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Citations sur Berlin Alexanderplatz (58)

Que tu veuilles, ô être humain, devenir sur cette terre un sujet masculin, alors réfléchis à deux fois, avant que la sage femme vers le jour te convoie ! la terre est un nid de misère ! Crois-en l'auteur de ces lignes, qui goûta bien souvent de ce plat dur et indigne ! Citation piquée au Faust de Goethe : L'homme toute sa vie n'est heureux d'ordinaire, qu'au seul stade embryonnaire... Voici le bon Etat nourricier, il te régente de l'aube au coucher. Il te pince et te rudoie allègrement de ses article et ses commandements ! Le premier dit : humain, paie ! le second : ferme ton clapet ! Ainsi vis-tu dans ton couchant, en un état d'accablement. Et tu cherches parfois à noyer l'ennui coriace, dans la bière, voire dans la vinasse, alors promptement tu chois et tu es schlass. Pendant ce temps le années s'accumulent, les mites boulottent ta chevelure, ça craque sinistre dans la charpente, les membres se flétrissent et débandent ; la jugeotte fermente dans la cervelle, et toujours plus mince la ficelle. Bref, tu remarques que c'est déjà l'automne, tu casses ta pipe et abandonnes. Et maintenant, je te demande, tremblant, ô ami, qu'est-ce que l'homme, qu'est-ce que la vie ? Déjà notre grand Schiller souverain : "Ce n'est point le plus grand des biens". Pour moi je dis : la vie est comme une échelle de poulailler, courte et pleine de fumier.
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Il dort profondément, en rêve il assassine, en rêve il vide son coeur.
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C'est le dernier individu qui s'occupera de vous! Ne pensez pas de mal de lui, il ne fait que vaquer à ses fonctions. Il doit s'acquitter auprès de vous d'une affaire administrative. Il porte des bottes, des pantalons, une chemise et des bretelles, ses bottes lui montent jusqu'aux genoux. C'est sa tenue de service. Il dépose son cigare dans un casier au mur et va chercher, dans un coin, une longue hache. C'est l'insigne de sa dignité municipale, du pouvoir qu'il exerce sur vous, comme la plaque de cuivre des agents de la Sûreté. Il vous la fera voir tout de suite. [...] il cherche. Il s'agit d'une enquête dirigée contre un certain quidam dans le procès de X contre Y. Pan ! Voilà un porcelet qui lui passe devant, pan ! encore un. L'homme est rapide. Il a exhibé ses titres, le couperet tombe brusquement. Il plonge dans le tas avec le dos de la lame dirigé contre une bête, une seconde, une troisième. Ce ne fut qu'un instant. Par terre, ça se débat, ça gigote. Ça roule d'un côté à l'autre. Ça ne sait plus rien. Et les jambes, la tête, que fabriquent-ils ? L'animal, lui, n'en est plus responsable, les jambes font un là un travail autonome.
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Il faut s'habituer à écouter les autres, car ce que les autres disent, ça me regarde aussi. Alors je vois qui je suis et ce que je peux projeter de faire.
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L'Empire allemand est une République, celui qui en doute aura des coups de trique.
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Silence de mort dans cette maison. Au loin, les trompes de la place Bülow…. Crépitement, remue-ménage au fond de la cour ; ça et là une traînée filante de lumière.. Chut, en voilà un qui descend à la cave, lanterne sourde au poing.
Totenstill das Haus, vom Bülowplatz her Autotuten. Hinten über den Hof knackte und remorte es, gelegentlich blitze eine Taschenlampe auf, husch ging einer mit einer Blendlaterne in den Keller.
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p.387/Pourquoi deux anges marchent-ils aux côtés de Franz, et qu'est-ce que c'est que ces enfantillages, depuis quand des anges marchent-ils aux côtés d'un homme, deux anges sur l'Alexanderplatz à Berlin en 1928 aux côtés d'un ancien meurtrier, présentement cambrioleur et souteneur. Oui, l'histoire de FranZ Biberkopf, de son existence dure, vraie et éclairante, est désormais bien avancée. Evidentes, toujours plus évidentes, à mesure que Franz Biberkopf se cabre et spume et spume, toutes choses. On en vient au point où tout s'éclairera.
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En somme, pas grand chose à narrer sur Franz Biberkopf. On connaît le garçon. Tout le monde se doute de ce que fera la truie quand elle entre dans le parc aux cochons. Seulement, ladite truie est mieux partagée que l'homme, en ce sens qu'elle n'est que chair et graisse de part en part ; et ce qui peut lui arriver n'est pas bien grave, à condition qu'elle ait sa pâture. Tout au plus, qu'elle fera des petits une fois de plus ; et au terme de la vie, il y a le couteau, ce qui n'est pas bien terrible ni très inquiétant au fond. Elle en sera quitte, avant de s'apercevoir de quoi que ce soit la pauvre fille.Mais l'homme, ça vous a une paire d'yeux avec toute espèce de choses en dedans, tout pêle-mêle. L'homme a l'Imagination, et sa terrible tête le force à imaginer ce qui peut lui arriver, et c'est le diable.
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