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Critique de Zephirine


Tout d'abord, il y a l'enfance caraïbe celle de Louis-Philippe Dalembert, qui vit, palpite et se cabre de page en page. Nous plongeons dans cette « mer indifférente aux assauts vastes du soleil », mettant nos pas dans ceux du « gavroche caraïbe ».
Rebelles et sombres ou bien nostalgiques, ces poèmes nous emportent dans un pays de cyclones, de pluies et de disettes, un « pays d'enfance si féru de légendes et de mythes »
L'enfance, c'est aussi la confrontation avec la mort et le deuil de l'aïeule

Il y a le féminin. Sous le titre « Mystères » l'auteur évoque ce trouble lorsque les filles frôlaient son enfance avec « cette odeur de lune verte »

Il y a le père « Je n'ai jamais dit papa » évoque l'image de ce père disparu trop tôt et cela nous touche dans la simplicité des mots.
« Je n'ai pas de photo d'enfance
ensemble nous n'en aurons jamais »

Il y a le révolté, celui qu'on repousse, qu'on rejette :
« Je suis un immigré, un boat-people une passe-frontière
Un moins que rien… »
Et ces mots qu'il ne faut pas avoir peur de dire résonnent avec force à nos oreilles, ces exilés, ces immigrés sont pourtant comme nous :
« Je suis un être humain
Ton frère ou ta soeur
Peut-être »
Il y a le père qui écrit à son fils. Une lettre magnifique d'amour et de pudeur adressée à ce fils la veille de ses douze ans.
D'une enfance à l'autre, des Caraïbes à Paris, ce grand poète qu'est Louis-Philippe Dalembert nous enchante, nous émeut et nous ébranle dans un poème infini
« …j'ai rêvé d'un poème
Qui nulle part ne commence
Ou alors de l'enfance
Et nulle part ne finit »

Je remercie Les éditions Bruno Doucey et Babelio pour la lecture de ce livre
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