Mauvais sang

A 14 ans, Giacomo marche dans les pas de son père mafieux, incarcéré depuis plusieurs années, au grand désespoir de sa mère. Lorsque le jeune garçon se fait arrêter à son tour, un juge lui propose de le placer en famille d'accueil dans le nord du pays, sous une nouvelle identité, afin de l'éloigner de ce milieu néfaste. D'abord réticent, Giacomo va peu à peu saisir cette chance d'échapper à son destin et même trouver l'amour. Mais le clan est loin d'avoir dit son dernier mot...
Un roman prenant et au suspense bien construit que j'ai beaucoup aimé.
Giacomo est un garçon très attachant : il découvre peu à peu une autre vie, plus simple et moins violente et se détache de la vision idéalisée de son père.
Le parallèle fait entre sa vie et la pièce de théâtre du Cid est intéressant tant il montre qu'à travers les âges, le poids des traditions que les familles font peser sur leurs enfants est pesant.
Je remercie NetGalley et les éditions Actes Sud pour cette lecture !

mauvais sang


Giacomo a 14 ans. Il est choyé par son entourage. Il fait partie d'une famille qu'on respecte dans le village… sous peine de violence. Giacomo sait bien que toutes les attentions qui lui sont portées par les invités à son anniversaire sont notamment motivés par la peur. Son père tient une place importante dans la mafia.

Le jour de ses 14 ans, sa mère est triste de le voir prendre exemple sur son père. C'est un juge qui lui fera remarquer qu'il n'est pas obligé de suivre la voie toute tracée que lui impose sa naissance. Il va lui proposer une alternative. Il va l'éloigner de sa famille. Giacomo est réticent, il veut rester avec sa famille. C'est sa mère qui va le convaincre au dépend de leur relation.

Au milieu des vignes chez Goliarda, il a un autre prénom. Mais il ne peut effacer ce qu'il a été. Il est confronté à tout ce qu'il a appris. On ressent le besoin de changer. Giacomo sait que quelque chose cloche, la seule défense qu'il avait apprise jusque là ce sont les coups et la violence… Peut-il vraiment échapper à son éducation, à la violence et à sa famille ?

Giacomo est un adolescent touchant, courageux, tiraillé qui malgré ce que son père veut en faire est sensible et bon.

Un très bon roman sur le poids du milieu dans lequel on naît, l'éducation reçue et les choix qui peuvent être offerts pour s'en détacher.

J'ai été complètement emportée par l'histoire. Un très beau moment de lecture.

On parle souvent du poids des traditions familiales qui empêchent certaines filles d'être libres. Pour une fois c'est un garçon qui est aux prises avec les obligations qu'on lui impose: "J'étais l'héritier d'un empire familial, je devais tenir mon rang".
Giacomo n'a jamais rien connu d'autre que le milieu mafieux auxquels les hommes de sa famille appartiennent- son père, son oncle Riccardo et avant eux, le nonno, le grand-père. Son éducation est faite de violence ainsi que de mépris pour les règles et la justice. de peur aussi, car désobéir aux lois du clan, c'est se condamner à de terribles représailles. Alors Giacomo suit l'exemple, joue les caïds, fuit le collège jugé inutile vu sa destinée, se laisse initier par son oncle aux pires actes (son père est en prison). Jusqu'à devenir lui-même "un sale bâtard" qui "ne respecte plus rien".

La mesure d'éloignement du juge a pour objectif de l'extraire de son milieu. Dans la propriété viticole de Goliarda, entièrement tenue par des femmes, Giacomo voit son machisme ébranlé ("Les hommes ont tendance à dicter leurs choix. Je voulais être libre"). L'adolescent est touchant parce qu'on le sent déchiré entre ce qu'on lui a toujours enseigné et une certaine conviction au fond de soi. Il va notamment reconsidérer sa mère, femme en apparence soumise dont il va découvrir tout le courage au quotidien ("Cette façon qu'elle avait de tenir tête à son père").
J'ai trouvé sa rencontre avec la jeune Livia peu crédible et le thème du "sauvetage" par le théâtre est un peu rebattu, même si on en comprend l'utilité par la suite. Globalement, Giacomo va réaliser qu'il y a d'autres manières de faire: "Je découvrais que le travail payait. A l'école (...), dans les vignes (...), côté théâtre". Peu à peu, "à mille lieues de l'atmosphère qui avait toujours régné chez moi", l'adolescent s'épanouit.

