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Au programme :
L'Édito de Patrick - RN « héritier de Pétain » : divorce au sommet de l'État
Invité : Pascal Perrineau, politologue et professeur émérite à Sciences Po
Rassemblement national : faut-il ignorer l'histoire du parti ?
Quelle stratégie adopter pour les adversaires du RN ?
Réforme des retraites : le feuilleton reprend à l'Assemblée nationale
Abrogation de la loi retraite : une victoire pour la majorité ?
Invité·es : Djohar et Kamel Daoud, parents de Chahinez Daoud et Me Julien Plouton, l'avocat qui les représente.
Féminicide de Chahinez Daoud : des défaillances à la chaîne (Sur Emilie)
Féminicide : les parents de Chahinez Daoud témoignent
Féminicide de Chahinez Daoud : l'État attaqué pour faute lourde
La Story - Une alerte sème la panique en Corée du Sud
Le 5/5 :
Journée mondiale sans tabac : une bataille perdue ? Avec Dr Loïc Josserand, président de l'Alliance contre le tabac
Vu à Roland-Garros
La course au fromage
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"J'ai toujours eu cette impression quand j'écoute le Coran . J'ai le sentiment qu'il ne s'agit pas d'un livre, mais d'une dispute entre un ciel et une créature. La religion pour moi est un transport collectif que je ne prends pas. J'aime aller vers ce Dieu à pied s'il le faut, mais pas en voyage organisé."
Arabe, je ne me suis jamais senti arabe, tu sais. C’est comme la négritude qui n’existe que par le regard du Blanc
"D'ailleurs, mon cher ami, le seul verset du Coran qui résonne en moi est bien celui- ci:"Si vous tuez une seule âme, c'est comme si vous aviez tué l'humanité entière ."
Nous avons chassé tous les colons, mais le prix a été lourd : beaucoup de morts et une terrible sensation de malaise lorsque, après l'indépendance, nous nous sommes retrouvés enfin seuls, après des millénaires, chacun sachant ce que l'autre a commis comme petitesses dans le dos de l'histoire glorieuse.
Un certain goût pour la paresse s'installe chez le meurtrier impuni. Mais quelque chose d'irréparable aussi : le crime compromet pour toujours l'amour et la possibilité d'aimer. J'ai tué et, depuis, la vie n'est plus sacrée à mes yeux. Dès lors, le corps de chaque femme que j'ai rencontrée perdait très vite sa sensualité, sa possibilité de m'offrir l'illusion de l'absolu. À chaque élan du désir, je savais que le vivant ne reposait sur rien de dur. Je pouvais le supprimer avec une telle facilité que je ne pouvais l'adorer - ç'aurait été me leurrer.
J'avais refroidi tous les corps de l'humanité en en tuant un seul. D'ailleurs, mon cher ami, le seul verset du Coran qui résonne en moi est bien celui-ci : " Si vous tuez une seule âme, c'est comme si vous aviez tué l'humanité entière. "
Les sentiments vieillissent lentement, moins vite que la peau. Quand on meurt à cent ans, on n'éprouve peut-être rien de plus que la peur qui, à six ans, nous saisissait lorsque, le soir, notre mère venait éteindre la lumière.
Chez nous, la mère est la moitié du monde.
... quand on raconte une histoire autour d'un feu, la nuit recule et se fait attentive.
On pose toujours en effet la même question pour alléger le poids des bibliothèques : quel livre emporteriez-vous sur une île déserte ? Pas quels outils, quelles chaussures ou quelle machine, mais quel livre ? Dans notre imaginaire, le livre est la trousse de secours du sens, le « nécessaire » après le déluge ou le naufrage. Le test de l’île introduit, comme je l’ai écrit un jour, la nécessité dans le domaine de la profusion, impose la hiérarchie et revient à l’idée du salut. L’île déserte est le livre en lui-même : inconnu, peu à peu révélé, habité, partagé, labouré puis endossé et réclamé.
La littérature est une nécessité aux pires moments.
Je ne suis qu'iun homme assis dans un bar. Cest la fin du jour, les étoiles surgissent une à une et la nuit a déjà donné au ciel une profondeur vertigineuse. J'aime ce dénouement régulier, la nuit rappelle la terre vers le ciel et lui confie une part d'infini presque égale à la sienne. J'ai tué pendant la nuit et, depuis, j'ai son immensité pour complice.