Les gens du coin ont bonne mémoire. Surtout les morts. Ils ne laissent rien en paix. Croyez-moi, il faudra beaucoup de temps pour que tout cela disparaisse dans l’oubli.
Au loin, le crachement d’un tracteur. Et quelque part au-delà, le silence d’un homme défunt.
Il se demandait quel genre d’histoires ils se racontaient entre eux, quel genre de croquemitaine il était à leurs yeux. Il sourit. rien n’avait changé. Chaque génération avait ses monstres.
Elle devait accepter d’être une vraie Guernesiaise, mâchonnée puis recrachée par la grande ville.