Le psychopathe est un être subtil à appréhender. On ne saurait le définir à partir d'un symptôme central comme l'hystérique, le paranoïaque ou le déprimé.
... il est possible qu'une telle personnalité ne réponde pas toujours à une structure psychanalytique bien définie, mais à des déficits tels ou tels de la structuration qui aboutissent finalement à une séméiologie commune.
Protéger le psychopathe contre son destin, c'est accessoirement protéger ses victimes et la société contre ses passages à l'acte, mais c'est aussi réfléchir, tenter de comprendre dans sa profondeur et ses résonances cet être mystérieux, si proche de nous. Le psychopathe ne se réduit pas à ses passages à l'acte. Il est plus attachant par ses manques que par ses débordements, par cette "empreinte en creux" que par cette conduite antisociale qui le définit trop bien en cachant l'essentiel de lui-même.
Nous ne savons pas d'où vient le psychopathe, mais nous savons où il va ; vers le rejet, la déchéance, la mort. Il n'est pas à envier ou à mépriser mais à assister.
Mettre le psychopathe en prison, c'est l'exclure du jeu social normal, favoriser la délinquance organisée dès la sortie. Des solutions plus sociales doivent être recherchées [...].
... comme l'ont souligné C. Olivenstein et P. Padovani ; "On doit toujours "soupçonner" un adulte psychopathe de ne pas l'être et aborder la cure.
Si le milieu social originel peut être un facteur de constitution de la personnalité psychopathique, le milieu socio-économique actuel est un facteur d'exacerbation de ses symptômes, en particulier de la délinquance qui est le symptôme le plus étudié par les enquêtes sociologiques.
Le milieu social choisi, la profession sont plus des symptômes du déséquilibre mental que des facteurs sociaux originels.
... l'étude des délinquants montre qu'ils lisent peu et qu'ils fréquentent plus le cinéma que la population de référence.
... il existe une relative corrélation entre délinquance et chômage.