Berlin, avril 1945. Dans une ville placée sous le feu incessant des bombes, le soldat espagnol Arturo Andrade retrouve le corps d'un scientifique allemand, Ewald von
Kleist, dans la chancellerie du Reich. Deux ans après son enquête sur le front russe, le Haupsturmführer Friedrich Möbius charge Arturo de résoudre l'énigme.
Les Démons de Berlin est un roman policier qui nous plonge dans la fin de la Seconde guerre mondiale avec des descriptions très justes d'une cité à l'agonie, d'une dictature qui se délite. Comme dans
Empereurs des ténèbres,
Ignacio del Valle n'épargne rien à son lecteur et parvient à rendre de manière saisissante l'atmosphère d'une ville peu à peu anéantie mais où la plupart des gens cherchent moins à se battre qu'à continuer à (sur)vivre. Plus que l'enquête, à l'intérêt au final assez anecdotique, c'est bien cette peinture très réussie de la fin de la guerre qui fait tout l'intérêt de cette nouvelle enquête d'Arturo Andrade. Et la personnalité très ambiguë du soldat espagnol, homme pragmatique mais pas dénué de sentiments ni de valeurs.
Même si l'intrigue comporte de nombreuses longueurs, on ne peut donc s'empêcher d'être emporté par l'écriture d'Ignacio del Valle, qui vous plonge véritablement parmi
Les Démons de Berlin.
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