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Critique de Hale_Bopp


Une histoire qui utilise l'inattendu, la part fantastique nécessaire à faire rêver et remettre en question, pour nous parler de thèmes d'actualité ou du futur proche. Les furtifs, c'est une espèce que beaucoup croient mythique, parce qu'elle est invisible, ou plutôt d'une célérité qui la rend invisible à l'oeil humain, et dont les êtres se transforment au hasard du vivant et des matières qu'ils rencontrent.
Lorca fait partie d'un groupe militaire qui "chasse" le furtif, mais le furtif se céramifie dès qu'un humain arrive à le voir. Or, le but est d'en attraper un vivant, pour l'étudier... et concernant Lorca, pour essayer de trouver des informations sur sa fille disparue, qu'il pense partie avec les furtifs.
Ce postulat, dans un monde où tout est privatisé - villes, éducation... -, où les individus préfèrent converser avec leur IA personnalisée qu'avec les autres humains, où la nature est pratiquement devenue un ennemi, ce postulat sert donc à nous entraîner dans une réflexion sur où nous mène le capitalisme et la privatisation à outrance, la recherche de profit par l'asservissement des masses via la technologie et la commercialisation des données personnelles. On trouvera une réponse libertaire anarchiste en opposition à ce libéralisme capitaliste.
Damasio parle aussi ici du lien familial, de la parentalité.

Son plaisir de jouer avec le langage, de le tordre et d'en faire l'instrument de ses personnages, de son monde, est plus prégnant ici encore que dans La horde du contrevent et rend, au moins au début, la lecture assez jouissive.
Malgré les thèmes qui me parlent (écologie, nature, anarchie vs capitalisme, abêtissement des foules, perte du lien, éducation...), ce pavé m'a plusieurs fois semblé bien long. Si certaines passages mettent parfaitement en scène le monde futur créé, d'autres l'expliquent longuement dans des monologues / introspections pas toujours utiles ni subtiles, faisant retomber la tension de l'histoire et mon intérêt pour elle à plusieurs reprises.
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