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EAN : 9782205078213
120 pages
Dargaud (25/06/2021)
3.72/5   76 notes
Résumé :
Cette année-là le Français d'origine algérienne Boughéra El Ouafi, simple ouvrier, remporta l' épreuve du marathon et devint champion olympique, affolant tous les pronostics. Retombé dans l'oubli après cet exploit, il finit pourtant tragiquement sa vie dans la misère, tué par balles dans des circonstances troubles, oublié de l'Histoire...
Nicolas Debon s'attarde sur cette course en nous plongeant au coeur de cette course, décrivant les émotions vécues par ce ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un choix de couleurs épuré, avec essentiellement du brun-rouge et quelques bleus tirant vers le noir, pour transporter les lecteurs de Nicolas Debon en 1928, à Amsterdan, pour l'épreuve du marathon lors des Jeux Olympiques.

De grandes vedettes de la course participent à ce marathon et parmi eux, un ouvrier français d'une trentaine d'années, d'origine algérienne, quasiment inconnu, ignoré des journalistes suivant le marathon, marathon où il va remporter la victoire.

Les dessins de Nicolas Debon suffisent en eux-mêmes, très souvent sans texte -- et j'aime beaucoup ce choix de laisser seuls les yeux s'imprégner d'une histoire --, ils relatent toutes les péripéties de la courses pour les différents participants, l'assurance des vainqueurs potentiels attendus, et puis les ailes de la victoire pour El Ouafi Boughéra.

Nicolas Debon a choisi fort justement d'arrêter son dessin au moment où le vainqueur franchit la ligne d'arrivée laissant l'image d'une gloire éphémère durement acquise pénétrer l'esprit des lecteurs.

Il complète néanmoins utilement son propos avec une sorte de postface retraçant la vie de El Ouafi Boughéra, qui sombra dans l'oubli malgré son exploit, le Comité olympique se rachetant quelque peu de son exclusion en finançant sa sépulture suite à sa mort violente, assassiné.

C'est un très beau roman graphique qui donne l'opportunité de réfléchir aux mécanismes sournois de l'exclusion de la différence, de la couleur, de la culture, de la religion, particulièrement en France aujourd'hui où des extrêmes veulent s'arroger une majorité d'opinion qu'ils ne détiennent pas vraiment mais dont ils pourraient s'emparer si nous gardons les yeux fermés.

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Cet album est une double découverte.
Celle du dessinateur de BD Nicolas Debon. Un trait qui peut paraître assez épuré, mais qui fourmille de détails. Des dessins sépia et gris-bleu, cette dernière couleur servant à mettre en valeur le sujet de l'album.
Celle de El Ouafi Boughéra, athlète français d'origine algérienne qui gagna contre toutes attentes le marathon olympique d'Amsterdam en 1928.

