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J'aime beaucoup le travail de David B., quand j'ai dans les mains une de ses BD, je trépigne.
J'aime son trait si particulier et les univers très symboliques, souvent oniriques, très riches qu'il crée.
Son imaginaire est très souvent lié au merveilleux et au fantastique et ça donen souvent de petits bijoux pour les amateurs de ces styles.
Ici, nous suivons l'équipage damné du fameux Hollandais Volant.
A la recherche d'une mort qui vendrait enfin les libérer, ils trouvent, sur un vaisseau dont ils viennent de liquider l'équipage, un petit bébé qu'ils décident de garder afin de le tuer une fois plus grand afin de le garder auprès d'eux.
Il s'agit d'une adaptation d'une fable que je ne connais pas et je ne peux donc pas en juger la qualité en elle-même mais cette version dessinée est très plaisante, surtout grâce aux planches de David B.
Ce qui est un peu dommage, à mon sens, c'est que tout va finalement très vite et que l'on reste un peu sur sa faim...j'aurais aimé quelque chose de moins abrupte.
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L'histoire est extraite du recueil de nouvelles de Pierre Mac Orlan « Chroniques des jours désespérés », édité en 1919. Deux autres de ces nouvelles sont reprises par Riff Reb's dans « Hommes à la mer ». J'ai préféré cette adaptation à celle de Riff Reb's.

Le dessin de David B rappelle un peu le dessin de Pierre Péron (illustrateur brestois, qui a travaillé directement avec Pierre Mac Orlan), avec ses personnages un peu dégingandé, leurs larges sourires, le trait épais, les grandes surfaces de noir, ce qui m'a fait ressortir des mes étagères le livre de Pierre Péron « La peau de Bouc ». Je ne suis pas certain que David B s'en soit inspiré, mais pour moi, c'est un plus, pour des raisons sentimentales, j'aime se style en apparence naïf et, en réalité, plutôt surréaliste. L'esprit de Jacques Prévert, ami de Pierre Mac Orlan, n'est pas loin.

David B nous propose des images d'une grande richesse, partant dans des délires surréalistes comme celles du navire qui navigue sous l'eau parmi les poissons, de la rencontre avec le kraken, des représentations de la mer déchainée ou encore de la description des vivant par les pirates maudits et les couleurs créent une atmosphère et une ambiance en parfaite harmonie avec l'histoire.

Car c'est une histoire de pirates, celle du hollandais volant condamné à naviguer sur les mers pour l'éternité dans la mort. C'est raconté comme une légende morbide, ou poésie et tendresse se mêlent à la cruauté et à la violence, une histoire de rédemption, assez classique, mais qui, grâce à l'accord parfait des illustrations, prend une dimension merveilleuse, épique et majestueuse, tout en restant amusante et divertissante.
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Un dessin à la tim Burton qui nous transporte dans cet univers macabre et glauque et enfantin qui correspond à l'esthétique de ce roman.
Une très belle découverte.
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L'immortalité, ce n'est pas une vie ! Sur le « Flying Dutchman », personne ne vous dira le contraire. Quand on ne peut plus jouir du plaisir des nourritures terrestres, ce « privilège » divin se révèle insupportable. Et notre équipage de damnés, sympathique brochette de figures camardes, se désespère bientôt de son sort. Consumés dans une quête burlesque de délivrance, ils trainent leur mélancolie résignée sur toutes les mers du globe… pour l'éternité. Des macchabées bilieux dont la miséricorde s'est évanouie avec l'errance. Aussi, malheur à qui croisera la route du Hollandais ! L'hère marin n'est pas bon pour tout le monde. Piller, massacrer, torturer, ça aide à faire passer le temps et la pilule… mais à la longue, ça lasse. Toute nouvelle distraction est bonne à prendre. Comme l'arrivée d'un nouveau-né sauvé de la noyade, l'occasion de reprendre un peu goût à la mort. Pour être sûr que le rejeton rigolo ne perde pas trop de son intérêt en grandissant, un plan macabre est mis sur pied : le zigouiller pour ses dix ans et en faire ainsi leur compagnon ad vitam aeternam. Chaleureux programme.

