J'ai trop donné. Je suis allée trop loin. Je lui ai offert mon cœur sans retenue, et si je venais à le reprendre je n'en sortirais pas indemne.
Tout en parlant, il m'embrasse et me lèche. Il me distingue à peine dans la pénombre, mais sa voix enrouée de désir me persuade qu'il n'est pas nécessaire de voir quelqu'un pour apprécier sa beauté ; un simple contact physique suffit.
Je caresse l'idée d'infliger une correction à Daniel s'il ne pointe pas rapidement le bout de son nez. A supposer que je réussisse à inventer une punition. C'est bien beau d'avoir des fantasmes un peu osés, mais de là à leur donner corps...
Il m'explore sans retenue en d'exquis va-et-vient extrêmement sensuels. Je veux lui rendre tout ce qu'il me donne, mais c'est un tyran. Il me soumet, me gouverne.
J'ai totalement oublié de quoi nous discutions. Je suis obnubilée par la chaleur de sa main, que je sens à travers l'étoffe de ma jupe. Il bouge à peine ses doigts, mais leur frémissement est infiniment provocateur.
Je ne sais quoi dire ou penser. Je ne suis pas en état de réfléchir. Je suis éberluée, époustouflée, ébahie par la perfection érotique de cet instant ô intime ! C'est étourdissant.
Oui, cela peut paraître choquant, mais je lui sauterais dessus sur-le-champ. Si j'en avais l'occasion.
Les pervers sont comme les plantes : ils meurent si vous n'étanchez pas leur soif d'attention.
Dorénavant, je proscris les vêtements trop amples qui me donnent l’air négligé. J’entends bien me comporter comme à l’époque où l’on pouvait encore avoir des formes sans que cela suscite la controverse. Marilyn Monroe serait considérée comme grosse selon les normes actuelles, alors que les hommes l’adoraient à genoux !
Les hommes ! Tous les mêmes… Ils se vantent de leurs conquêtes et exploitent les femmes pour lesquelles ils sont censés être aux petits soins.