Un sujet taillé pour
David B. et son onirisme macabre ! le Hollandais Volant écume les mers. Son équipage de damnés n'aspire qu'à la libération que pourrait leur fournir la Mort, mais cette dernière se dérobe sans cesse à eux.
Les récifs s'effacent sur leur passage.
Même le terrifiant Léviathan ne les anéantit pas.
Leur destin paraît tracé : hanter les mers jusqu'à la fin des temps, à moins que Dieu ne leur permette d'enfin disparaître. Alors, pour tuer le temps, ils partent à l'abordage, pillent, massacrent, mais le coeur n'y est plus. A quoi bon, quand on est mort, accumuler un butin ? Mais voilà que l'inattendu survient sous les traits d'un bébé, rescapé d'un naufrage, et de la rencontre inattendue entre la vie et la mort.
David B. passe de très peu à côté de l'album parfait. Magnifique de poésie et d'inventivité, ce
Roi Rose étonne et émeut. Mais la fin laisse un goût de trop peu. Pas à cause de la conclusion, mais plutôt à la manière dont elle est amenée, un peu trop abrupte. A peine installé,
David B baisse déjà le rideau, là où j'aurais aimé quelques planches de plus pour découvrir la vie sur le Hollandais Volant lors de la parenthèse du
Roi Rose. Mais qu'importe, ce «
Roi Rose », adapté de
Pierre Mac Orlan, est un grand livre, tout simplement.
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