Ninn, tome 1 : La ligne noire

- C'est un effet secondaire bizarre du métro parisien. Les passagers s'ennuient...Ils rêvassent...et surtout, ils oublient! - - Ils oublient quoi ?
- des bricoles, le plus souvent...des bribes de souvenirs...leurs rêves de la nuit précédente...des idées qui leur viennent en regardant défiler les stations...
Et une fois échappées à leur propriétaire, ces pensées prennent la forme...
- DE PAPILLONS !
.......

— Gentil... gentil petit minet !
— "petit minet" ?! Non mais dis donc, tu m'as bien regardé ?
— MAIS... MAIS... TU PARLES !
— Et j'ai bien des choses à te dire... Je me présente... Tigre de papier. Gastronome, nyctalope et polyglotte. Destiné à te tenir lieu de serviteur, de garde du corps et de confident si le coeur t'en dit.
— À moi ? Mais... pourquoi ?
— Parce que tu es la gardienne... La gardienne des pensées perdues ! Parce que tu viens d'un autre monde, les Grands Lointains, où nous devons retourner au plus vite.

- Si vous ne l'avez jamais vu, comment savez-vous qu'il existe ?
- Et pourquoi je passerais mon temps à vouloir attraper quelque chose qui n'existe pas ?

Ninn, ça va peut-être te surprendre, mais on ne trouve pas tout sur internet. Pour certaines informations, il faut encore passer par ces vieilles choses poussiéreuses appelées "bouquins"

Celui qui paye tous les jours le métro ou le bus ne sera jamais contrôlé. S'il resquille une fois parce qu'il a oublié son argent chez lui, il le sera.

« Tu as peut-être déjà remarqué que les passagers du métro faisaient toujours des têtes de six pieds de long ? […] C'est un effet secondaire bizarre du métro parisien. Les passagers s'ennuient, rêvassent et surtout ils oublient […] des bribes de souvenirs, leurs rêves de la nuit précédente… des idées qui leur viennent en regardant défiler les stations… et une fois échappées à leur propriétaire, ces pensées prennent la forme… de papillons » (p. 56-57)

D'abord l'obscurité... oppressante... silencieuse... Puis tout à coup... ces lueurs dans les ténèbres, qui se rapprochent... se rapprochent. Comme une menace... comme le regard d'un prédateur avant l'attaque.

D’abord l’obscurité. Oppressante… Silencieuse… Puis tout à coup, ces lueurs dans les ténèbres. Qui se rapprochent… Se rapprochent… Comme une menace… Comme le regard d’un prédateur avant l’attaque…

Si on quitte l'immeuble, je te parie mes rayures qu'elles nous emboiteront le pas aussi sec.

- Tu as peut-être remarqué que les passagers du métro faisaient toujours des têtes de six pieds de long?... L'oeil terne... La mine hagarde... Le regard vide...
- On me l'a assez dit.
- C'est un effet secondaire bizarre du métro parisien. Les passagers s'ennuient... ils rêvassent... et surtout, ils oublient!
- Ils oublient quoi?
- Des bricoles, le plus souvent... des bribes de souvenir... leurs rêves de la nuit précédente... Des idées qui leur viennent en regardant défiler les stations...