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Critique de Aderu


Derrière ce titre choc, mais justifié, se cache un panorama accessible des différentes franges, chapelles et groupuscules de l'extrême droite, et au-delà.

Accessible notamment car, oeuvre de trois journalistes, il se présente comme une série d'articles - même si rien n'indique que ce soit le cas. le tout sur un ton plutôt didactique.
Mais avec ses limites : l'effet "compilation d'articles" aboutit à un ouvrage qui donne l'impression de ne pas avoir été organisé, une sorte de simple collage. Par ailleurs, l'absence totale de bibliographie, ainsi que de notes de bas de pages, certes "facilite" - ou plutôt fluidifie - la lecture, mais donne bien plutôt un sentiment de livre achevé à la va-vite.
Ceci dit, il n'y a pas non plus de dédicaces, ni de remerciements... Je n'avais jamais vu cela dans de la non-fiction !

Bon la forme étant ce qu'elle est, le fond, lui, est tout à fait digne d'intérêt, proposant un éventail assez large. Naviguant entre des anonymes et des organisations, des individus sans attaches et des groupuscules ultra hiérarchisés, les trois journalistes traitent de nombreux cas de figures, s'appuyant notamment sur trois spécialistes de la question : Nicolas Lebourg, Jean-Yves Camus et Stéphane François.
Des camps d'été d'Action Française au phénomène des gabberskins dans le Nord, il y en a pour tous les goûts.

Les chapitres sont entrecoupés par un inventaire en forme de fil rouge, faisant état de diverses actions violentes de ses dix dernières années ayant débouchées sur des actions en justice.
Car c'est bien là le thème central de ce livre : la violence qui monte. Les groupes qui s'organisent. Et les passages à l'acte.

Un livre sur les nervis de la droite la plus dure.
Ceux qui s'arment, mais dont on parle trop peu.
La forme est un peu bancale, mais pourra convenir pour une première approche, une première plongée dans la fange de l'extrême droite.
Souhaitons-nous bon courage.
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