Haroun est installé dans un café. Il s'adresse à Camus comme si celui-ci partageait un verre avec lui.
Haroun raconte à la première personne. Il était le frère de Moussa, tué par Meursault en 1942. Il avait 7 ans.
Le corps de Moussa n'a pas été retrouvé, étrange manquement de l'administration. Une mort sans corps, donc une mort incomplète.
Ils quittent Alger pour s'éloigner du lieu du meurtre et s'installent à Hadjout.
M'ma traîne son jeune garçon dans les rues, sur la plage, pour trouver des indices du meurtre, des traces du corps, des informations sur les différents personnages du livre.
Haroun est plutôt sombre, il est rejeté car il n'a pas été dans le maquis mais il n'était pas non plus du côté des colons. Il vit pauvrement avec sa mère M'ma.
Juste après l'indépendance, en juillet 1962, Haroun tue Joseph un roumi de deux balles de revolver. Il était entré chez eux, dans la nuit. L'occasion était unique de venger Moussa.
Dès les premières lignes j'ai ressenti un grand soulagement. Enfin on donnait une vie à "l'Arabe" tué par Meursault.
L'auteur concrétise une partie délaissée du roman de Camus.
Il interpelle Camus en le tutoyant.
"Je me tenais derrière, enfant face à l'immensité du crime et de l'horizon. Note donc cette phrase, j'y tiens." Voilà c'est noté.
Ce n'est pas un livre facile à lire. L'auteur brouille les pistes. On ne sait pas exactement quand il s'adresse au lecteur et quand il s'adresse à Camus.