AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Poulainceline


Du XVIIe siècle, nous retenons les noms De Voltaire, de Diderot, de Rousseau mais connaissez-vous ceux de leurs homologues féminines ? Henriette-Julie de Castelnau, Comtesse de Murat, en est une d'entre elles.
Elle fait partie de ces talentueuses et précurseuses femmes de lettres qui ont été oubliées mais qu'il est indispensable aujourd'hui de redécouvrir.
En 1697, elle prend pour la première fois la plume afin de répondre, dans ses Mémoires de Mme la comtesse de M…, à un récit ouvertement misogyne de Saint-Évremont. Son projet est ainsi lancé : en écrivant, elle prendra la défense des femmes ! Aux travers de ses contes, elle réhabilite ainsi la figure de la femme et lutte contre les inégalités sexistes, qui sont encore plus prégnantes en son temps.

Même si cela a longtemps été occulté, les femmes du XVIIe siècle ont joué un rôle actif et important dans l'émergence de ce qu'on va appeler la littérature. Elles ont créé et présidé de nombreux cercles artistiques et intellectuels, elles ont écrit et ont été publiées, anonymement ou sous leur vrai nom. Sous l'égide de Mlle de Scudéry et de Mme de Villedieu, elles ont développé ce qui n'était pas encore considéré comme un genre littéraire, le roman. Dans la fiction, la réinvention du conte populaire folklorique en un genre à la mode va devenir un de leur plus grand succès. Malheureusement, nous ne retenons une nouvelle fois que le nom de Charles Perrault alors que Marie-Catherine d'Aulnoy, Mme de Murat, Catherine Durand et bien d'autres ont été très prolifiques.

Publiés en 1698 et 1699, ces contes promulguent un libertinage et un lesbianisme qui ont valu à l'autrice de nombreuses accusations et même treize années de prison.

Je ne peux que vous dire de foncer redécouvrir ces contes queer, féministes et libertins intemporels !
Commenter  J’apprécie          00







{* *}