L'histoire de ce marathon victorieux est contée avec beaucoup de simplicité, à un rythme qui s'apparente à celui d'un marathonien en fin de course ; on a parfois l'impression de haleter avec lui !
Des informations sur la biographie du vainqueur et le contexte historique sont fournies à la fin de l'ouvrage.
Belles découvertes !
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Marathon raconte la course du Marathon des Jeux Olympique de 1928 à Amsterdam. C'est juste le résumé d'une course, entre le reportage sportif et la fable nationaliste. le graphisme est crayonné, avec des couleurs sépia, la colorisation apporte un côté vintage, le trait brut accentue les conditions difficiles, le vent, la poussière, et la difficulté de suivre l'épreuve avec des moyens limités pour les journalistes. C'est ce flou qui renforce le suspense. Ce qui marqua ce marathon, c'est son vainqueur atypique : Boughera El Ouafi est algérien, et court sous les couleurs de la France. Évidemment, cette victoire est très particulière, dans cette société colonialiste au racisme ordinaire, cette seule victoire française en athlétisme fait un peu tache. On a du mal à concevoir le peu d'impact qu'elle a eu, la victoire de Mimoun en 1956 fit beaucoup plus de bruit, mais c'est justement cette quasi indifférence qui souligne le malaise. Cette histoire a le mérite de rappeler l'exploit de ce petit homme, discret mais tenace, une force d'abnégation, de courage, là où le triomphalisme national vient parasiter la compétition, et perdre au final. Si ça avait été une fiction, c'eût été une belle histoire, mais la suite, racontée en dossier à la fin de la bande dessinée est moins reluisante.
Je ferais cependant un reproche à cette bande dessinée : la bande dessinée ne raconte que la course, comme un simple article journalistique, avec il est vrai un style graphique qui souligne l'atmosphère, mais cela ne ma pas convaincu pour autant. À mon avis, le dossier final aurait dû faire partie intégrante de la bande dessinée, et non pas être un ajout pour la compréhension, car il est indispensable de le lire, mais il semble faire partie d'une autre histoire, alors que c'est bien la même. Pour moi, il aurait fallu prolonger la bande dessinée, le parti pris de ne raconter que la course me fait l'effet d'un point de vue trop timide, et du coup, je suis resté sur ma faim.
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Un peu d'autosatisfaction ne nuit pas. C'est donc sans doute parce que j'ai couru un marathon une fois dans ma vie que la couverture du "Marathon", de Nicolas Debon m'a attiré l'oeil.
Pour être plus précis - et un peu moins prétentieux aussi, la couverture en elle-même aurait suffi à me happer. Un mot pour titre, un dessin épuré, une ambiance sombre où l'ombre du stade semble comme écraser les coureurs. Comme la distance même du marathon semble être un défi quelque peu inhumain pour ceux qui s'y frottent.
110 pages d'une histoire méconnue. Celle de El Ouafi Boughéra, tombée dans les oubliettes de l'Histoire. Un indigène, comme l'on dit alors, venu d'Algérie travailler à Billancourt, comme tant d'autres des siens. Qui vient faire le nombre à Amsterdam, en 1928, sur le marathon olympique, qui clôt traditionnellement les épreuves d'athlétisme. Un marathon éprouvant, dans des conditions dantesques, que Nicolas Debon rend parfaitement. Simplicité du trait, comme un film d'époque, avec du grain, du flou, des mises au point fluctuantes. 42 km où nous haletons aux côtés de El Ouafi et de sa folle remontée. Jusqu'à ... oui, jusqu'à quoi au juste ?
Lisez cet ouvrage, savourez-le. Allez plus loin avec le complément de fin de livre, qui apporte un éclairage historique indispensable.
Et qui me fait dire qu'il y avait jusque-là, dans mon panthéon personnel, la figure d'Alain Mimoun, et qu'il est désormais accompagné de El Ouafi Boughéra, le mécano de Billancourt.
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Un roman graphique biographique qui nous emmène entre les deux guerre à Amsterdam où se déroule les 9eme jeux olympiques. Nous allons assister à la mythique épreuve du Marathon et embarquer aux côtés des coureurs pour les 42,195 km qui useront à tour de rôles les athlètes internationaux parmi lesquels Boughéra El Ouafi. Ce sportif originaire d'Algérie, ouvrier des usines Renault de Billancourt remporte la médaille d'or pour la France.
Nicolas Debon revient donc sur cette épreuve à travers laquelle, il nous conte une époque où les Hommes qui ne voulaient plus jamais cela en parlant de la Grande Guerre, disent vouloir construire un monde meilleur. Meilleur surtout pour les « blancs ». On le verra dans ce récit, plus que la fierté de voir la France gagner, il y a une certaine gêne à ce que ce soit grâce à un « petit arabe ».
En plus de ses qualités scénaristiques, cet ouvrage se distingue par de très belles planches colorées dans des nuances de brun-rouge où juste se détache le bleu des athlètes français.
Une belle réussite qui rend un bel hommage au vainqueur français oublié.
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critiques presse (3)
LigneClaire
06 juillet 2021
Debon est un tout qui pourrait être un poète, un conteur, un chroniqueur, un journaliste, un peintre, on en passe. On dira qu’en fait Nicolas Debon se suffit à lui-même et que Marathon qu’il vient de signer, apporte une pierre de plus à sa propre légende comme à celles de grands sportifs dont il s’est fait un devoir de rapporter les exploits, de les sortir d’un anonymat injuste.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDGest
25 juin 2021
Marathon propose un bref rappel historique d'une des légendes du sport français. Le récit invite ainsi le lectorat à s'intéresser aux différentes émotions que traverse un sportif devant l'objectif d'une vie teintée de sacrifices.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDGest
18 juin 2021
C ette année-là le Français d’origine algérienne Boughéra El Ouafi, simple ouvrier, remporta l’épreuve du marathon et devint champion olympique, affolant tous les pronostics.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C'est le Comité national olympique, trente ans après avoir acté son exclusion, qui finança les funérailles d'El Ouafi Boughéra. Son corps repose au cimetière musulman de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, dans une tombe légèrement teintée de bleu, le même que celui du maillot qu'il porta au firmament un certain jour d'août 1928...
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Quand on court un marathon, on ne peut pas tricher. Tous endurent les mêmes peines, résistent aux mêmes éléments. L'avocat côtoie l'ouvrier, l'aristocrate, le paysan. Les diplômes, la renommée, la fortune ne sontd'aucun secours : seules les jambes parlent le temps de la course.
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Quand on court un marathon, on ne peut pas tricher.
L’avocat côtoie l’ouvrier, l’aristocrate, le paysan...
Tous endurant les mêmes peines, résistent aux mêmes éléments.
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L’olympisme est un renverseur de murailles.
Les uns y ont vu l’entraînement pour La Défense de la patrie.
Les autres, la recherche de la beauté physique et de la santé par le suave équilibre de l’âme et du corps.
Les autres enfin, cette saine ivresse du sang qu’on a dénommée la joie de vivre.
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L’olympisme est un renverseur de murailles. Les uns y ont vu l’entraînement pour la défense de la patrie; les autres, la recherche de la beauté physique et de la santé, par le suave équilibre de l’âme et du corps; les autres enfin, cette saine ivresse du sang qu’on a dénommée la joie de vivre… et qui n’existe nulle part aussi intense et aussi exquise que dans l’exercice du corps.
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Videos de Nicolas Debon (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas Debon
Nicolas Debon en interview pour planetebd.com .Après l'invention du vide, Nicolas Debon revient aux crayons avec l'Essai, un one shot qui relate le récit d'anarchistes qui ont créé une communauté dans les Ardennes en 1903. Une histoire vraie bien inspirée qui illustre l'espoir dans une France miséreuse ! Nous avons voulu rencontrer Nicolas Debon au Festival de BD d'Angoulême, pour qu'il nous en dise plus...
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