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Critique de jamiK


Marathon raconte la course du Marathon des Jeux Olympique de 1928 à Amsterdam. C'est juste le résumé d'une course, entre le reportage sportif et la fable nationaliste. le graphisme est crayonné, avec des couleurs sépia, la colorisation apporte un côté vintage, le trait brut accentue les conditions difficiles, le vent, la poussière, et la difficulté de suivre l'épreuve avec des moyens limités pour les journalistes. C'est ce flou qui renforce le suspense. Ce qui marqua ce marathon, c'est son vainqueur atypique : Boughera El Ouafi est algérien, et court sous les couleurs de la France. Évidemment, cette victoire est très particulière, dans cette société colonialiste au racisme ordinaire, cette seule victoire française en athlétisme fait un peu tache. On a du mal à concevoir le peu d'impact qu'elle a eu, la victoire de Mimoun en 1956 fit beaucoup plus de bruit, mais c'est justement cette quasi indifférence qui souligne le malaise. Cette histoire a le mérite de rappeler l'exploit de ce petit homme, discret mais tenace, une force d'abnégation, de courage, là où le triomphalisme national vient parasiter la compétition, et perdre au final. Si ça avait été une fiction, c'eût été une belle histoire, mais la suite, racontée en dossier à la fin de la bande dessinée est moins reluisante.
Je ferais cependant un reproche à cette bande dessinée : la bande dessinée ne raconte que la course, comme un simple article journalistique, avec il est vrai un style graphique qui souligne l'atmosphère, mais cela ne ma pas convaincu pour autant. À mon avis, le dossier final aurait dû faire partie intégrante de la bande dessinée, et non pas être un ajout pour la compréhension, car il est indispensable de le lire, mais il semble faire partie d'une autre histoire, alors que c'est bien la même. Pour moi, il aurait fallu prolonger la bande dessinée, le parti pris de ne raconter que la course me fait l'effet d'un point de vue trop timide, et du coup, je suis resté sur ma faim.
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