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Pierre Mac Orlan
Il fallait être anglais pour inventer le rugby. Qui d'autre aurait pu penser à un ballon ovale ?
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Second volet du Vidéo-Blog Grif''GRAPHE sur le salon BD de Montargis: 3 interviews-dédicaces de dessinateurs talentueux et polymorphes, qui ont le vent en poupe: -Christian de Metter dont on connait les adaptations de polars très noirs chez Rivages-Casterman : pour l'heure, il abandonne le picturalisme pour faire retour sur le trait : un trait incisif comme à la pointe d'un couteau - l'occasion également de renouveler le genre Western. -Kokor qui rend hommage à Beuville, Morris et Gus Bofa ('Excusez du peu!) : le critique n'a plus rien à faire: l'auteur est entré en osmose avec ses pairs et pourtant en parallèle, il propose la caméra un trait vif et Kokoresque à nul autre pareil -même si on le décrypte mieux...- -Riff Rebs' ou la "Défense et illustration" de l'adaptation littéraire, à condition que cette "re-création" soit l'occasion de propositions visuelles fortes, donc faite avec ses tripes et pas sur injonction éditoriale.Sabre de Bois, frères de la côte, buvons à la santé de Jack London et Pierre Mac Orlan ! Ca bouge, ça s'agite et ça cogite dans la BéDé : Montargis le Festival animé par Arnaud Floc'h le reflète bien !
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Pierre Mac Orlan
Il fallait être anglais pour inventer le rugby. Qui d'autre aurait pu penser à un ballon ovale ?
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Le Quai des brumes de Pierre Mac Orlan
Nelly passait à travers l'existence comme une feuille morte, une feuille blonde balayée. Elle ne voyait rien, ne retenait rien. Son plaisir était de vivre une vie qu'elle inventait la nuit au "Lapin" devant quelques compagnons. Vie si éphémère qu'il suffisait d'un verre d'eau mêlé de rhum pour qu'elle s'évanouît dans la mémoire de la jeune fille.
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Le Quai des brumes de Pierre Mac Orlan
A la fin, il prit la parole, et faisant signe à son avocat de se taire momentanément, il s'écria : Hé ! oui, j'ai tué Norbert, bien entendu je l'ai tué, cela ne fait plus de doute, même pour moi, car j'ai cru longtemps que j'avais rêvé. Cependant, Messieurs les jurés, Norbert était un imbécile, ignorant comme une carpe, incapable de s'émouvoir devant un geste généreux, une belle pensée, un air de chanson, une rose peinte. Considérez l'extrême indigence morale de cet homme dont l'intérêt ne pouvait être que culinaire. En effet, Norbert n'était qu'un mouton, un mouton impossible à manger, mais dont la peau, néanmoins, pouvait avoir une valeur. A cette époque, j'avais besoin de dix mille francs. Alors qu'ai-je fait ? Mon Dieu, j'ai tué Norbert, comme on tue un mouton, pour se nourrir. Je tenais à vous donner mon point de vue, qui est complètement différent du vôtre.
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Rues secrètes de Pierre Mac Orlan
Naturellement, comme au début de toutes les explorations de ce genre, un ami m'attendait. Je ne pouvais espérer un meilleur guide. L'un et l'autre, nous savions flâner et tomber dans un certain monde sans nous raidir. Je déteste pénétrer en moraliste en des lieux où les moralistes n'ont que faire. Il n'y a guère de plus affreuse hypocrisie. j'aime les quartiers réservés pour les raisons que j'ai dites plus haut, et je ne me sens pas le besoin de juger ceux qui les habitent pour en vivre et ceux qui les fréquentent pour des causes qui ne me regardent point. j'étais là, tout simplement parce que le spectacle m'émouvait, qu'il était rare, qu'il ne manquait point de distinction. En évitant de consommer dans ces royaumes de la chair jeune ou flétrie, on y apprend bien des choses. J'étais en route pour apprendre et voir, pour "m'émerveiller de voir". |
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L'ancre de miséricorde de Pierre Mac Orlan
- [...] L'aventure est belle dans les livres ; dans la réalité ce n'est qu'un mirage dangereux.
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L'ancre de miséricorde de Pierre Mac Orlan
- [...] Il paraîtrait qu'une frégate est parée pour lui donner la chasse. On le dit... Mais je ne l'affirmerais pas la tête dans le nœud coulant. - Cela s'explique, fit Mr. Burns. L'imagination des gens d'ici est nourrie des exploits de ce gentilhomme de fortune. Croyez-en un vieux navigateur : la force de ces hommes maudits réside surtout dans la terreur qu'ils inspirent. |
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Rues secrètes de Pierre Mac Orlan
A celles-là, à ces ruines vivantes qui peuvent habiter des rues comme la rue Vasaet-el-Gir, au Caire, on peut offrir par charité la "prise" libératrice qui leur fera entrevoir une destinée plus conforme aux idées générales que l'on est en droit d'accueillir au sujet du bonheur humain. Malheureusement, il n'est pas que les désespérés légitimes pour avoir recours à la drogue. Le snobisme crée un besoin nouveau, le snobisme et la nervosité imbécile d'une époque particulièrement inquiétante. |
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Rues secrètes de Pierre Mac Orlan
Ce sont des hommes qui deviennent précieux tout d'un coup, puis qui disparaissent, se fondent dans la nuit comme un morceau de sucre dans un liquide chaud. Ces hommes là, on est parfois content de les rencontrer au coin d'une rue d'une ville inconnue, devant un mystère romantique dont il faut se méfier. L'homme qu'on rencontre la nuit se fait un vrai plaisir de remettre les choses au point. |
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Le Quai des brumes de Pierre Mac Orlan
— Entends bien ce que je te dis : c'est très élégant pour quelqu'un de riche d'avoir faim. Un homme riche peut dire : "J'ai faim", et tout le monde trouvera ça sympathique. Mais toi, ou un autre, du moment que tu es pauvre, tu ne dois pas te vanter d'avoir faim. Ça fait mauvais effet. Tu entends.
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Comment s'appelle le héros du livre?