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Citations sur Berlin Alexanderplatz (58)

Décrire exactement le bouclier d'Achille, énumérer les armes et les ornements qu'il portait pour aller au combat, je ne le pourrais guère ; tout ce dont je me souviens vaguement, ce sont les brassards et les cuissards.
Mais ce que je veux décrire, c'est l'aspect de Franz retournant au combat. Il porte ses vieux vêtements poussiéreux et crottés, une casquette de marin ornée d'une ancre cabossée ; jaquette et pantalon sont en méchant tissu marron bien usé.
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Ceux qui meublent l'intérieur des tramways et autobus sont assis en poses diverses et augmentent ainsi le poids inscrit au-dehors des voitures. Ce qui se passe dans leur âme, qui l'éluciderait? Un chapitre énorme. Et puis, si on le faisait, à qui cela profiterait-il? De nouveaux livres? Les anciens déjà ne marchent pas et en 1927 la vente des livres a baissé de tant pour cent sur la vente de 1926. Que l'on considère donc simplement les gens comme personnes privées qui ont tous payé vingt pfennigs, exception faite pour les abonnés et les titulaires des cartes scolaires qui n'en payent que dix.
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Comment un homme peut-il prospérer s’il ne visite pas la Mort? La vraie mort, la mort véritable. Tu t’es préservé toute ta vie. Préserver, préserver, tel est le désir craintif des hommes, et ainsi on fait du surplace, et ainsi on n’avance pas.
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On vieillit comme des cons et néanmoins à quelque chose malheur est bon, mais des cons comme les travailleurs allemands, ça s’est encore jamais vu. Les travailleurs allemands prennent encore et toujours leur bulletin de vote et vont dans l’isoloir et le glissent dans la fente et pensent alors que le tour est joué. Ils disent : nous voulons faire retentir notre voix au Reichstag; ma foi, qu’ils s’empressent de fonder une chorale.
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Si tu as jamais embrassé sur les bords de la mer, épié par les vaguelettes dansant alentour, tu sais quelle est la plus belle chose sur terre, tu as papoté avec l’Amour.
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Mais j’ai connu bien des hommes intelligents qui à quatre-vingts ans n’étaient pas avancés comme Stefan à vingt. C’est que l’essentiel chez l’homme ce sont ses yeux et ses pieds. Il faut savoir voir le monde et puis marcher vers lui.
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« Allons allons, que voulez-vous qu’il arrive, ne vous en faites pas. On ne dépérit pas comme ça. Là où mille hommes peuvent vivre, il y aura bien de la place pour un de plus. »
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LIVRE NEUVIÈME

Et maintenant le parcours terrestre de Franz
Biberkopf est terminé. Il est temps désormais
de le fracasser. Il tombe aux mains de la puis-
sance sombre qui s'appelle la Mort et qui lui
paraît un séjour indiqué. Mais il apprend ce
qu'elle pense de lui, d'une manière inattendue
et qui dépasse tout ce qu'il a enduré jusqu'ici.
Elle lui dit son fait. elle l'éclaire sur ses
erreurs, son orgueil et son ignorance. Et l'an-
cien Franz Biberkopf s'effondre alors, la trajec-
toire de sa vie s"achève.
L'homme est foutu. Nous vous présenterons
encore un autre Biberkopf, auquel l'ancien n'ar
-rive pas à la cheville et dont on peut espérer
qu'il fera mieux l'affaire.
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Nous partons en enfer avec tambours et trompettes, nous n'avons rien pour ce monde-là, qu'il aille donc au diable avec tout ce qu'il porte, dessus, dessous et au-delà. Avec tous ses gens, avec ses hommes, avec ses femmes, avec toute cette engeance infernale, on ne peut faire fond sur personne. Si j'étais un petit oiseau, je prendrais un peu de merde, la chasserais des deux pattes derrière moi et m'envolerais tout aussitôt. Si j'étais un cheval, un chien, un chat, ma foi, qu'a-t-on de mieux à faire que de lâcher sa fiente sur la terre et disparaître sans demander son reste.
Il n'y a rien de palpitant en ce monde, j'ai pas envie d'me remettre à picoler, ça j'pourrais bien, notez, picoler, picoler et encore picoler, et alors toute cette saloperie infernale recommencerait du début. Le bon Dieu a fait la terre, j'aimeras qu'un curé m'explique pourquoi. Mais il l'a faite tout de même meilleure que les curés ne la connaissent, il nous a permis de compisser cette saloperie, et il nous a donné deux mains et puis une corde aussi, et ainsi fini la comédie, ça nous le pouvons, alors toute cette merde infernale s'efface, bien du plaisir, jouissances et fêtes, nous partons en enfer avec tambours et trompettes.
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Lève-toi, Soleil, tu ne nous effraie pas. Tous les kilomètres nous sont indifférents, le diamètre, ton volume. Soleil chaud, lève-toi, lumière claire, lève-toi. Tu n'es pas grand, tu n'es pas petit, tu es une joie.
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