AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Zazette97


En librairie depuis le 12 janvier 2012, "Les séparées" est le 3ème roman, après "Tout ira bien" et "La mer Noire", de l'écrivaine française d'origine géorgienne Kéthévane Davrichewy.

1981. Alice et Cécile ont 16 ans et sont les meilleures amies du monde. Inséparables, elles se disent tout.
Vraiment tout ?
30 ans plus tard, chacune a fait sa vie, s'est mariée, a eu des enfants. L'une exerce la profession d'architecte, l'autre est devenue designer.
Attablée à la terrasse d'un café, Alice feuillette un magazine qui la ramène aux souvenirs d'époque tandis que Cécile, plongée dans un profond coma à la suite d'un accident, s'adresse en pensée à cette complice d'un autre temps devenue sa meilleure ennemie.

Le temps d'un chapitre, l'auteure nous dresse le portrait d'une amitié fusionnelle que rien ne semble pouvoir ébranler. Et pourtant, on sent rapidement que quelque chose s'est immiscé entre elles, un soupçon de jalousie, petite brèche qui ne cessera de grandir au fil des années, les éloignant toujours un peu plus.
Le malaise est palpable entre les lignes : quelque chose de fort, d'important les a séparées.
Nul doute qu'il faille être très proches pour se déchirer autant.
Mais pourtant une proximité malgré la distance, une connexion invisible, une histoire commune, se devine entre ces deux femmes malgré les reproches, les non-dits au goût de trahisons, les maladresses de chacune.
Le lecteur ressent à la fois tout ce qui les sépare et les unit. Souvent ces deux notions en viennent subtilement à se confondre.
Le style enlevé de l'auteure, que je n'avais pas fort apprécié dans la première partie de "La mer Noire" s'adapte ici parfaitement au récit et nous emmène au coeur de l'intimité de ces deux femmes.
Mais dans la dernière partie, une première révélation tombe comme un couperet lorsqu'Alice revoit Philippe, le demi-frère de Cécile. Une première déception, un coup de théâtre sorti de nulle part, superflu et très mal présenté.
Ensuite arrive la ligne finale et me voilà atterrée. Quel gâchis que cette amitié soldée par une si plate vengeance ! Comme si l'usure du temps ne pouvait justifier à elle seule la destruction d'une amitié. Non, il a fallu que l'auteure s'en sorte avec une pirouette facile au parfum de scandale.
Je n'en dirai pas plus mais je pense que vous aurez mesuré l'âpre déception qui fut finalement la mienne...
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}