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Critique de ATOS


Une langue porte en elle toute la mémoire d'un peuple.
Une langue est un corps. Elle a son rythme, son pas, ses expressions, ses silences, et sa façon qu'il lui est propre de percevoir le monde. C'est dans les mots, dans la structure de ses phrases, dans sa grammaire que réside l'esprit d'un peuple, et c'est cette langue qui vous dira quel est le peuple qui possède cette âme. Une langue est un corps. Elle vit, elle peut mourir aussi.
Erri de Luca a commencé à apprendre le yiddish en 1993 .
Un apprentissage qui se veut être un hommage, mais bien plus que ça.
L'expression d'une responsabilité. Gardien et porteur d'une mémoire.
Tant que le livre d'un peuple reste ouvert, le peuple ne meurt pas.
C'est là que réside son éternité. Dans sa parole éternelle et immortelle.
Le Yiddish continuera d'exister pare ce que des hommes comme Erri de Luca s'engage à nous donner sa parole.
Erri de Luca est un poète. Un poète des cimes.
Il hisse le lecteur à la hauteur de son écrit. Et c'est toujours un honneur que de suivre ses lignes.
Dans le « tort » du soldat , l'auteur nous parle de mémoire, de vérité, de responsabilité, de culpabilité.
Mémoire que nous devons protéger.
Vérité que nous devons prononcer.
Responsabilité que nous devons ressentir .
Culpabilité que nous devons prononcer.

On prononce la mort de la vérité en lui enlevant une seule de ses lettres,
on la fait renaître en la lui redonnant .

Tel est le «  vav » de la légende du Golem.

Astrid Shriqui Garain

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