Le psychopathe est différent de l'état limite qui est plus anxieux, plus névrotique, et se défend beaucoup moins bien contre lea société.
Le psychopathe est théoriquement bien différent du schizophrène puisqu'il n'est ni délirant ni discordant toutefois, il est des cas où les passages à l'acte prennent un caractère insensé et ce n'est pas sans raisons que l'on a pu qualifier de délires en actes le comportement du psychopathe.
La nosographie psychiatrique est un cimetière de formes cliniques symptomatiques bâties sur du sable. On pourrait décrire une multitude de formes tant est variée la symptomatologie du psychopathe.
... l'entourage du psychiatre Pour les parents, l'irruption d'un déséquilibré dans une famille est une catastrophe ; mais au-delà, les partenaires et les compagnons sont complices. Ce sont souvent eux-mêmes des psychopathes, ou des psychopathes par procuration qui prennent plaisir au passage à l'acte sans agir eux-mêmes.
En fonction de son intelligence, de sa capacité à séduire, de ses appuis, le psychopathe peut briller, réussir, s'approcher des plus grands dans le monde de la politique et des affaires ; mais il risque de retomber durement. C'est le destin de bien des héros (on pense à Manon Lescaut, à Lucien de Rubempré, à Barry Lindon). Mais le plus souvent, le malheureux psychopathe demeure dans un monde de médiocres, malgré ses agitations et ses intrigues.
... leur vie imaginaire est pauvre, en dépit des récits et des mensonges qu'ils dispensent.
Les facultés intellectuelles du psychopathe sont quasiment normales. Toutefois, certains auteurs ont pu suggérer que leurs capacités intellectuelles étaient meilleures dans le domaine des performances que dans le domaine verbal Il est possible également que les psychopathes aient une intelligence plus pratique qu'abstraite.
Le psychopathe n'a pas de volonté, de constance, de cohérence dans sa vie émotionnelle. Il n'acquiert aucune expérience venant du plaisir (les récompenses ne le satisfont pas ou du déplaisir (les punitions ne le marquent pas et, partant, aucune morale solide. On a volontiers parlé d'amnésie éthique à son sujet.
Le psychopathe est le jouet de ses passions. Amour, emportement, coups de foudre, déceptions, haines, ruptures remplissent sa vie affective qui apparaît très dépendante des circonstances. Cependant ces emportements sont superficiels, ne durent pas, ne se fixent pas ; on peut peine les qualifier de sentiments, états affectifs par définition durables. On a dit aussi que ces passions étaient inauthentiques ; elles ne remuent leur auteur que pour lui-même, sans réciprocité, sans véritable intérêt pour l'autre, sans amour. Il n'y a pas d'investissement au gré de ces relations que le psychopathe inaugure sans cesse.
Cette capacité du psychopathe à mentir, à se dérober, à changer d'existence, à être insaisissable - et finalement à ne plus exister de manière authentique pour la plupart des gens - a fait proposer le terme évocateur de personnalité pseudopathique.