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Citations sur Cosi Fan Tutte (8)

ACTE 2, Final

FIORDILIGI, DORABELLA (indiquant Don Alfonso)
Voici le barbare
Qui nous a trompées !

DON ALFONSO
Je vous ai trompées, mais la tromperie fut
Une « détromperie » pour vos amants,
Qui seront désormais plus sages
Et feront ce que je voudrai.
Donnez-moi vos mains, vous êtes maris et femmes.
Embrassez-vous et taisez-vous.
Tous quatre riez à présent,
Car j'en ai déjà ri et j'en rirai encore.
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PREMIER ACTE
SCÈNE I


Un café à Naples.
Trio

FERRANDO
Ma Dorabella
N'en est pas capable;
Le ciel l'a faite
Aussi fidèle que belle.
GUGLIELMO
Ma Fiordiligi
Ne saurait me trahir;
En elle je crois égales
La constance et la beauté.
DON ALFONSO
J'ai déjà les cheveux gris,
Je parle «excathedra»,
Mais que de telles disputes
Finissent là.
FERRANDO, GUGLIELMO
Non, vous nous avez dit
Qu'elles peuvent être infidèles;
Vous devez nous le prouver
Si vous êtes honnête homme.
DON ALFONSO
Laissons de telles épreuves.
FERRANDO, GUGLIELMO
Non, non, nous les voulons.
Ou sortons l'épée,
Mettons fin à notre amitié.
DON ALFONSO (à part)
Ô fou désir
Que de chercher à découvrir
Ce mal qui, une fois trouvé,
Nous rend malheureux.
FERRANDO, GUGLIELMO (à part)
Il me touche au vif
Celui qui de sa bouche
Laisse sortir un seul mot
Qui leur fasse du tort.
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ACTE 2, scène II

FERRANDO
Dieux ! Tant de promesses,
De larmes, de soupirs, de serments,
Comment, en si peu de temps,
L'impie a-t-elle oublié?
GUGLIELMO
Parbleu, moi je ne le sais pas.
FERRANDO
Que dois-je faire à présent?
À quel parti, à quelle idée m'accrocher?
Aie pitié de moi, donne-moi un conseil.
GUGLIELMO
Ami, je ne saurais
Quel conseil te donner.
FERRANDO
Barbare ! ingrate !
En un jour ! en quelques heures !
GUGLIELMO
Certes, c'est une chose stupéfiante.

Air
Mes chères femmes, vous faites le coup à tant d'hommes
Que, si je dois vous dire le vrai,
Si les amants se plaignent.
Je commence à compatir.
J'adore votre sexe,
Vous le savez, chacun le sait;
Chaque jour je vous le prouve,
Je vous donne des marques d'amitié.
Mais cette façon de faire le coup à tant et tant d'hommes
Me décourage en vérité.
Mille fois j'ai pris les armes
Pour sauver votre honneur;
Mille fois j'ai pris votre défense
Par la parole et plus souvent encore par le cœur.
Mais cette façon de faire le coup à tant et tant d'hommes
Est un travers bien ennuyeux.

Vous êtes jolies; vous êtes aimables,
Le ciel vous a donné nombre de trésors.
Et les grâces vous entourent
De la tête jusqu'aux pieds.
Mais vous faites le coup à tant et tant d'hommes
Que, si les amants crient,
Ils ont certes une bonne raison à cela. (Il part.)
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Acte 2 scène 1

DESPINA
Ce que vous voulez.
Êtes-vous de chair et d'os, ou quoi ?
Air
Une femme à quinze ans
Doit savoir tout ce qui se fait,
Où le diable a la queue,
Ce qui est bien et ce qui est mal;
Elle doit connaître les petites malices
Qui énamourent les amants,
Feindre le rire, les pleurs,
Inventer les bonnes excuses.
Elle doit en un moment,
Prêter attention à cent;
De la prunelle
Parler à mille,
Donner espoirs à tous.
Qu'ils soient beaux ou laids,
Savoir dissimuler
Sans s'embrouiller,
Sans rougir
Savoir mentir
Et, telle une reine
Du haut de son trône.
Avec un «je peux et je veux»
Se faire obéir.
(À part.)
Il semble qu'elles prennent goût
À une telle doctrine;
Vive Despina
Qui sait servir.
(Elle part.)
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SCÈNE IV

Jardin agréable. Deux bancs d'herbe sur les côtés.

