouvantable... C'est tellement abominable que ça vous donne envie de hurler. ».

Valentina D'Urbano : une auteure qui vous saisit par sa plume âpre, poétique, brute. Coup de coeur du mois de juillet !

Chronique complète sur le blog.
Lien : https://coccinelledeslivres...
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A la Forteresse, on les appelait les jumeaux. Ils avaient pourtant quelques mois d'écart, n'avaient pas les mêmes parents, mais ils n'étaient jamais très loin l'un de l'autre. Un jour, Alfredo avait fui les coups de son père et les parents de Beatrice l'avaient protégé de la violence qui régnait dans l'appartement du dessus. Dans cette banlieue où l'ennui est le seul passe temps, les deux adolescents grandissent sans oser mettre des mots sur les sentiments qui les animent. Face aux difficultés, les fragilités refont surface et il faut toute l'énergie du désespoir pour tenter de survivre…

Le bruit de tes pas est un roman qui entraîne avec passion, avec intensité, au coeur d'une Italie où la misère ne ternit en rien les amours sincères. C'est avec beaucoup de tendresse et de sensibilité que l'auteur nous raconte l'histoire de la Forteresse.

Tout commence en 1974. Dans cette banlieue de Rome, on apprend à se débrouiller. On ne peut compter que sur les gens de la cité, car pour tous les autres, on est invisibles, transparents, sans intérêt. Alfredo et Beatrice vont faire les frais de ces parents désoeuvrés, sans travail, sans projet ni grand avenir. C'est pour fuir la violence d'un père brutal qu'Alfredo va entrer dans la vie, dans le coeur, dans l'âme de Beatrice. La générosité, l'amour, la chaleur des parents de la jeune fille, vont sauver ce garçon.

Mais comment apprendre à vivre quand le quotidien n'est rythmé que par l'attente, le foot, les mauvaises rencontres. Comment espérer quand l'avenir ne semble jamais s'éclaircir. Comment aimer quand on a rien à inventer…

Alfredo et Beatrice sont amoureux sans le savoir, sans l'avouer, sans vraiment l'accepter. Ils ne savent pas quoi faire de cette rage, de cette jalousie, de ce manque parfois. Ils ne savent pas mettre des mots qui apaisent, qui disent, qui confessent. Tous deux se reposent sur une seule certitude : jamais ils ne s'abandonneront, malgré la souffrance, malgré la peur, malgré la solitude.

En fermant ce roman, en tournant la dernière page, j'ai moi aussi entendu le bruit de leur pas. Et derrière mes paupières clauses, je les ai imaginé, enlassés, attachés l'un à l'autre, enfin rassurés et libérés…
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Adriano et Bea, les Jumeaux.

Dans un environnement insalubre, violent et misérable, le lecteur suit ces deux personnages qui tentent de survivre dans une Italie qui n'accepte pas les jeunes comme eux : les sans diplômes, ceux qui tentent d'obtenir un boulot malgré tout, ceux qui dépensent leur salaire –s'ils en ont– en s'offrant un paradis artificiel.

Avec ce roman, on découvre un monde anxiogène et malsain dans lequel la tendresse se qualifie par des coups, des insultes, des pleurs, des hurlements, et parfois pire encore. Si je l'ai trouvé dur à lire, c'est parce que Valentina d'Urbano ne nous épargne pas en incarnant ses personnages d'une manière presque effrayante : antagonistes de leur propre vie, Adriano et Bea font partie de ceux qu'on évite par peur, qu'on ne veut pas entendre et qui font pourtant tant de bruit sans le vouloir.

Ils nous bousculent par leurs mots, nous dérangent par leurs gestes et nous touchent par leurs sentiments ; au fond, ils ne sont pas si différents de nous, ils essaient juste de trouver leur voie…Mais comment trouver son chemin lorsqu'il a été effacé par l'exclusion dont ils souffrent?

Chronique complète ici :
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Un incroyable roman d'amour, de misère, de fureur, de violence, de désespoir, de survie. Une vraie claque.

C'est l'histoire de 15 années d'amitié et d'amour entre Beatrice et Alfredo dans une banlieue pauvre et violente en Italie. Ils s'aiment, se battent et se débattent face à leurs destins et leurs démons. Ils grandissent, se protègent, se déchirent, et tentent de passer au travers des drames et des drogues. Des personnages profondément touchants et une histoire poignante.
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