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Citations sur Un Russe candide (11)

Personne ne mentionnait plus le nom de Lénine. A l'Est, on démolissait les fières statues avec une hâte qui révélait la mauvaise conscience. Les sculpteurs étaient au chômage. Les créateurs de médailles et d'épingles s'arrachaient les cheveux. Un trait de plume avait transformé en kitch l'art de l'avant-garde. Toute une branche de l'économie disparaissait en une nuit. A l'Ouest, les intellectuels gommaient Lénine de leurs cerveaux et faisaient comme s'ils n'avaient jamais tiré vanité de son nom. Je croyais être arrivé à me cuirasser l'âme, mais l'ampleur de l'hypocrisie générale faisait branler du chef même un éternel nomade tel que moi.
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A mon âge, les gens cultivés ont plus de valeur que ceux qui ont de l'argent. Une bonne conversation, un livre profond, un morceau de musique tranquille... cela ne coûte pas très cher, mais cela rassasie. (p.213)
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Le camarade Gorbatchev dit que la jeunesse doit être critique et remettre en cause les normes établies. Je pose donc la question : est il raisonnable de perdre son temps à monter la garde devant une statue sur laquelle les pigeons font caca ?
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Je vais à la mort parce que je ne veux pas vivre dans une société qui jette par-dessus bord, comme on vide un seau hygiénique, tout ce pour quoi j'ai travaillé et en quoi j'ai cru. Je vais à la mort parce que mes victimes et mes assassinats ont été inutiles. C'est volontairement que j'emploie le mot d'assassinats, bien que l'Etat et le Parti m'aient payé, décoré et attribué une pension pour ce travail voué à purger votre patrie socialiste de sa vermine et de ses rats.
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Il ne comprenait pas qu'on ne se sent jamais seul avec de bons livres. (p.78)
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Ils m'apprirent que les mots peuvent être aussi durs que les poings, que les mots peuvent démolir une personnalité aussi sûrement que les exactions physiques.
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Que cherches tu, Svetlana ? Que souhaites tu ?
Le bonheur.
Le bonheur, dit il, stupéfait. Qu'est ce que c'est ?
Si je le savais, tu sais bon,que je n'aurais pas besoin de le chercher, lui répondit elle.
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... la statue de Lénine, qui, dans cette ville, ressemblait à un scientifique. Ailleurs Lénine ressemblait à un ouvrier du pétrole ou à un agriculteur en sueur. Dans les républiques musulmanes, il avait des traits asiatiques. Dans les pays baltes, le sculpteur avait fait de ses sourcils nordiques un trait qui soulignait le caractère d'un Lénine blanc ayant un élément viking dans les gènes.
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On ne résolvait aucun problème en essayant de résoudre ceux des autres. (p.137)
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"Le monde les avait oubliés. Tout ce qui pouvait servir avait été volé et vendu. Les hommes allaient et venaient tandis que les femmes, comme partout ailleurs dans le monde, essayaient d'organiser une vie quotidienne cohérente. De repriser, de laver, de coudre, de faire la cuisine, de nettoyer un peu la tente, d'accrocher une couverture ici, un chiffon là. C'est chez les femmes que l'instinct de survie est le plus fort. Quand cela fait mal d'exister, les hommes tombent dans le coma ou se mettent à boire pour oublier les problèmes....
.... ()Je sais tout de la soif universelle de pouvoir chez les hommes. Sur leur volonté de rivaliser et de détruire pour atteindre leur objectif.Je faisais comme eux, de temps à autre, ma conscience était rongée comme si un rat s'était introduit dans mon conduit auditif et dévorait le manteau protecteur qui me faisait oublier d'ordinaire mon sexe, ma race, ma vie....."

" (…) Les arbres avaient été dépouillés de tout ce qui pouvait brûler. Mon ancienne capitale était dévorée par ses propres habitants gelés et affamés. (…) Trois jeunes hommes étaient arrivés, balançant nonchalamment leur fusil sur leur bras. ‘Nous tuons les chiens… – pourquoi ? – Ordre du gouvernement (…) Les gens n’ont plus les moyens de nourrir leur chien. Ils les laissent sortir, alors les chiens vagabondent, ils ont faim, ils attaquent les gens. Les hôpitaux sont pleins de gens mordus par des chiens ; et il n’y a pas de vaccin contre la rage.’ (…) "
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