C'est le Comité national olympique, trente ans après avoir acté son exclusion, qui finança les funérailles d'El Ouafi Boughéra. Son corps repose au cimetière musulman de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, dans une tombe légèrement teintée de bleu, le même que celui du maillot qu'il porta au firmament un certain jour d'août 1928...
El Ouafi trouve sur son chemin des hommes désemparés, usés prématurément.
L'olympisme est un renverseur de murailles.
Quand on court un marathon, on ne peut pas tricher.
L’avocat côtoie l’ouvrier, l’aristocrate, le paysan...
Tous endurant les mêmes peines, résistent aux mêmes éléments.
Quand on court un marathon, on ne peut pas tricher. Tous endurent les mêmes peines, résistent aux mêmes éléments. L'avocat côtoie l'ouvrier, l'aristocrate, le paysan. Les diplômes, la renommée, la fortune ne sontd'aucun secours : seules les jambes parlent le temps de la course.
Les diplômes, la renommée, la fortune ne sont d’aucun secours : seules les jambes parlent le temps de la course.
L’olympisme est un renverseur de murailles.
Décidément il nous effraie tous cet adversaire invisible et pourtant redoutable qui, lui aussi, veut être de la fête : le vent.
L’olympisme est un renverseur de murailles.
Les uns y ont vu l’entraînement pour La Défense de la patrie.
Les autres, la recherche de la beauté physique et de la santé par le suave équilibre de l’âme et du corps.
Les autres enfin, cette saine ivresse du sang qu’on a dénommée la joie de vivre.
L’or, l’argent… Ne laissant à leurs rivaux que des miettes, et leurs yeux pour pleurer.