La figue, dit-on, est pour les Juifs une allégorie parfaite de l'étude de la Bible, car ses graines, au lieu de se rassembler dans des "niches" cloisonnées, sont disséminées dans toute la chair du fruit, exactement comme les versets de la Torah dont le moindre d'entre eux, même atrophié et pris au hasard, peut ensemencer et féconder toute une vie. (p.291).
Satan, Lucifer, Belzébuth, Astaroth, Asmodée ou Méphistophélès, quelque soit son nom, ce nom est un non car il se résume à la négation de Dieu: le rêve du Diable, ce n'est pas Dieu est mort, c'est Dieu n'est pas. (p.602-603).
La délectation est toujours souriante. (p33).
Tout rescapé est un Adam sur qui pèse la nostalgie de l’Éden perdu. (p.36)
(" La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini" aimait à dire Ernest Renan) (p.260).
Ce qui résume si bien l'humain, un mélange d'audace et de mocheté. (p.575).
Et moi, à la grandeur douteuse d'un pitoyable Abraham obéissant les yeux fermés à un ordre insensé, je préfère la grandeur radieuse d'un homme, un simple bonhomme d'Abraham qui le premier a l'intuition que le Dieu qui s'est manifesté à lui est Amour. Et que cet amour ne lui demande pas tant son obéissance que sa confiance. (p.31).
"Seule la perception erronée place tout dans l'objet, quand tout est dans l'esprit", rappelait déjà Marcel Proust. (p.45).
[Les Béatitudes] ont quelque chose du Paradis, quelque chose d'indicible qui fait battre le cœur, et qui mouille les yeux, car elles sont la réponse aux aspirations de l'homme à la fois les plus essentielles et les plus utopiques, les plus simples et les plus impossibles à combler. (p.89).
Les hassidim ont érigé la gaîté en mystique, et ils enseignèrent à Chagall que la joie manifestée par le chant et la danse, était une voie vers Dieu. (p.132).