À la fin du XIXe siècle, il semble bien que Degas soit le premier artiste à s’intéresser aux femmes et à leur rendre un si large hommage, qu’elles soient connues ou anonymes, riches ou pauvres, talentueuses ou travailleuses.
Refusés ! En 1874, Monet, Renoir, Degas et quelques autres artistes en ont assez de voir leurs œuvres interdites au Salon officiel, organisé chaque année par l'Académies des beaux-arts. Il décident de monter leur propre exposition et bien vite, leur groupe sera connu sous un nom désormais célèbre : les impressionnistes. Ce qui les rassemble ? Le rejet de l'art classique.
« Il faut copier et recopier les maîtres et ce n’est qu’après avoir donné toutes les preuves d’un bon copiste qu’il pourra raisonnablement vous être permis de faire un radis d’après nature. »
Arabesques, lignes virevoltantes et traits palpitants : le crayon de Degas danse autant que certains de ses modèles. À l’instar des ballerines, il s’exerce depuis l’enfance. Il fera du dessin la base de son œuvre...
Cet amour du trait commence à éloigner Degas des impressionnistes. Ces derniers rejettent vigoureusement sa "science du dessin". Degas leur rétorquera, moqueur : " La couleur, on s'en tire toujours d'affaire, mais la ligne, comme c'est difficile, toujours."(…)
Loin des impressionnistes, Degas continue à expérimenter . Il n'aura jamais partagé leur amour pour le paysage mais aura, comme eux, rejeté l'art classique et cherché de nouvelles manières de peindre la vie qui l'entoure. L'art de Degas est à son image : indépendant et singulier.
Alors, qui êtes-vous monsieur Degas ? Prenez la ligne parfaite d’Ingres, les audaces colorées de Delacroix et la science d’un artiste qui toute sa vie cherchera à innover, et vous obtiendrez l’univers d’un artiste unique en son genre.
La belle Angèle est un assemblage de différentes sources d’inspiration et c’est exactement ainsi que Degas aime travailler lui aussi : en s’inspirant du meilleur et en innovant ensuite.