Cependant rien n'est simple et Giacomo est vite rattrapé par ses origines: "Je sentais la fatalité peser sur mes épaules. On n'échappe pas à son destin". C'est une ultime confrontation avec son père qui va lui ouvrir les yeux sur "cette loi rance, digne du temps des cavernes". Grâce à ces quelques semaines passées ailleurs avec d'autres, Giacomo le voit sous un autre jour: "Ce père que j'avais tellement admiré me semblait si médiocre tout à coup". Il décidera alors, dans un acte fou mais assumé, de ne plus être "l'otage de ses choix". Désormais s'ouvrira à lui la liberté d'être qui il veut.
Lien : https://www.takalirsa.fr/mau..

Une plongée dans le monde de la mafia à travers le regard de Giacomo, 15 ans. Ou le poids de l'héritage familial. Un grand merci aux éditions Actes Sud junior pour ce roman captivant.

Un super roman. Quand j'ai vu le résumé et la thématique, je me suis jetée dessus. Giacomo est tiraillé entre sa loyauté à son clan, son amour pour sa mère et son envie sans doute d'être normal (il ne le dit pas.) C'est très difficile pour lui de revenir sur 15 ans d'éducation. La violence a été son quotidien et elle ressurgit parfois.

Un roman court dans une écriture fluide et agréable. Une autrice que je découvrais et que je compte bien suivre.

Un roman qui évoque - en quelque sorte - la rédemption, la possibilité de s'éloigner de la délinquance et de se reconstruire. La difficulté aussi de le faire car les hommes de sa famille ne comptent pas le laisser partir.

Giacomo a découvert lorsque son père a été arrêté que celui-ci faisait partie de la mafia italienne comme son oncle et son grand-père. Sommé de prendre la place de son père pendant que celui-ci est en prison, Giacomo adopte tous les codes et les comportements de la mafia. Arrêté à son tour, sa mère passe un marché avec le juge qui propose à Giacomo de s'éloigner de son milieu familial, placé dans une famille dans une autre région. Sa mère sera protégée puisqu'elle a trahi le clan. Giacomo va découvrir que d'autres relations que la violence sont possibles.
Un récit qui à travers un roman presque de genre met en avant non pas l'esthétisme possible de ce milieu (la fidélité, les "valeurs") mais la violence. Violence aux enfants, violence aux femmes. L'importance du milieu, de l'environnement et surtout l'idée que la transformation est possible pour ce jeune adolescent apporte l'espoir.
A lire

A dix ans Giacomo découvre qu'il ne fait pas partie d'une famille ordinaire mais de celle de la Mafia. Assistant de son oncle, il plonge dans la délinquance, les agressions, le racket. Arrêté, un juge lui propose d'aller dans une famille d'accueil loin de sa famille... La mafia acceptera-t-elle de faire une croix sur cette proie ?

Plongeon dans un univers atypique : la mafia, les liens forts de ses membres et le code d''honneur qui va avec. Impossible pour l'adolescent de renier cela, comment canaliser sa colère, sa haine, est-ce possible de changer son destin ? A travers le personnage de Giacomo l'auteur montre un jeune qui doute, qui doit prendre du recul et qui va essayer de trouver sa voie. Des scènes assez fortes concluent le texte, un très beau personnage de mère courage prête à se sacrifier pour son fils.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..

Dans le roman « Mauvais sang », Catherine Dabadie raconte la vie d'un ado, fils d'un mafieux local en Italie, coincé entre le devoir familial et ses aspirations personnelles. Mais peut-on sortir de la mafia sans risquer sa vie ?
Tout au long de la lecture, vous allez être balloté comme Giacomo-Otto entre les deux vies qui s'offrent à lui : celle des mafieux dans laquelle il a toujours grandi, celle de personnes ordinaires avec ses contraintes, ses joies et ses peines. Dans ce roman, il est question de loyauté, d'amour maternelle, de sacrifice, de choix de vie.


Lien : https://www.unlivredansmaval..

Giacomo a découvert lorsque son père a été arrêté que celui-ci faisait partie de la mafia italienne comme son oncle et son grand-père. Sommé de prendre la place de son père pendant que celui-ci est en prison, Giacomo adopte tous les codes et les comportements de la mafia. Arrêté à son tour, sa mère passe un marché avec le juge qui propose à Giacomo de s'éloigner de son milieu familial, placé dans une famille dans une autre région. Sa mère sera protégée puisqu'elle a trahi le clan. Giacomo va découvrir que d'autres relations que la violence sont possibles.
Un récit qui à travers un roman presque de genre met en avant non pas l'esthétisme possible de ce milieu (la fidélité, les "valeurs") mais la violence. Violence aux enfants, violence aux femmes. L'importance du milieu, de l'environnement et surtout l'idée que la transformation est possible pour ce jeune adolescent apporte l'espoir.
A lire
La professeuse documentaliste