Cette fable funeste est un véritable enchantement. Décalée, subtilement hallucinée, elle n'est ni obscène, ni effrayante, et libère un charme et une naïveté déconcertante malgré la véhémence d'un propos accablant. Au-delà de sa lecture « ingénue », elle suggère également quelques autres pistes plus métaphoriques. Fausse histoire de pirates, faux conte pour la jeunesse, mais vraie réflexion philosophique sur l'enfance et l'initiation à la vie ou sur la différence. David. B. surfe sur le mythe et ses eaux obscures pour inverser les règles du jeu. La mort devient la norme, ses fantômes et ses visions cauchemardesques sont la réalité bienveillante. Les vivants de l'autre monde sont décrits monstrueux dans leurs apparences ou leurs actes. Tout n'est qu'une question de perspective pour ce petit garçon qui se sent marginal et n'aspire qu'à mourir pour rejoindre la famille qui l'a recueilli et qu'il aime.

L'univers graphique est énorme. L'alchimie des tonalités puissantes et d'une ligne pure ainsi que l'usage d'une symbolique presque tribale façonnent un style expressionniste caractéristique parmi les plus beaux, les plus magnétiques de la bande dessinée. Un esthétisme grave que contrastent la légèreté et l'humour impulsés par la diversité des mimiques (sacrée prouesse quand ce qui ressemble le plus à un crâne est un autre crâne) et la verve croustillante des protagonistes (Catastrophe ! Nous sommes sauvés).

Une fantasmagorie drôle et envoutante dont on regrettera peut-être la fin un peu abrupte.

Un quatre étoiles bémol
Lien : http://www.bdtheque.com/main..
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Belle adaptation de David B., avec ce tracé qui lui est si particulier et cette ambiance à la fois poétique et macabre. De grands questionnements éthiques et métaphysiques, aussi, dans cette courte bande dessinée dont la fin donne beaucoup de matière à penser.
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Un sujet taillé pour David B. et son onirisme macabre ! le Hollandais Volant écume les mers. Son équipage de damnés n'aspire qu'à la libération que pourrait leur fournir la Mort, mais cette dernière se dérobe sans cesse à eux.
Les récifs s'effacent sur leur passage.
Même le terrifiant Léviathan ne les anéantit pas.
Leur destin paraît tracé : hanter les mers jusqu'à la fin des temps, à moins que Dieu ne leur permette d'enfin disparaître. Alors, pour tuer le temps, ils partent à l'abordage, pillent, massacrent, mais le coeur n'y est plus. A quoi bon, quand on est mort, accumuler un butin ? Mais voilà que l'inattendu survient sous les traits d'un bébé, rescapé d'un naufrage, et de la rencontre inattendue entre la vie et la mort.
David B. passe de très peu à côté de l'album parfait. Magnifique de poésie et d'inventivité, ce Roi Rose étonne et émeut. Mais la fin laisse un goût de trop peu. Pas à cause de la conclusion, mais plutôt à la manière dont elle est amenée, un peu trop abrupte. A peine installé, David B baisse déjà le rideau, là où j'aurais aimé quelques planches de plus pour découvrir la vie sur le Hollandais Volant lors de la parenthèse du Roi Rose. Mais qu'importe, ce « Roi Rose », adapté de Pierre Mac Orlan, est un grand livre, tout simplement.
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Adaptée d'une nouvelle de Mac Orlan publiée en 1919 dans son recueil « Chronique des jours désespérés », cette bande dessinée revisite avec brio le mythe du vaisseau fantôme cher à Wagner, qui en fit le thème de son opéra « der Fliegende Holländer ». Victime de la damnation éternelle que leur inflige le Très-Haut, un capitaine et son équipage sont condamnés à une errance sans fin sur l'océan. Misérables cadavres hantés par le désir de mourir pour de bon, ils poursuivent les vivants d'une haine tenace et meurtrière. Rescapé d'un de leurs carnages, un enfant grandit parmi eux, insouciant et heureux d'appartenir à cette famille insolite au point de vouloir mourir pour mieux s'y intégrer. Pris d'affection pour leur « roi rose », les pirates le rendent à la vraie vie en l'abandonnant sur une côte déserte. le bateau s'éloigne, les morts regagnent leur solitude et l'enfant pleure la sienne. Fabuleuse allégorie de la dualité Eros-Thanatos, cette bande dessinée au graphisme onirique tout en contrastes traduit à merveille la teneur du propos par de violentes oppositions entre le noir et la couleur. Magistral et incontournable.
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Adaptation d'une nouvelle de Pierre Mac Orlan (dans le recueil "Chronique des jours désespérés") sur le thème de l'éducation dans un contexte particulier : ici les éducateurs sont des morts et l'éduqué en vie en l'occurence !
Fétiche est une collection "jeunesse", plutôt destinée aux grands enfants alors : au moins pré-ados. Si l'histoire n'est pas exigente, le graphisme par contre est très adulte.
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