Finale

FIORDILIGI, DORABELLA

Ah, comme en un moment
Tout mon destin s'est trouvé changé I
Ah, combien désormais la vie est pour moi
Une mer pleine de tourment!
Aussi longtemps qu'à mes côtés
Le ciel ingrat m'a laissé le cher bien-aimé
Je ne savais pas ce qu'étaient les peines,
Je ne savais pas ce qu'est languir.
FERRANDO, GUGLIELMO (de l'intérieur)
Mourons, oui, mourons
Afin de satisfaire les ingrates.
(Tenant chacun une fiole, Ferrando et Guglielmo entrent, suivis par Don Alfonso.)
DON ALFONSO
Il y a encore un espoir;
Ne faites pas cela, ô dieux, ne faites pas cela !
FIORDILIGI, DORABELLA
Ciel, quels cris épouvantables !
FERRANDO, GUGLIELMO
Laissez-moi !
DON ALFONSO
Attendez!
FERRANDO, GUGLIELMO
Que l'arsenic me libère
De tant de cruauté!

(Ils boivent et jettent les fioles. En se tournant, ils voient les
deux femmes.)

FIORDILIGI, DORABELLA
Ciel, était-ce un poison?
DON ALFONSO
Un poison bel et bon,
Qui en peu d'instants
Va leur ôter la vie !
FIORDILIGI, DORABELLA
Ce tragique spectacle
Me glace le cœur.
FERRANDO, GUGLIELMO
Barbares, approchez-vous:
Voyez le triste effet
D'un sentiment désespéré
Et ayez au moins pitié.
FIORDILIGI, DORABELLA
Ce tragique spectacle
Me glace le cœur.
TOUS
Ah, comme les rayons du soleil
Deviennent pour moi ténébreux !
Mes fibres tremblent et mon âme
Semble s'évanouir,
Et ni ma langue ni mes lèvres

Ne peuvent articuler un son !
(Ferrando et Guglielmo tombent sur les bancs d'herbe.)

DON ALFONSO

Puisque ces jeunes malheureux
Sont près de mourir,
Au moins essayez
De leur montrer de la pitié.
FIORDILIGI, DORABELLA
Quelqu'un, venez vite, quelqu'un !
Personne, oh Dieu, ne nous entend !
Despina !
DESPINA (de l'intérieur)
Qui m'appelle?
FIORDILIGI, DORABELLA
Despina !
DESPINA (entrant)
Que vois-je !
Je crois les malheureux morts
Ou sur le point d'expirer !
DON ALFONSO
Ah, ce n'est que trop vrai !
Furieux, désespérés,
Ils se sont empoisonnés !
Oh, amour rare!
DESPINA
Abandonner ces malheureux
Serait honteux pour vous.
Il faut les secourir.
FIORDILIGI, DORABELLA, DON ALFONSO
Que pouvons-nous bien faire?
DESPINA
Ils donnent encore signe de vie;
De vos mains secourables
Faites-leur un peu de soutien.
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Scène III

Air

FIORDILIGI

Comme un roc demeure immobile
Contre les vents et la tempête;
Ainsi pour toujours cette âme est forte
Dans sa fidélité et son amour.
Avec nous naquit cette flamme
Qui nous est chère et qui nous console
Et la mort seule pourra
Faire changer notre cœur de sentiment.
Respectez, âmes ingrates.
Cet exemple de constance
Et que jamais plus un barbare espoir
Ne vous rende audacieux !
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Scène III

Air
DESPINA
De la part d'hommes, de soldats
Espérer de la fidélité?
(Riant.)
Qu'on ne vous entende pas, de grâce I
Ils sont tous faits
De la même pâte:
Les feuillages mouvants,
Les vents inconstants.
Ont plus de stabilité
Que les hommes.
Fausses larmes,
Regards fallacieux,
Paroles trompeuses,
Caresses menteuses
Sont leurs qualités
Premières.
En nous ils n'aiment
Que leur plaisir,
Puis nous méprisent,
Nous privent d'affection,
Et il est inutile d'implorer pitié
De ces barbares.
Payons, ô femmes,
De la même monnaie
Cette maléfique
Race impertinente:
Aimons par commodité,
Par vanité I
La, ra la, la ra la, la ra la, la.
(Elles sortent toutes trois.)
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SCÈNE II

Un jardin au bord de la mer. Fiordiligi et Dorabella regardent
des portraits qu'elles portent sur des chaînes.

Duo

FIORDILIGI
Ah ! regarde, ma sœur,
Si bouche plus belle,
Si apparence plus noble
Se peut retrouver.
DORABELLA
Observe un peu toi-même,
Quel feu il a dans les yeux;
S'ils ne semblent pas lancer des flammes,
Décocher des flèches.
FIORDILIGI
On y voit un aspect
À la fois de guerrier et d'amant.
DORABELLA
On y voit un visage
Qui attire et menace.
FIORDILIGI, DORABELLA
Je suis heureuse!
Si mon cœur
Jamais changeait de sentiments,
Qu'Amour me fasse
Souffrir ma vie durant
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