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Citations sur Berlin Alexanderplatz (58)

pleurnicher, ça ne coûte rien même une souris malade peut l’faire.
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au bistrot, elle s’effondra séance tenante sur la région de son corps qu’elle tenait pour le cœur mais qui, sous la chemise de laine était plus précisément son os sternal et le lobe supérieur du poumon gauche.
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Pourquoi des plus profonds et non profond ? Des plus profonds serait-il plus profond que profond ?
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Cocorico. Il y a bien des gallinacés. Mais si l'on me demande sur la conscience et l'honneur lesquels je préfère, alors je réponds sans embarras ni détours: les poulets rôtis.
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- Faut bien c'qui faut, nee?
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C'est que l'essentiel chez l'homme ce sont ses yeux et ses pieds. Il faut savoir voir le monde et puis marcher vers lui
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Et je me détournai et je vis toute l’injustice qui se fait sous le soleil, et voyez : c’étaient les larmes de ceux qui souffraient l’injustice et n’avaient point de consolateur, et ceux qui les oppressaient, ils étaient bien trop puissants. Aussi je louai les trépassés, ceux qui sont déjà morts.
Je louai les trépassés. Toute chose a son heure, coudre et déchirer, conserver et jeter. Je louai les trépassés qui gisent sous les arbres, les morts qui dorment.
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Mais que fait donc notre Franz ? Lui ? Eh bien, que voulez-vous qu’il fasse ? Traîne à droite à gauche, et il vous est le calme et le flegme personnifiés. Avec ce gars-là vous pouvez faire ce que vous voulez, il retombera toujours sur ses pattes. Y a des gens comme ça, pas beaucoup il est vrai, mais y en a.
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Et tout est comme au commencement. Il est limpide toutefois que ce n’est pas le vieux cobra. Notre vieux Franz Biberkopf, on le voit bien, n’est plus. La première fois son ami Lüders le trompa, et il en resta comme deux ronds de flan. La deuxième fois il dut faire le guet, mais il ne voulut pas, aussi Reinhold le jeta sous l’auto et il fut écrasé propre et net. Maintenant c’est assez pour Franz, ce serait assez pour le commun des mortels. Il n’entre pas au monastère, il ne se fout pas en l’air, il part sur le sentier de la guerre, il ne sera pas seulement maquereau et criminel, maintenant le mot d’ordre : plus que jamais.
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Réjouissons-nous, que le soleil se lève et que la belle lumière arrive. La lumière du gaz peut s’éteindre, l’électrique. Les hommes se lèvent, quand leur réveil ronronne, un jour nouveau a commencé. Si nous étions le 8 avril, c’est désormais le 9, si nous étions un dimanche, c’est désormais un lundi. L’année n’a pas changé, le mois non plus, mais un changement s’est opéré. Le monde a continué de tourner. Le soleil s’est levé. On ne sait pas exactement ce qu’est le soleil. Les astronomes ont fort à faire avec ce corps.

C’est qu’il est, nous disent-ils, au centre de notre système planétaire, car notre Terre n’est qu’une petite planète, et nous-mêmes, au vrai, que sommes-nous donc ? Quand le Soleil se lève ainsi et que nous nous réjouissons, ne devrions-nous pas au vrai nous affliger, car que sommes-nous donc, le Soleil est 300 000 fois plus grand que la Terre, et combien encore de chiffres et de zéros pour nous dire que nous sommes nous-mêmes des zéros ou peut-être rien du tout, absolument rien. Ridicule au vrai, de se réjouir alors.

Et pourtant l’on se réjouit, quand la belle lumière est là, blanche et forte, et vient dans les rues, dans les chambres toutes les couleurs s’éveillent, et les visages sont là, les traits. C’est une volupté, de palper les formes avec les mains, mais c’est un bonheur, de voir, de voir, voir les couleurs, les lignes. Et l’on se réjouit et l’on peut montrer ce qu’on est ce qu’on fait, ce qu’on vit. Nous nous réjouissons aussi en avril du surcroît de chaleur, comme les plantes se réjouissent de pouvoir pousser. Il faut qu’il y ait une erreur, une faille dans tous ces nombres terribles aux innombrables zéros.

Lève-toi, Soleil, tu ne nous effraies pas. Tous les kilomètres nous sont indifférents, le diamètre, ton volume. Soleil chaud, lève-toi, lumière claire, lève-toi. Tu n’es pas grand, tu n’es pas petit, tu es une joie. (pp. 290-291)
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