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Critique de StCyr


StCyr
26 février 2021
La narratrice a connu une entrée difficile dans le monde du travail. Elle a dû se mettre littéralement à genoux pour obtenir un poste de gérante d'une parfumerie-institut de beauté, endroit très couru, avec massage et finition en sus. Elle est plutôt gironde et très flattée que les hommes l'honorent à leur manière. Elle n'est pas difficile, quelques échantillons gratuits de produits de beauté et une invitation à l'Aqualand la comblent d'aise. Il lui faut un peu de temps pour se rendre compte que cet univers est une soue où elle se vautre avec des hommes qui ne sont que des porcs. Fatalement - la vie étant l'adaptation perpétuelle à un monde hostile, la jeune fille se voit l'objet de changements physiologiques qui la mette au diapason de ces congénères mâles.

Au vu de la couverture et du titre, j'aurai dû avoir la puce à l'oreille. Il s'agit, et c'est tellement évident que çà frise l'allégorie - jamais bon pour un roman, d'une fable féministe. Il s'agit bien de truismes mais dans une double acception : la première - la direction que prend la métamorphose de la narratrice, et la seconde, le propos, pas vraiment sous-jacent, qui ne résiste guère, en tout cas, au fouissage du groin du lecteur, une vérité tellement évidente et banale qu'elle est un lieu commun selon Marie Darrieussecq, le comportement masculin et sa façon de jouir d'une certaine hiérarchie dans le monde du travail et la vie de tous les jours vis à vis des femmes. Je me rappelle très bien du battage autour de ce roman; c'est un exemple, parmi d'autres, de la fabrique d'un succès littéraire à grand renfort de grosse caisse. Au vu des éloges de l'époque, des critiques prometteuses, je dirais " cochon qui s'en dédit".
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