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Critique de Grilhou


Ce court roman met en scène le romancier et un couple étrange composé d'un vieux monsieur et d'une jeune femme. La rencontre des trois protagonistes est un moment très éphémère dans la salle d'une pension au pied des Dolomites.
L'auteur raconte d'abord sa vision du couple installé dans la salle, la beauté de la femme, son sourire, son trouble, puis la replongée dans ses pensées studieuses autour de traductions en yiddish, activité qu'il chérit particulièrement.
Le jeune femme, que l'on découvre être la fille du vieux Monsieur intervient ensuite, elle raconte d'abord sa vie, sa mère, son père, sa place très singulière de fille d'un homme assez particulier qui à la fin de sa vie trouve au hasard d'une lettre portée dans un centre culturel (il est facteur) une forme de rédemption dans la lecture de la kabbale.
Le fin du roman revient comme une boucle qui se referme, sur l'entrevue fugace dans l'auberge dolomitaine, cette fois du point de vue de la jeune femme.
Ce court roman est, une fois encore, un exercice de style parfaitement réussit. De Luca parvient en quelques lignes, sans emphase, à présenter les plus grands drames humains, les pires angoisses, et à laisser dans le même temps le lecteur faire ses choix, se plonger ou pas dans les nécessaires interrogations.
J'ai aimé les métaphores, le symbolisme et l'immersion très réussie de l'écrivain dans la psychologie féminine.
J'ai aimé son rapport avec l'eau, j'ai aime qu'une fois encore (il avait commencé dans Montedidio) qu'il décrive l'amour physique comme une "nage" entre deux eaux, entre deux corps.
Sans avoir l'étoffe de "Trois chevaux", ce petit roman est une nouvelle pépite littéraire que je recommande vivement.
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