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Critique de Orazy


Voici un ouvrage qui divise fortement (du moins mes éclaireurs), et qui m'a moi-même divisé, si je puis dire. Ainsi la note "neutre" de 7, qui reflète aussi le plaisir coupable éprouvé lors de la lecture.

Qu'est Truismes ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c'est que Truismes ce n'est pas La Métamorphose, c'est encore moins La Ferme des animaux. On l'a présenté comme une sorte de pamphlet féministe, tant la personnage principale est cruellement ballottée, violentée même, par le monde des hommes. Celle-ci est pourtant étonnamment passive, non par résignation mais parce qu'elle y trouve son compte, au sens propre comme au figuré.

La première partie du roman est excellente, elle se lit, elle coule merveilleusement bien (en lisant certaines critiques on croirait presque que c'est un défaut mais non, c'est bien une qualité). Il semble toutefois que l'auteure arrive assez vite au bout de son propos, et elle tourne en rond, ou devrais-je dire en tire-bouchon : l'histoire continue à avancer, la personnage traverse nombre de péripéties, mais ces péripéties n'apportent rien à sa condition, elles n'améliorent ni n'aggravent pas son cas, elles ne produisent qu'un mouvement de balancier qui donne une impression de fatalisme à la limite du cynique.

Les pérégrinations grotesques se suivent jusqu'au bouquet final et on a l'impression que Marie Darrieussecq s'est laissée engloutir par son histoire, engloutir tout rond, et que tout cela, comme une belle orgie, a fini par complètement dégénérer. Peut-être est-ce un effet de l'âge très précoce de l'auteure (dans sa vingtaine à la sortie du livre), peut-être est-ce parfaitement voulu, je n'en sais rien, mais cela laisse une impression étrange, d'incompréhension et de malaise. Et c'est déjà pas mal.
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