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Critique de Derfuchs


L'auteur, John Danalis qui reprend, à la quarantaine des études de littérature aborigène, annonce, en classe que son père possède, sur une étagère, dans son salon, un crâne aborigène, qui, bien qu'il s'agisse de celui d'un homme, est appelé Mary. Devant le tollé général il entreprend de rendre le crâne à son peuple.
Oui, mais, bien entendu, ce n'est pas aussi facile à faire qu'à dire.
D'abord il faut convaincre le père de céder le crâne puis l'oncle car c'est lui qui l'a trouvé et offert à son frère. Pas facile mais il y arrive.
Le gros morceau restant étant de trouver de quel peuple est originaire le défunt ou ce qu'il en reste et comment se pratique ce genre de rétrocession.
Il s'ensuit une recherche géographique et de localisation avec un spécialiste aborigène de l'université d'où il ressort que le peuple est celui des Wamba Wamba. Une initiation doit être mise en place ainsi qu'une cérémonie de réenterrement officielle. le tout en présence des membres de la communauté.
Le cacatoès noir à plumes rouge est l'animal totem des Wamba Wamba et entre fumigations, poèmes, discours et air de didjeridoo, une plume de cet animal doit accompagner la mise en terre du crâne de Mary. Ce n'est pas une mince affaire que de trouver une plume de ce cacatoès!
L'auteur nous offre ici un récit, bien emballant, sur les rites et coutumes des natifs australiens. Peuples récriés, décriés et laissés pour compte par les colons blancs. Il gagnera une place privilégiée, ainsi que sa famille, auprès de ces peuples.
Il faut dire que c'est une belle et bonne plume qui nous conte cette aventure, on lit facilement tout en apprenant diverses choses aborigènes, instruments de musique, de culte, plantes et arbres, cuisine, bref une avancée, pour moi, dans cette nation connue, uniquement, par mes lectures de Arthur Upfield et son Napoléon Bonaparte pour ceux qui connaissent. Upfield est à l'Australie aborigène ce que Hillerman est à la nation amérindienne.
Le grand respect des aborigènes, de leurs ressortissants et de leurs coutumes pour leurs différentes nations, courtoisie, amabilité, respect des territoires, de la faune et de la flore montre ou démontre que la culture orale est aussi efficace, sinon plus que la culture écrite. Ici, également, un ancien qui meurt c'est une bibliothèque qui disparaît.
A lire à tous âges.
Je remercie Babelio pour cette jolie masse critique ainsi que les éditions Marchialy pour l'envoi de ce livre, j'en profite pour les féliciter de la qualité de cet ouvrage, couverture et maquette.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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